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Burkina/Cybercafés : « On ne s’en sort plus, on survit. », témoigne un gérant

Publié le mardi 1er août 2023 à 22h45min

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Burkina/Cybercafés : « On ne s’en sort plus, on survit. », témoigne un gérant

Les cybercafés sont de plus en plus rares, voire quasi-inexistants dans la ville de Ouagadougou, alors qu’il y a quelques années seulement, ils avaient le vent en poupe. La majorité d’entre eux ont fermé leurs portes, sauf quelques résistants qui continuent d’offrir leurs services aux clients, mais qui semblent ne pas s’en sortir. Constat dans quelques quartiers au cours de la matinée de ce 26 juillet 2023.

Du quartier Tanghin à Dassasgho, en passant par les 1200 logements, Wemtenga et Zogona, le constat est le même, des portes closes et l’affiche honoraire qui indique : « fermé » !

Sur le boulevard Charles De Gaulle, devant l’un des cyberscafés ouverts au rez-de-chaussée d’un des immeubles faisant face à la chapelle du scolasticat Saint Camille, très animé à l’époque, il est aussi marqué « Fermé ».

Arouna Kaboré, gérant d’un cybercafé depuis plus de quinze ans s’inquiète pour le secteur

Alors que nous sommes devant la porte close, une voisine des commerces d’à côté tend le cou et nous lance ces mots : « c’est fermé ! ». Autre avenue, même constat. Certains locaux abritant jadis des cyber cafés ont mêmes été transformés pour accueillir d’autres commerces, sauf sur le Boulevard des Tensogba où nous avons trouvé l’un d’entre eux encore fonctionnel.

Installé sur le boulevard depuis plus d’une quinzaine d’années, affirme-t-il, Arouna Kaboré, le gérant, dit ne pas s’en sortir. Selon ses explications, la plupart des clients qui viennent encore font des saisies ou pour la maintenance de leurs appareils. Rares sont ceux qui viennent encore pour se connecter, a-t-il souligné. « Avec l’avènement de la fibre et les androïdes, tout le monde a un accès facile à la connexion. Ce que nous faisons maintenant, c’est du social, parce qu’on ne s’en sort pas. On survit et on essaie de chercher des alternatives pour remplacer ou associer au cyber, sinon, on ne peut plus compter uniquement sur ça pour vivre. On n’a pas le tiers des clients qu’on avait ».

Dieudonné Tiendrébéogo, client occasionnel des cybercafés

Pour maintenir la tête hors de l’eau, son cybercafé offre, en plus de la connexion, d’autres services comme la maintenance informatique, des formations en informatique et autres.

Lors de notre passage ce 26 juillet 2023, nous avons d’ailleurs trouvé une équipe d’une dizaine de personnes composées d’adolescents et d’adultes qui se formaient en informatique sur place. Dieudonné Tiendrébéogo, est l’un d’entre eux. Il est commercial et il dit être venu se perfectionner en outil informatique. « Mais de temps à autre, je viens aussi pour me connecter parce que la connexion est nettement mieux qu’à la maison », confie-t-il. Même son de cloche pour Germaine Wangrawa, cette infirmière de profession, qui est aussi là pour la même cause : se perfectionner en outil informatique.

Vue d’une équipe d’adolescents et d’adultes venus se faire former en outil informatique

Quant à Herman Kaboré, ce doctorant burkinabè vivant au Canada, il est occasionnellement là pour se connecter quand il est de passage au pays, parce que le cadre lui permet d’avoir la tranquillité pour maximiser ses recherches.

YZ
Lefaso.net

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