« Qu’est-ce qui est fait pour le respect de la réglementation de la circulation et du stationnement des véhicules poids lourds (camions) afin d’éviter l’encombrement des rues et ruelles (six mètres) ? » Telle a été la question du député Jean Marie Kombasséré.

Face à la représentation nationale, le ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, le colonel Boukaré Zoungrana, a précisé que la mise en œuvre de la réglementation sur la circulation et le stationnement des véhicules relève de la compétence exclusive des communes, conformément aux dispositions du code général des collectivités territoriales.

Après avoir égrainé un chapelet de textes, le ministre est revenu sur le plan opérationnel. Il s’agit des actions de prévention qui sont menées en amont pour sensibiliser la population de Ouagadougou et les conducteurs des véhicules poids lourds.

Comme actions de répression, le ministre est revenu sur les heures autorisées de circulation des véhicules poids lourds notamment les véhicules de livraison dans la ville de Ouagadougou. « Le non-respect de ces heures entraîne des sanctions telles que l’interpellation des contrevenants ; le retrait du lot de documents y compris le permis de conduire du contrevenant ; et la mise en fourrière des véhicules », a cité Boukaré Zoungrana.

Vers l’application des textes

Sur le plan infrastructurel, la commune de Ouagadougou, avec l’appui de ses partenaires, a élargi certains axes routiers de fréquentation importante. Des voies et rues dans la ville ont été bitumées et des aires de stationnement et espaces de repos ont été aménagés. Dans le long terme, le ministre a annoncé la création de parkings modernes de capacité importante pour stationner et faire décharger les véhicules poids lourds dans la ville de Ouagadougou.

Au cours du débat, le député Daouda Diallo a indiqué au ministre qu’il y a beaucoup de textes qui ont été énumérés donc « il faut les appliquer maintenant ». Son homologue Alain Hien vient à sa rescousse : « On est très forts dans l’élaboration de textes et l’adoption de décrets ». Ainsi, ce dernier propose de faire le diagnostic des textes et décrets ministériels et de faire le point de leurs applications.

Une proposition que le ministre Boukaré Zoungrana a partagé. « Nous touchons du doigt la refondation de l’Etat », a-t-il affirmé. Pour le ministre, il y a effectivement beaucoup de textes au Burkina Faso donc il faut s’arrêter à un moment donné et les toiletter.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net