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Utilisation des données statistiques : L’Institut national de la statistique et de la démographie renforce les capacités des journalistes

Publié le dimanche 27 août 2023 à 17h50min

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Utilisation des données statistiques : L’Institut national de la statistique et de la démographie renforce les capacités des journalistes

Une vingtaine de journalistes ont pris part à un atelier de formation et d’appropriation des statistiques économiques et sociales, organisé par l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD), du 21 au 25 août 2023 à Koudougou, dans la région du Centre-Ouest.

Organe officiel de l’Etat en matière d’information statistique, l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) multiplie les initiatives à même d’assurer une large utilisation des données par le commun des Burkinabè. C’est dans cette dynamique que s’est tenu à Koudougou, du 21 au 25 août 2023, un atelier de formation et d’appropriation des données clés du 5e Recensement général de la population et de l’habitation (RGPH) du Burkina Faso, réalisé en 2019, à l’intention des professionnels des médias. Cette activité a bénéficié de l’appui financier de la Banque mondiale à travers le projet d’Harmonisation et d’amélioration des statistiques en Afrique de l’Ouest.

Vue des participants

Dans son discours à la cérémonie d’ouverture, le directeur général de l’INSD a relevé que cette formation part du principe selon lequel la lecture et la compréhension de certains indicateurs ne sont pas toujours aisées, notamment pour les personnels non-statisticiens. « Nous savons aujourd’hui qu’il y a véritablement un grand intérêt des hommes de médias aux statistiques. Nous sentons cela lors des débats, des reportages et autres. Mais nous savons aussi qu’il est souvent difficile de trouver les bonnes informations. Parfois, l’analyse de ces informations statistiques peut être difficile pour ces derniers. C’est pourquoi, nous avons organisé cette rencontre afin de leur donner un certain nombre d’informations autour des concepts statistiques, des indicateurs ; les définitions et comment utiliser ces indicateurs à bon escient », a expliqué Boureima Ouédraogo.

Selon le directeur général de l’INSD, Boureima Ouédraogo, les médias constituent un vecteur indispensable à la transmission des productions statistiques auprès des différentes cibles d’utilisateurs.

Au regard de l’importance de cette activité, il a invité les participants à être assidus et à participer pleinement aux échanges, afin de tirer le meilleur profit pour eux-mêmes et pour les publics de leurs médias respectifs. De cette rencontre, le directeur général de l’INSD nourrit l’espoir d’une collaboration fructueuse avec la presse. « Nos portes vous resteront ouvertes pour vos besoins d’informations », a-t-il promis.

Durant ces cinq jours, les journalistes se sont familiarisés avec les plateformes déployées par l’institut en général, et avec le portail des données ouvertes en particulier. Cette plateforme offre aux utilisateurs la possibilité d’accéder aux données fiables et pertinentes en ligne via le lien https://burkinafaso.opendataforafrica.org.

Les données sont téléchargeables en format Excel. Au-delà de la présentation des plateformes faite par Adama Nabayaogo, statisticien à l’INSD et expert en administration de plateformes des données ouvertes, les participants ont eu droit à plusieurs communications avec pour modérateur Moussa Sawadogo, expert en communication et information. Ces communications ont porté sur des indicateurs relatifs, entre autres, à l’état et la structure de la population, les caractéristiques socioculturelles de la population, la natalité et la fécondité, la situation matrimoniale et la nuptialité.

Une urbanisation croissante

Dans le développement de sa communication, Théophile Tapsoba, démographe à l’INSD, a exposé aux participants des faits marquants de l’évolution de la population. Les données estimaient à 26,1% le taux d’urbanisation en 2019. C’est dire qu’environ 26 personnes sur 100 vivent en ville. La proportion de la population urbaine a augmenté régulièrement au fil du temps, selon lui. De 6,4% en 1975, elle est passée à 12,7% en 1985, 15,5% en 1996, 22,7% en 2006 pour atteindre 26,1% en 2019.

Vue des participants

L’analyse détaillée a révélé qu’au Burkina Faso, les régions présentent des niveaux d’urbanisation différents. Les régions du Centre et des Hauts-Bassins sont les plus urbanisées avec respectivement 79,7% et 45,8% de taux d’urbanisation. Ces régions sont suivies, dans l’ordre décroissant, par les Cascades (19,4%) et le Centre-Est (18,5%). Les régions les moins urbanisées sont la Boucle du Mouhoun (9,6%), le Plateau central (9,6%) et l’Est (7,1%).

Les différentes communications ont enrichi les échanges. Des exercices pratiques ont également permis d’assimiler la phase théorique. « Nous sommes allés au-delà du contenu que nous avons préparé. Cela montre à quel point les journalistes s’intéressent aux données. C’est une occasion aussi de mettre en place un groupe de points focaux avec qui nous allons continuer à échanger et à partager nos productions », s’est satisfait Abdoul Nombré, ingénieur statisticien, chef de service du management de l’information statistique à l’INSD.

Des participants satisfaits

Les participants ont également salué l’initiative de l’INSD. « Enrichissante » est le maître-mot de cette formation, selon Elsa Sandrine Sawadogo, journaliste à l’Economiste du Faso. « J’ai découvert que le Burkina Faso dispose d’une base de données sur presque tous les sujets concernant la vie de la population. Par exemple, on a travaillé sur les résultats du 5e RGPH. On a eu une session sur la plateforme ODP qui a retenu notre attention parce qu’elle comporte toutes les données que ce soit d’ordre social, sanitaire, environnemental ou économique. On peut même comparer ces données à celles de la zone UEMOA », a-t-elle fait remarquer. A l’en croire, cette formation permettra aux journalistes d’affiner encore plus leurs sujets, selon elle.

Pour Elsa Sandrine Sawadogo, journaliste, la formation a été bénéfique.
Portfolio : Abdoul Nombré, ingénieur statisticien.

En termes de perspectives, d’autres séances de formation sont prévues avec ces mêmes acteurs. Rendez-vous est pris pour l’année 2024. Les échanges porteront sur les statistiques économiques, les statistiques sociales et de pauvreté, les questions de santé et bien d’autres thématiques. L’objectif recherché reste le même : permettre aux journalistes de mieux s’approprier les concepts statistiques.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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