LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Situation sécuritaire : Les forces vives de la province de la Tapoa appellent le gouvernement à l’aide

Publié le vendredi 17 février 2023 à 21h35min

PARTAGER :                          
Situation sécuritaire : Les forces vives de la province de la Tapoa appellent le gouvernement à l’aide

Les forces vives de la Tapoa, ont organisé le 16 février 2023 à Diapaga, une conférence de presse, en vue d’interpeller le gouvernement sur la situation sécuritaire chaotique que vit la province. Les conférenciers affirment que l’étau s’est tellement resserré autour de la province occupée à 90% par les terroristes, si bien que l’administration n’est encore présente que dans les villes de Diapaga, Kantchari et Partiaga. Les groupes armés font la loi, tuent à tout bout de champ des civils et sèment la terreur dans la plupart des villages. Les autorités de la transition sont donc invitées, à réagir au plus vite pour sauver la Tapoa.

La région de l’Est vit depuis plus de cinq ans sous le joug des groupes armés, lancent d’entrée de jeu les conférenciers, avant d’égrainer toutes les conséquences qu’a entraînées cette situation. Tuerie de civils par les groupes armés, contrôle d’identités sur les routes, enlèvements et détention de civils, etc. Et les conférenciers d’ajouter que « les dernières semaines n’ont pas été du tout facile pour nous populations de la Tapoa. Plus d’une cinquantaine de personnes ont été tué par des personnes que nous n’avons pas encore identifiées et continuent à nous faire craindre le pire. C’est la psychose dans nos familles ».

Les forces vives de la Tapoa soutiennent que mises à part les villes de Diapaga, Kantchari et Partiaga, toutes les autres communes sont sous le joug des terroristes, qui dictent leur loi aux pauvres populations qui n’ont d’autre choix que de se soumettre à leur volonté pour avoir la vie sauve. « Toutes les routes sont bloquées avec des barrages irréguliers. Ces hommes décident du droit de vie ou de mort des populations. Il y a des nombreux check points ou les CNIB sont demandées. Etre né ou résident à Diapaga, Partiaga ou Kantchari est un véritable crime pour le détenteur de la CNIB. Aucun produit alimentaire ne doit être déchargé dans ces trois villes et cela jusqu’à nouvel ordre », appuient les conférenciers. Les services sociaux de base sont également inexistants. Les CSPS sont fermés, aucune évacuation sanitaire n’est possible, plus aucune banque présente, un seul réseau de téléphonie qui fait souvent des caprices, le palais de justice a fermé ses portes, etc.

Face à cette situation de terreur, les populations attendent une vive réaction du gouvernement, qui selon eux tarde toujours à venir. L’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré avait suscité beaucoup d’espoir qui selon les conférenciers commencent à être déçus, car « plus de cinq mois après sa venue, la situation sécuritaire s’est fortement dégradée dans la province au point où le blocus est devenu invivable pour les populations ». Si le coup de force du MPSR 2 a été motivé par la dégradation de la situation sécuritaire, les forces vives de la Tapoa affirment être toujours en attente d’un retournement de la situation. « Loin de libérer les territoires occupés, les zones autrefois paisibles sont passées sous contrôle des groupes armés terroristes », ont-ils ajouté.

Les conférenciers invitent donc les nouvelles autorités, à se pencher au plus vite sur la situation de la Tapoa, avant que toute la province ne passe sous emprise terroriste. Et pour cela, ils ont formulé un ensemble de souhaits. Ce sont la poursuite de la traque des terroristes par les forces de défense de sécurité et leurs supplétifs en vue de libérer la province, le retour de l’administration publique et privée en commençant par le premier responsable ainsi que des différents réseaux de téléphonie. Le vœu cher des populations, affirment les conférenciers, c’est de pouvoir aller et revenir en toute quiétude entre les huit communes de la province et entre la Tapoa et les autres localités du pays.

O.A
Lefaso.net

Crédit photo : Gulmu info

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 17 février 2023 à 14:12, par Sonni ALIBER En réponse à : Situation sécuritaire : Les forces vives de la province de la Tapoa appellent le gouvernement à l’aide

    SOYEZ DES BRAVES ET ORGANISEZ-VOUS AVANT DE CRIER AU SECOURS CAR TOUT LE PAYS EST ATTAQUÉ ET CETTE MANIÈRE DE CRIER,DÉSTABILISE LE GOUVERNEMENT ET SON MAILLAGE MILITAIRE DU PAYS /TOUT LE PAYS EST ATTAQUÉ DONC SOYEZ COURAGEUX POUR FAIRE FACE À L’ENNEMI QUI N’EST AUTRE QUE LA FRANCE 🇫🇷 ET CES TERRORISTES ////✊🏿✊🏿✊🏿

    • Le 18 février 2023 à 09:52, par kwiliga En réponse à : Situation sécuritaire : Les forces vives de la province de la Tapoa appellent le gouvernement à l’aide

      Merci Sonni ALIBER, du formidable soutien que vous adressez à ces populations en détresse !
      Mais oui quoi, SOYEZ DES BRAVES et taisez-vous un peu, car CETTE MANIÈRE DE CRIER, m’empêche de pleinement savourer ma souveraineté retrouvée, de m’abreuver pleinement de lutte anti-impérialiste et de me nourrir de panafricanisme.
      Mais enfin, avec toutes ces belles valeurs retrouvées, qu’ont-ils donc à se plaindre ces gens ? Sont-ils à ce point antipatriotiques, pour s’enfermer ainsi dans leurs petits égoïsmes et vouloir à tout prix s’accrocher à la vie ?
      Sonni ALIBER, que la honte soit sur vous et vos foutus idéalismes, qui vous font perdre toute humanité.

  • Le 17 février 2023 à 14:21, par SID PAWALEMDÉ En réponse à : Situation sécuritaire : Les forces vives de la province de la Tapoa appellent le gouvernement à l’aide

    Il faut inviter tous les villages de la province à rejoindre les chefs lieux des communes avec interdiction de quitter la commune et procéder à un ratissage dans un premier temps dans le chef lieu, fouiller famille par famille, mainson par mainson et puis, village par village à l’installation des VDP. Et voilà fini, le djihadisme dans la province. J’ai fait cette proposition au gouvernement de Rock qui ne m’a pas écouté. A bon entendeur salut.

  • Le 17 février 2023 à 16:24, par delarocque En réponse à : Situation sécuritaire : Les forces vives de la province de la Tapoa appellent le gouvernement à l’aide

    Les raids meurtriers attribués à des djihadistes se multiplient ces dernières semaines au Burkina.
    Par Agence France Presse

    Cinq personnes, dont deux soldats, ont été tuées jeudi 16 février lors d’une attaque perpétrée par des djihadistes présumés dans l’est du Burkina Faso, a appris ce vendredi l’AFP de sources sécuritaire et locales.

    Jeudi, « plus d’une centaine d’hommes armés ont attaqué la localité de Partiaga, dans la province de la Tapoa (Est). Malheureusement, cinq personnes, trois civils et deux soldats, sont tombées », a indiqué une source sécuritaire. Selon cette même source, « plus d’une quinzaine de terroristes ont été neutralisés » par des soldats et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs civils de l’armée).

    Multiplication de raids meurtriers

    Un habitant de Partiaga a également évoqué un bilan de « cinq morts au cours de l’attaque ». « Dans leur fuite après la riposte de l’armée, les terroristes ont incendié des greniers (à denrées) et des maisons », a indiqué cet habitant s’exprimant sous le couvert de l’anonymat. Jeudi matin, des membres de la société civile et d’autres organisations socio-professionnelles et religieuses de la province de la Tapoa, réunies à Diapaga (son chef-lieu) ont dans une déclaration lue devant la presse locale, appelé les autorités à « agir pour desserrer l’étau des groupes armés terroristes » sur les communes de la province pour « éviter le pire ».

    À lire aussiL’ambassadeur de France indésirable au Burkina Faso

    « Les dernières semaines n’ont pas été du tout faciles pour nous. Plus d’une cinquantaine de personnes ont été tuées par des personnes que nous n’avons pas encore identifiées et qui continuent de nous faire craindre le pire », a déploré leur porte-parole, Kondjoa Pierre Yonli. Selon lui, l’administration n’opère plus que dans deux villes de la province, Diapaga et Kantchari. « Toutes les autres communes sont sous influence de terroristes qui dictent leurs lois aux pauvres populations contraintes de se soumettre à la volonté des nouveaux hommes forts du moment », a-t-il indiqué.

    .Les raids meurtriers attribués à des djihadistes se multiplient ces dernières semaines au Burkina. Une soixantaine de personnes sont mortes la semaine dernière et une cinquantaine la semaine précédente, selon un décompte de l’AFP. Le Burkina Faso, théâtre de deux coups d’État militaires en 2022, est pris depuis 2015 dans une spirale de violences djihadistes apparues au Mali et au Niger quelques années auparavant et qui s’est étendue au-delà de leurs frontières. Les violences ont fait plus de 10.000 morts (civils et militaires) selon des ONG, et quelque deux millions de déplacés.
    ..

    • Le 18 février 2023 à 09:34, par kwiliga En réponse à : Situation sécuritaire : Les forces vives de la province de la Tapoa appellent le gouvernement à l’aide

      Bonjour delarocque,
      Hum, diffuser ainsi des copier/coller de médias de propagande impérialiste, qui tendent à discréditer la messianique parole qui nous affirme que "les terroristes sont aux abois", vous expose à la suspension sans préavis.
      Bon, sinon, dans les bonnes nouvelles : "Le gouvernement de la transition au Burkina Faso a réquisitionné 200 kg d’or produit par une filiale du groupe canadien Endeavor Mining pour "nécessité publique" Source : tous les médias, sauf ceux du Burkina.
      Alors, bien entendu, il faudra rembourser Semafo, de la valeur équivalente (au cours mondial actuel, un peu plus de 11 millions d’€, soit un peu plus de 7 milliards de nos CFA).
      Il faudra également trouver des gentils marchands d’armes, qui souhaitent être payés en or.
      Mais bon, un premier pas pour équiper nos supplétifs...?
      Par contre, dans les mauvaises nouvelles (de mon point de vue. d’autres vont s’en réjouir) :
      - "Selon le consortium de journalistes d’investigation Forbidden Stories, à l’origine du scandale lié au logiciel espion Pegasus, une société israélienne a orchestré en 2020 une campagne contre le Comité international de la Croix-Rouge au Burkina Faso." Source Forbidden Stories 15.02.2023
      - "L’ONG Médecins sans frontières (MSF) a annoncé dans un communiqué vendredi 17 février suspendre l’ensemble de ses activités au Burkina Faso, après que deux de ses employés ont été tués le 8 février lors d’une attaque de djihadistes présumés..." Source Le Monde Afrique 18.02.2023
      Bon, n’oublions pas : "les terroristes sont aux abois,... leur caravane passe"

  • Le 18 février 2023 à 06:43, par Icare En réponse à : Situation sécuritaire : Les forces vives de la province de la Tapoa appellent le gouvernement à l’aide

    "Ce sont la poursuite de la traque des terroristes par les forces de défense de sécurité et leurs supplétifs...". Les fameux supplétifs dont vous faites cas sont des hommes et femmes comme vous, qui ont fait le choix de mettre leur vie en jeu pour défendre la nation. C’est quand même, un brin, indécent de s’asseoir et demander que ces "supplétifs" viennent à votre chevet ! soignez dignes, et mobilisez-vous déjà pour être en première ligne svp. Tout le pays est harcelé en ce moment, et les militaires ne peuvent être partout à la fois...

  • Le 18 février 2023 à 18:06, par Bigbale En réponse à : Situation sécuritaire : Les forces vives de la province de la Tapoa appellent le gouvernement à l’aide

    Courage, gens de la Tapoa ! Rappelez-vous que pendant longtemps vous avez laissé vos imams radicaux prêcher l’islam radical et intolérant, préférant la langue de bois quand les plus courageux osaient évoquer le sujet. Aujourd’hui, il me semble que toutes les communautés religieuses dont mes frères en islam sont autant sinon lkus touchés par les tueries de leurs propres co-religionnaires ! J’espère que sortir de cette periode sombre plus de vérité sera dite dans nos lieux de cultes et particulièrement dans les mosquées ! Ce que nous vivons n’est que le résultat de nos malhonnêteté et de nos lâchetés. Personne n’a jamais acheté Dieu et en faire un bien personnel qu’il peut exhiber à tout moment et même empêcher les autres d’y avoir accès ! La fin de cette guerre se présente comme une opportunité pour que chaque individu ou chaque communauté se remette.en cause et dise la vérité pour plus de justice et de paix !

  • Le 19 février 2023 à 13:24, par Salvatore En réponse à : Situation sécuritaire : Les forces vives de la province de la Tapoa appellent le gouvernement à l’aide

    Les burkinabé ont besoin plus que jamais de l’appui de toutes les bonnes volontés internes et internationales pour reconquérir leurs intégrités territoriales, morales et démocratiques.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique