Deux tribus qui autrefois vivaient en parfaite harmonie finissent par se haïr, pour cause, un fétiche les divise. Le fétiche de la discorde aurait des pouvoirs pour les protéger de l’avancée du terrorisme. Aucun parti ne veut faire de concession. Ils sont à deux doigts d’en venir aux mains. Heureusement, la vieille tante se pose en médiatrice pour éviter un conflit sanglant. Elle rappelle que seul l’intérêt suprême peut empêcher l’avancée de l’hydre terroriste. Les divisions entre les fils et les filles d’un même pays sont dévastatrices. Cette fiction s’inspire des réalités que traverse le Burkina Faso.

La pièce a été jouée dans le palais de sa Majesté le Mogho Naaba

Elle s’inspire également des poèmes de sa Majesté le Mogho Naaba. Des extraits sont utilisés dans la narration.

Plusieurs langues sont parlées dans cette pièce. Elle est assaisonnée par de la musique et des pas de danse du terroir. Au-delà des thèmes cités en amont, les « Larmes des armes » abordent des sous-sujets comme : la responsabilité sociale des médias, le réchauffement climatique, la place de la femme dans la société, la parenté à plaisanterie. Un appel a été également lancé aux terroristes afin qu’ils déposent les armes.

Le Canada, un allié pour promouvoir la cohésion sociale au Burkina Faso

La pièce a été créée par l’agence Burkinabè Casting Sud dirigée par Georgette Paré . Cette œuvre théâtrale a été financée par le fonds canadien d’initiatives locales (FCIL). « Nous sommes à la recherche de projets créatifs et innovateurs. Les thèmes abordés sont tellement importants dans le contexte actuel. Nous sommes ravis d’avoir choisi ce projet. Cette pièce de théâtre est digeste. C’est un exemple de la créativité des Burkinabè » s’est exprimée l’ambassadrice du Canada au Burkina Faso, Lee-Anne Hermann.

Lee-Anne Hermann a expliqué que l’œuvre a été retenue par le FCIL pour sa qualité

Les comédiens qui ont joué dans les « Larmes des armes » sont au nombre de 12. Il a fallu 45 jours à la troupe pour préparer la version finale de la pièce. Selon Georgette Paré, « c’est notre contribution en tant qu’artistes à l’effort de guerre. Sur ce spectacle, nous nous sommes baptisés des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) culturels. Nous avons voulu sensibiliser les populations et pourquoi pas les terroristes. J’ai toujours dit qu’ils ont des cœurs. On peut leur tendre la main, les toucher à travers la culture. On peut toucher leur
sensibilité » a-t-elle confié.

Georgette Paré a espéré que les terroristes reviennent à la raison grâce à la sensibilisation des acteurs culturels

De nombreux ambassadeurs et des autorités burkinabè ont été présents à ce spectacle . Des dires du ministre de la communication, Jean Emmanuel Ouédraogo, les comédiens ont su incarner les personnages. « Cette pièce est intéressante, car, elle est d’actualité au Burkina Faso.

Elle mérite d’être jouée partout au Burkina Faso afin que tous les citoyens puissent, au sortir de la représentation, prendre conscience de la nécessité de l’union sacrée » a-t-il signifié.

C’est l’occasion de dire merci à l’ambassade du Canada », Jean Emmanuel Ouédraogo

L’œuvre a déjà été jouée à Koudougou, Bobo Dioulasso, Kaya et Manga. Des personnes déplacées internes ont pu la suivre également. Des chaînes de télévision l’ont fait passer à l’antenne.

SB
Lefaso.net