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Burkina : « Juridiquement, nous ne sommes pas en guerre… On a peur de se poser certaines questions » (Dr Aboubacar Sango)

Publié le mercredi 5 juillet 2023 à 22h26min

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Burkina : « Juridiquement, nous ne sommes pas en guerre… On a peur de se poser certaines questions » (Dr Aboubacar Sango)

Dans la communication qu’il a donnée sur « Les libertés démocratiques au Burkina Faso : état des lieux et quelles initiatives pour la consolidation » à la faveur du dialogue démocratique sur la situation socio-politique et sécuritaire au Burkina Faso organisé par le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) et ses partenaires, mardi, 4 juillet 2023 à Ouagadougou, Dr Aboubacar Sango a expliqué que malgré la situation sur le terrain, le Burkina Faso n’est pas, juridiquement, en guerre. Une situation qui a, visiblement, des implications.

Le juriste et enseignant-chercheur venait ainsi de partager cette déclaration technique de Pr Abdoulaye Soma dans la communication inaugurale de cette journée et qui a suscité des réactions d’étonnement dans la salle : ‘’Aujourd’hui, si vous demandez à quelqu’un est-ce que le Burkina Faso est en guerre, la réponse c’est ‘’oui’’. Pourtant, officiellement, et juridiquement, on n’est pas en guerre. Mais nous posons des actes de guerre. Quand on est en guerre, on est en droit de tuer. Mais quand on n’est pas en guerre, on n’a pas le droit de tuer. Or, aujourd’hui, on communique officiellement sur les cadavres que nous faisons …(il demande qu’on mette en adéquation la situation sur le terrain et le droit : ndlr)’’.

Amorçant son analyse, et en réponse à la préoccupation d’un intervenant sur le sujet, Dr Aboubacar Sango a d’abord relevé que « l’état d’urgence » pose problème de par ses reconductions. « Il est censé être une mesure dérogatoire, mais si ça devient une mesure permanente, on n’est plus dans l’état d’urgence. (…). Et personnellement, la reconduction pose problème. Voilà pourquoi, il faut une évaluation pour s’assurer que l’état d’urgence est adapté à la lutte contre le terrorisme », examine l’enseignant (l’état d’urgence est décrété dans huit régions du pays https://lefaso.net/spip.php?article120383 : ndlr).

Fort de ce contexte, Dr Sango tranche : « en tant qu’administrativiste, si je me fonde sur le fait que c’est l’état d’urgence qui est décrété, je répondrai que nous ne sommes pas en guerre (parce que la loi dit que l’état d’urgence est décrété lorsqu’il y a une calamité). Par contre, l’état de siège est déclaré lorsqu’il y a une insurrection armée ou lorsqu’il y a une attaque étrangère. Donc, compte-tenu du fait que le régime (juridique : ndlr) que nous avons décrété est un régime qui se rapporte davantage à une situation de non-guerre, je répondrai que nous ne sommes pas en guerre, au sens juridique ».

Dr Kassem Sourwèma qui a développé le thème sur "Processus de transition au Burkina Faso : vers les possibilités d’une marche consensuelle », évoque la nécessité d’un consensus confortable autour des réformes, pour les protéger d’une remise en cause par le pouvoir à venir.

De l’avis de Dr Aboubacar Sango, cette situation invite à réfléchir sur le phénomène que vit le pays. « Est-ce du terrorisme, de l’insurrection … ? On a peur de se poser ce type de questions. Mais si on ne pose pas ce type de questions pour avoir les bonnes réponses, on ne pourra pas utiliser les ressources adaptées », commente le panéliste Aboubacar Sango, enseignant-chercheur à l’Université Thomas Sankara.

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 5 juillet 2023 à 18:24, par Cequejenpense En réponse à : Burkina : « Juridiquement, nous ne sommes pas en guerre… On a peur de se poser certaines questions » (Dr Aboubacar Sango)

    Et moi je dirai à ce juriste qu’il n’y a pas non plus "insurrection armee" ni "attaque étrangère". Il y a des attaques terroristes, des pillages de villages sous le couvert du terrorisme, etc. Donc que voulez-vous qu’on décrète maintenant ? Le dictionnaire dit qu’une calamité est un grand malheur collectif. Et cite des exemples : les épidémie, la guerre, les inondations, etc.

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  • Le 5 juillet 2023 à 19:17, par tapsoba_yassiki En réponse à : Burkina : « Juridiquement, nous ne sommes pas en guerre… On a peur de se poser certaines questions » (Dr Aboubacar Sango)

    Je dis que si une nation veut se perdre c’est simple comme l’eau de roche : elle n’a qu’a confier son destin a des juristes d’obédience occidentale . Voici des gens qui voit l’évidence et perdent leur temps et ceux des autres sur des points virgules . Celui qui dit qu’on est pas en guère là, c’est grave tu veux le savoir ? je te souhaite d’aller à Barsalgo. certainement que ce monsieur a perdu un proche parent ou la connaissance d’un proche dans cette guère . quand à toi Soma si c’est pas à cause de la guerre, tu allais passer par ou pour être députe ? Tu représentes quoi (poids politique) et Qui ( partisans ? ) Pas grand chose . Malheur à ceux qui profite du malheur pour démontrer leur pseudo connaissances des sciences juridiques . dommage , voila des gens qui sont au frais dans les salle cossus et raconte des histoire Cela me dégoute

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  • Le 5 juillet 2023 à 19:33, par Basnam En réponse à : Burkina : « Juridiquement, nous ne sommes pas en guerre… On a peur de se poser certaines questions » (Dr Aboubacar Sango)

    Allez au front ou allez faire ces genres de conference a Namsiguia.

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  • Le 5 juillet 2023 à 20:37, par Citoyen En réponse à : Burkina : « Juridiquement, nous ne sommes pas en guerre… On a peur de se poser certaines questions » (Dr Aboubacar Sango)

    De quoi distraire les mentalement pauv...! Allez raconter cela aux millions de déplacés internes et à ceux qui ont encore un parent à inhumer, assassiné par des gens qui ne sont pas en guerre contre le Burkina selon l’éminent Juriste ! Je suppose donc qu’ils sont en guerre contre ces Pauvres populations à mains nues !

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  • Le 6 juillet 2023 à 06:06, par Passakziri En réponse à : Burkina : « Juridiquement, nous ne sommes pas en guerre… On a peur de se poser certaines questions » (Dr Aboubacar Sango)

    Vraiment on peut comprendre que ces vérités intellectuelles ne plaisent pas aux vuvuzelas et autres irissi irissi , irzan irzan patazé. Mais je vous dis neoforumistes que c est pas fait pour plaire .Comme le dit le vieux Ka , ces interventions ne sont pas people , tout comme les commentaires de ce forum.
    Au lieu de prétendre mieux connaître que ces experts dans leur domaine où ils ont passé des années à acquérir leurs connaissances alors que vous n avez jamais vu un amphithéâtre de droit de l intérieur, l humilité recommande de bien les écouter , les lire que de perdurer dans la négation et l inculture toujours à fustiger l Occident, la justice occidentale sans jamais dire concrètement ce qu on lui reproche, toujours à lancer à toute voix critique objective d aller rejoindre le front pendant que vous dansez sur les cercueils frais de dizaines de nos combattants tombés et que d Idriss Deby on n en trouve pas au Faso . Non ces gens n iront pas au front parce qu ils n ont pas apris autre chose que le droit, et remplissent ici leur devoir à la nation : l éclairer sur les questions juridiques. C est pas qu il n y a pas de soldats à Ouaga et dans d autres villes paisibles du Burkina . D ailleurs à moins d être aveugle on peut voir un homme en treillis dans la salle, preuve que l armée aussi prend le droit au sérieux et peut bien apprendre de ces experts. Le contraire serait plutôt fatal pour une nation qu on veut construire.

    Passakziri

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    • Le 6 juillet 2023 à 08:11, par SANOU SINE HONORÉ JUSTE En réponse à : Burkina : « Juridiquement, nous ne sommes pas en guerre… On a peur de se poser certaines questions » (Dr Aboubacar Sango)

      Je suis 100% d’accord avec vous. Les gens ne lisent pas entre les lignes et s’offusquent inutilement contre des intellectuels innocents. SANGO a fait son analyse sur le plan purement juridique. Il n’ignore pas non plus la réalité du terrain. Il fait de surcroît des propositions pertinente au gouvernement.

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      • Le 6 juillet 2023 à 12:16, par Zélemdé En réponse à : Burkina : « Juridiquement, nous ne sommes pas en guerre… On a peur de se poser certaines questions » (Dr Aboubacar Sango)

        Et bien cher @SANOU SINE HONORÉ JUSTE,
        Je dirais que quelque soit la justesse de l’analyse, le moment est tres mal choisit pour faire les intellectuelles alors qu’ils y’a des morts tous les jours. Plutot que de s ;interesséa ce detail de la definition de la guerre, il devrait plutot aider de facon pratique en proposant des solyurions. Mais dans ce cas d’espece cela ressemble a une intrumentalisatuion de la loi pour un jour accuser et condamner les dirigeant actuels en disant qu’ils ont pris des decisions qui ne se prennent qu’en temps de guerre juridiquement declaré donc ils sont dondamnables. Voila ce qui enerve les Burkinabé. Pour qui travaille ce ejuriste ?

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    • Le 6 juillet 2023 à 09:14, par sotigui de bobo En réponse à : Burkina : « Juridiquement, nous ne sommes pas en guerre… On a peur de se poser certaines questions » (Dr Aboubacar Sango)

      Dieu vous bénisse Passakziri, vous avez bien dépeint la situation. Les analyses de Dr SANGO ne sont pas faites pour être comprises des gens qui s’agitent et s’excitent au hasard et qui ne savent même pas que si juridiquement les choses ne sont pas en adéquation c’est tous ceux qui ont dirigé le pays, à commencer par leurs idoles qui auront chaud pendant qu’eux sont en train de tourner pour manger leur benga.

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      • Le 6 juillet 2023 à 12:24, par Papou En réponse à : Burkina : « Juridiquement, nous ne sommes pas en guerre… On a peur de se poser certaines questions » (Dr Aboubacar Sango)

        Et pourtant , une telle affirmation est pourtant anachronique depuis la fin de la bipolarisation et l’erection des guerres de types intraétatiques qui a permis de redefinir la guerre. il en existe donc deux types maintenant. Dites au Dr de revoir ses lectures scientifiques. Surtout qu’il lise les ecrits des groupes de recherches pluridisciplinaires des universités suivantes sur cette thematique : Copenhage, Stockholm, La Haye et meme le groupe chaos international de Paris II. Il y verra une contextualisation du concept de la guerre et la normativation qui en a découlé. C’est d’ailleurs ce qui permet de conceptualiser aussi le terme refugiés dans le Droit huamnitaire. Lire de telles affirmations en 2023 de la part d’un chercheur !!! Quelle manque de tact

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    • Le 6 juillet 2023 à 09:32, par SIDLABUUM En réponse à : Burkina : « Juridiquement, nous ne sommes pas en guerre… On a peur de se poser certaines questions » (Dr Aboubacar Sango)

      Depuis le lendemain des indépendances, l’Afrique croupit dans la désolation par ce qu’une frange de sa population dite "intellectuelle" a accaparé les débats de la vie communautaire, les débats de la nation.
      Malheureusement, la vérité est là implacable devant nous : Difficultés d’avancer , de s’émanciper économiquement et socialement. Pourtant, les fora intellectuels ne manquent pas. Comment comprendre la précarité et l’arriération de la situation économique, sociale et culturelle du continent , alors qu’il existe des cerveaux au Burkina ? Entendons par "cerveaux", les personnes sages , visionnaires , cultivés et instruis dans l’école de la vie en rapport avec les valeurs africaines. Nous ne parlons pas de cerveaux alphabétisés à l’occidental, qui n’ont plus emprise sur les réalités africaines.
      Certainement quelque chose à revoir dans le discours porté par les intellectuels africains "enveloppés" dans les costumes-cravates, qui ont vraisemblablement une difficulté à se détacher, à s’émanciper des schèmes comportementaux typiquement occidentaux, qui riment en rien avec ce que nous sommes . Mr PASAKZIRI, il faut accepter que ce qui nous sont offertes , sont des joutes intellectualistes de supposés experts en droit ou autres, qui n’ont véritablement pas d’incidences bénéfiques pour la fin de crise au Burkina. Nous sommes en face de spéculations sans emprise réelle avec ce que le burkinabé vit. Cela voudrait dire pour nous qu’il faut avoir l’humilité de dépasser ces discours intellectualistes, qui ne sont que du mimétisme occidental. Vous avez ce privilège de vous constituer en panélistes pour parler de la situation de guerre ou non guerre , assis dans des salles de conférences huppées , loin des agora villageois . Vouloir rendre la chose dans la pensée occidentale seule est une prétention et il faut rectifier le tir . Au Burkina, ceux que nous appelons villageois et ou analphabètes doivent être consultés et écoutés dans la sérénité pour ne pas créer une dysharmonie profonde dans la compréhension de la notion de guerre. On ne demande plus à l’étape des choses de venir faire une leçon de sémantique à l’occidental sur la guerre. On demande, " que faire pour parvenir à une situation de paix, où les personnes déplacés regagneront leur terroir originel ? C’est de cela qu’il s’agit. Les spéculations intellectualistes nous renvoient à cette interrogation : Y aurait -il guerre lorsque Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Koudougou, Banfora et autres agglomérations, qui sont dans une situation actuelle de paix précaire, seraient surpris par les crépitements de balles, les débandades des populations , matelas et nattes sur la tête ? Messieurs les "intellectuels", votre rôle dans la situation actuelle du pays n’est pas de SPECULER sur les cours de droit , sur l’étymologie de la guerre sous le manteau occidental. Vous ne rendez pas ainsi service à cette multitude , qui souffre malheureusement de près des affres de la guerre alimentée par un terrorisme exceptionnel. Nous pensons qu’il est plus logique pour nous, burkinabé privilégiés, de faire l’effort vital de ne plus "respirer avec les narines des occidentaux", qui ont opiné sur la guerre avec leur sensibilité. "Intellectuels" des fora, produisez pour le peuple, des réflexions qui tiennent compte des réalités vécues ; cela est possible pour vu que nous acceptions de nous émanciper des pensées d’ailleurs . C’est le moment de penser africain pour mieux gérer nos problèmes. Un chinois ou un indien ne pensera pas occidental. Il sait être lui-même en regardant les autres. Réfléchissons par nous-mêmes et faisons l’effort de ne pas toujours penser Montesquieu.

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      • Le 6 juillet 2023 à 10:23, par Passakziri En réponse à : Burkina : « Juridiquement, nous ne sommes pas en guerre… On a peur de se poser certaines questions » (Dr Aboubacar Sango)

        Bonjour SIDLABUUM,
        J avoue que j ai du mal à suivre votre logique.
        Que reprochez- vous aux intellectuels au juste ? D avoir osé réfléchir ? d avoir parlé dans une langue occidentale , d avoir tenu ce panel dans une salle de Ouaga ou quoi au juste ?
        N est- ce pas une aberration de toujours parler de pensée occidentale ou africaine ? Non ça n existe pas , parce que la pensée est la chose la plus libre qui puisse exister. Mais vous cachez mal vos attentes parce que si ces intellectuels avaient dit ce qui sonne bon dans vos oreilles vous alliez applaudir. Heureusement que c est pas le rôle de ces intellectuels d être peuple ! A propos pensée africaine, culture africaine etc . Est-ce que c est en adéquation avec nos valeurs de faire du vacarme festoyant quand il y a mort dans le village ? On ne vous a pas entendu fustiger ce macabre spectacle. En Occident aussi on n aurait pas vu scène pareille . A moins de réclamer ce comportement comportement dans nos valeurs dites africaines.
        Bref , moi aussi je n ai jamais vu un amphi de droit de l intérieur , donc je respecte l expertise de ceux qui ont usé jupes et pantalons sur les bancs de ses amphi pour acquérir cette expertise que je ne pourrai acquérir simplement en autodidacte. C est une question de réalisme non ?
        Merci à ceux qui prennent la peine de me lire ou de me répondre même si pour des raisons pratiques il n est pas toujours possible de répondre à tous
        Passakziri

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      • Le 6 juillet 2023 à 10:27, par kwiliga En réponse à : Burkina : « Juridiquement, nous ne sommes pas en guerre… On a peur de se poser certaines questions » (Dr Aboubacar Sango)

        Bonjour SIDLABUUM,
        Votre texte est un texte d’intellectuel, exprimé en français et dans lequel, dès les premiers propos, l’on retrouve des concepts tels que "les débats de la nation", "s’émanciper économiquement et socialement...", qui me paraissent typiquement occidentaux... Pour finir par nous convaincre qu’il faut "penser africain", comme s’il y avait une unité de pensée africaine, comme s’il y avait Une Afrique, unie et indivisible, avec sa langue, ses unités de valeurs,...
        Aujourd’hui, nos grands penseurs s’affrontent sur les pensées post-coloniales, dé-coloniales,... et la seule chose qui unit les peuples africains, comme ceux du reste du monde, c’est la société capitaliste. Ignorer cet état de fait, c’est construire des utopies. Reconnaitre l’adversaire, c’est le début du combat.
        Quant à vos propos : "Au Burkina, ceux que nous appelons villageois et ou analphabètes doivent être consultés et écoutés dans la sérénité..." et, si leurs propos paraissent déplaisants, ils se retrouveront engagés en qualité d’IVP (Involontaire pour la Défense de la Patrie). Ou encore : "Intellectuels" des fora, produisez pour le peuple, des réflexions qui tiennent compte des réalités vécues", en prenant le risque de la censure, du blâme et de l’opprobre "populaire",... de l’inculpation ?
        Ignorer la dictature qui s’installe, ce que dénonce ce texte, est-ce cela, penser africain ?

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  • Le 6 juillet 2023 à 07:29, par Sam aly. En réponse à : Burkina : « Juridiquement, nous ne sommes pas en guerre… On a peur de se poser certaines questions » (Dr Aboubacar Sango)

    Il faut avoir un caillou a la place du coeur
    pour dire que nous ne sommes pas en guere
    même juridiquement. Ceux qui finance les
    attaques contre le pays depuis près de 9 ans
    sont plus juristes que vous. Garder vos analyses
    si vous n’havez pas de propositions pour
    Gagner notre combat.

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  • Le 6 juillet 2023 à 09:13, par S. DIALLO En réponse à : Burkina : « Juridiquement, nous ne sommes pas en guerre… On a peur de se poser certaines questions » (Dr Aboubacar Sango)

    Enfin un avis éclairé sur la situation qui va choquer la plupart des burkinabé. Et oui le BURKINA N’EST PAS EN GUERRE , il faudra pour comprendre le concept de guerre, visionner à titre pédagogique la partie du témoignage des généraux militaires ivoiriens lors du procès de GBAGBO à la Haye notamment quand il s’est agit de décréter ABOBO zone de guerre pour faire face au commando invisible qui y opérait en faveur du camp de Alassane OUATTARA.
    Ce n’est pas parce qu’il y’a lutte armée sur notre territoire qu’on est en guerre. C’est sûr que cette nuance n’est pas à la portée de beaucoup de Burkinabé.

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  • Le 6 juillet 2023 à 10:01, par Emma En réponse à : Burkina : « Juridiquement, nous ne sommes pas en guerre… On a peur de se poser certaines questions » (Dr Aboubacar Sango)

    A ceux qui s’attaquent au Dr Aboubacar SANGO, on vous comprend, mais arrêtez de regarder le doigt quand on vous montre la lune. Avec des mentalités comme les vôtres, on s’étonne que le pays n’avance pas. Même si on vous paie pour vous attaquer aux idées qui ne semblent pas arranger les forts du moment, ce n’est pas comme cela que vous leur rendrez service. D’ailleurs, vos agitations ne peuvent rien contre les vérités qui sont dites ici par Dr SANGO, que cela vous plaise ou pas.

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  • Le 6 juillet 2023 à 10:30, par Bouzous En réponse à : Burkina : « Juridiquement, nous ne sommes pas en guerre… On a peur de se poser certaines questions » (Dr Aboubacar Sango)

    @Passakziri Les troubles actuels en France sont-ils influencés par des russes ? ceux qui ne parlent pas français ne peuvent pas pleinement comprendre la situation de notre pays ? Certains intellectuels, qui arborent des titres de Docteur, ont-ils apporté de la valeur ajoutée significative dans le domaine juridique pour la compréhension de nos populations ? les connaissances de nos intellectuels plus davantage appréciées à l’étranger qu’à l’intérieur de notre pays. Malgré la présence de deux millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays, ils disent que nous ne sommes pas en état de guerre. Il faudrait que les attaques atteignent le niveau de celles observées au Soudan avant que l’on puisse les qualifier de guerre sur le plan juridique ? Cette réalité suscite des inquiétudes quant à l’état actuel de notre droit. On peut noter qu’Hippocrate n’était pas médecin, ce qui peut être surprenant. Je ressens une profonde tristesse pour mon pays. Dans ces conditions, il ne faut pas s’étonner que certains soient traités d’apatrides. Les problèmes de ce continent sont souvent liés à des intellectuels qui se sont contentés de réciter des discours sans apporter une seule virgule d’idées novatrices. Tout ce qui vient l’Occident ou de l’Orient est une panacée. Les conséquences de cela sont un peuple dépendant et mendiant, persuadé que ses problèmes sont une volonté divine. Pour reprendre les mots d’Einstein, si notre pays veut survivre, il doit adopter une nouvelle manière de penser.

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  • Le 6 juillet 2023 à 11:23, par Jean le celeste En réponse à : Burkina : « Juridiquement, nous ne sommes pas en guerre… On a peur de se poser certaines questions » (Dr Aboubacar Sango)

    Sangi dit que nous n avons pas activé les leviers comme les textes le prevoient afin de faire la guerre comme il se doit.
    Sidlabuum lui dit que quand il y a péril en la demeure on ne s embarrassé pas avec des textes.
    Voilà problème entre les intellectuels.
    Les médecins spéculent au chevet du malade qui agonise !!!!

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  • Le 6 juillet 2023 à 11:55, par saam En réponse à : Burkina : « Juridiquement, nous ne sommes pas en guerre… On a peur de se poser certaines questions » (Dr Aboubacar Sango)

    Officieusement donc, on est en guerre. Officiellement ou juridiquement, nous ne sommes pas en guerre. Faut donc analyser et légaliser (ou se conformer) notre situation par rapport aux textes. Mais en attendant, l’armée ne va pas s’asseoir et regarder des innocents mourir.

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  • Le 6 juillet 2023 à 12:14, par Jeunedame seret En réponse à : Burkina : « Juridiquement, nous ne sommes pas en guerre… On a peur de se poser certaines questions » (Dr Aboubacar Sango)

    « Pourtant, officiellement, et juridiquement, on n’est pas en guerre. Mais nous posons des actes de guerre. Quand on est en guerre, on est en droit de tuer. Mais quand on n’est pas en guerre, on n’a pas le droit de tuer. Or, aujourd’hui, on communique officiellement sur les cadavres que nous faisons . ..... ....... Par contre, l’état de siège est déclaré lorsqu’il y a une insurrection armée ou lorsqu’il y a une attaque étrangère. » Celui qui vous a fabriqué ces définitions n’a pas de sentiments. Qu’est-ce qui prouve que ce droit a raison ? Ce qui est sûr, il est modifiable à tout temps ; donc ce n’est pas une vérité absolue. Si l’attaque n’est pas étrangère, c’est vous qui armez les terroristes ? Juridiquement nous ne sommes pas en guerre, sommes-nous en tourisme ? Donc notre soucis n’est la paix juridiquement ? Quelles est votre définition de la paix, la sécurité ? On n’a pas le droit de tuer ; mais qui donne aux terroristes ce droit de tuer ? Ou bien ces malfaiteurs massacrent des vies sans tuer ? OK ; juridiquement vous pouvez bavarder parce que vous êtes en vie ; mais actuellement nous ne voulons pas de gros mots ; actuellement nous sommes en riposte contre les attaquants ; actuellement nous cherchons l’état d’esprit tranquille, à l’abri de tout danger. Messieurs les grands diplômés, on comprend votre inconfort devant la transition ; dites seulement que juridiquement vous cherchez les moyens pour imposer dépêcher les élections ; seule occasion de votre bien-être.

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  • Le 6 juillet 2023 à 13:30, par ZERBO En réponse à : Burkina : « Juridiquement, nous ne sommes pas en guerre… On a peur de se poser certaines questions » (Dr Aboubacar Sango)

    La définition du mot "Guerre" est :
    1. Lutte armée entre États, considérée comme un phénomène historique et social (s’oppose à paix).
    Déclarer la guerre à un pays.
    2. Les questions militaires ; l’organisation des armées (en temps de paix comme en temps de guerre).
    Conseil de guerre.

    Considérant cette définition, on peut comprendre la position du Dr Aboubacar SANGO. Notre pays, le Burkina Faso n’est attaqué par un Etat formellement identifié.

    Mais, il faut se poser les bonnes questions et bien analyser les faits :
    1. Est ce que notre pays est en danger au point de disparaitre (de ne plus exister) : la réponse est certainement OUI

    2. Est ce que les actions et actes de la transition concourent à la récupération de notre territoire : la réponse est certainement OUI

    3. Est ce que en tant que citoyen, j’accepte de perdre une partie de mes droits pour faciliter la recuperation du territoire : la réponse est certainement OUI

    4. Est ce que la sortie du Dr Aboubacar SANGO est utile et indispensable à la recuperation du territoire : la réponse est certainement NON.

    5. Est ce que le Dr Aboubacar SANGO est parti dans les zones à fort défis sécuritaire : la réponse est certainement NON.

    C’est très facile et à la portée du premier venu de rester à Ouaga et de thèser sur de la sémantique alors que le pays est menacé.

    Avec conviction, j’affirme qu’une vérité peut être totalement rejetée car le contexte et le moment ne s’y prête !

    Courage à nous tous !

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  • Le 6 juillet 2023 à 13:51, par Baoyam En réponse à : Burkina : « Juridiquement, nous ne sommes pas en guerre… On a peur de se poser certaines questions » (Dr Aboubacar Sango)

    Pour ceux qui s’étonnent, c’est à ceci que servent les millions de francs versés par les organismes européens dans nos pays pour financer de soit disant OSC. D’où pensez-vous que le CGD tient son financement ?
    L’objectif est de condionner les cerveaux de nos soi-disant intellectuels pour qu’ils recitent les leçons à eux transmises.
    Sur le fond, le pays n’est pas en état de guerre sur le plan juridique, mais ceci est secondaire. Et sans intérêt. C’est par choix politique qu’on n’a pas déclaré l’état de guerre. Il y a d’autres implications en termes de libertés individuelles et même dans la capacité du pays à recevoir certains invités. Il y a aussi des conséquences économiques.
    Dans les faits le pays est bel et bien en guerre. Le Chef d’État peut décider à tout de déclarer l’état de guerre ou l’état de siège. Si c’est ce que vous réclamez vous pourriez l’obtenir. Mais après il ne faut pas venir vous plaindre de privations de libertés !
    Parfois quand on écoute certaines personnes tenir certains discours, on se demande si on est tous dans le même pays.

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  • Le 6 juillet 2023 à 15:18, par Sidpassata Veritas En réponse à : Burkina : « Juridiquement, nous ne sommes pas en guerre… On a peur de se poser certaines questions » (Dr Aboubacar Sango)

    À mon humble avis tout le monde a raison. Mais il y a deux problèmes dans les réactions :
    - 1- On parle souvent pour défendre sa position et on s’explique pas assez pour mieux se faire comprendre et on n’écoute pas les autres pour comprendre et accepter leur logique. Il faut prendre chaque explication pour ce qu’elle est et ne pas s’attendre à ce qu’elle explique tout. Les juristes ont posé un problème juridique qui est réel. Cela ne nie pas la situation du terrain. Ce qui laisse comprendre que leur réflexion n’épuise pas le sujet et qu’il faut poursuivre autrement la réflexion pour résoudre le problème de l’inadéquation de la situation du terrain et les normes juridiques. Peut-être que c’est au gouvernement de voir ce qu’il faut décider ou peut-on que, s’il y a vide juridique, l’ALT devrait légiférer. En tout cas les juristes ont montréqu’il y a quelque chose à faire et c’est important, quand la paix revenue, on voudra poursuivre l’un ou l’autre pour crime, ou crime de guerre.
    - 2- Les juristes n’ont pas fait preuve de suffisamment de pédagogie. Ils auraient pu préciser plus clairement qu’il ne s’agit pas de nier la réalité sur le terrain. En plus ils auraient plus pousser leurs explications pour dire si c’est l’exécutif qui n’a pas pris les bonnes décisions pour bien encadrer juridiquement la situation sur le terrain ou bien si c’est la situation du terrain qui ne cadre pas avec les catégories de notre système juridique, auquel cas il y aurait vide juridique (ou obsolescence de normes). C’est dans le sens où ils n’ont pas proposer de solution juridique adaptée à la situation du terrain que certaines réactions manifestent une déception que des experts juristes chercheurs n’aillent pas plus loin que les normes et principes juridiques existant pour aider à résoudre l’équation qu’ils ont si bien posée eux-mêmes.
    Écoutons nous attentivement et que chaque donne sa pierre sans se voir reprocher de n’avoir pas apporté tout la solution. Faisons aussi l’effort de nous faire comprendre par les autres.

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  • Le 6 juillet 2023 à 16:04, par yemssés En réponse à : Burkina : « Juridiquement, nous ne sommes pas en guerre… On a peur de se poser certaines questions » (Dr Aboubacar Sango)

    Tout le malheur du Burkina, c’est les juristes avec quelques rares exceptions. On demande d’utiliser votre intelligence, votre raisonnement et non seulement votre résonnement et connaissances intellectuelles qui ne sont du tout pas adaptés à notre réalité. Il faut qu’on fasse une reforme de l’enseignement dans les écoles de droit. D’abord qu’on limite le nombre, que ce ne soit pas un dépotoir pléthorique. Au BF sur 100 docteurs vous avez au moins 70 juristes. Par manque d’emploi,beaucoup deviennent des activistes, des entrepreneurs politiques, des animateurs télé "faux journalistes", des enseignants chercheurs sans production dans des écoles privées, des spécialistes en débats inutiles, expert en expertise dans tout "un TOUTOUTICIEN". Pardon revenez sur terre on a besoin de vous mais au Burkina. On ne vit pas seulement de droit. Pour vérifier qu’on est en guerre ou pas il faut aller faire vos conférences à djibo,tougan,pama, slenso....vous comprendrez et donnerez un nom à ce qu’on vit.

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  • Le 6 juillet 2023 à 19:32, par Bernard Luther King ou le Prophete Impie En réponse à : Burkina : « Juridiquement, nous ne sommes pas en guerre… On a peur de se poser certaines questions » (Dr Aboubacar Sango)

    Evitons nous le plus possible les theories des monde possible. Un intellectuel est avant tout, celui qui est prêt à changer de paradigme plutot que rester au niveau 3 dans la hierarchie des competences

    "Dieu reste Burkinabè"

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  • Le 6 juillet 2023 à 21:32, par Vérité indiscutable En réponse à : Burkina : « Juridiquement, nous ne sommes pas en guerre… On a peur de se poser certaines questions » (Dr Aboubacar Sango)

    Des intellectuels inachevés. La guerre c’est quoi ? Le terrorisme a fait plus de mal au Burkina en terme de pertes en vies humaines, plus que la guerre Russie-Ukraine !
    Juridiquement Juridiquement... dans vos concepts déconnectés de la réalité, vous allez plonger ce pays dans la boue totale.
    Je ne perdrai jamais mon temps avec des intellectuels qui baraguinent des concepts au détriment de la réalité.
    Nous sommes en Guerre. Que ce soit juridiquement ou sociologiquement, on s’en fout. Des gens meurent par milliers, l’état est en ébulition, certaines personnes ne savent où donner de la tête. Nous sommes en Guerre. Juridiquement on s’en fout. On est en Guerre.

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    • Le 8 juillet 2023 à 00:06, par De Jure & Rien Que En réponse à : Burkina : « Juridiquement, nous ne sommes pas en guerre… On a peur de se poser certaines questions » (Dr Aboubacar Sango)

      Des specialistes du droit deconnectes, boileauises. Vous n’ avez pas honte de vous donner en spectacle comme ca ? Que nous ne sommes pas en guerre ! Avec plus de 2000 morts !
      Sango, les foromistes qui te soutiennent, et le reste, vous etes des plaisantins !

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    • Le 8 juillet 2023 à 15:55, par Souk En réponse à : Burkina : « Juridiquement, nous ne sommes pas en guerre… On a peur de se poser certaines questions » (Dr Aboubacar Sango)

      La guerre menée par la Russie en Ukraine a fait plus de 200’000 morts chez les russes et 100’000 morts chez les Ukrainiens, sans compter toutes les mines qui vont menacer les populations civiles pendant des années et les habitations à reconstruire. Les familles des morts russes ou ukrainiens auraient préféré ne jamais connaître ce drame. L’ennemi de l’Ukraine est bien connu : il s’appelle Poutine qui veut coloniser l’Ukraine !
      Au Burkina, ce sont les plus vulnérables qui sont attaqués par des voyous qui n’ont aucun objectif pour le pays. La situation est grave car on ne voit aucune issue, avec une aggravation de la situation, il ne faut pas se le cacher.
      Quant aux militaires qui ont pris le pouvoir, ils ont pris le prétexte du terrorisme pour s’installer à la tête du pays. Ils n’ont aucune légitimité et ne se sont pas conduits dignement vis à vis de ceux qui avaient la responsabilité du Burkina.

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  • Le 6 juillet 2023 à 23:38, par Mathurin BAZIE En réponse à : Burkina : « Juridiquement, nous ne sommes pas en guerre… On a peur de se poser certaines questions » (Dr Aboubacar Sango)

    Hummm Juridiquement ? Mais selon quel droit ? Celui de BAGRE chez mes esclaves ou celui de Paris ?

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  • Le 7 juillet 2023 à 14:42, par kenfo En réponse à : Burkina : « Juridiquement, nous ne sommes pas en guerre… On a peur de se poser certaines questions » (Dr Aboubacar Sango)

    Mon Dr : Même si dans votre tête et dans votre cœur vous pensez ainsi, il ne fallait pas dire ça de cette manière. Juridiquement, Karma n’existe pas, ni Seytenga, ni Inata..... ??? . Vous êtes dans vos vapeurs éthyliques ?. Quittez de çà SVP pour laissez le Faso respirer un peu. Dr, vous vous etes laissé avoir par les journalistes. Ne sont pas docteurs, tous ceux qui se le disent, trop rapidement. ressaisissez-vous vite, en ayants les pieds sur terre.. Sans comptez les terroristes, nous sommes à plus de 10.000 des nôtres qui sont tombés et cela ne s’arrete pas ; C’est quoi çà ??

    Kenfo

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