Améliorer durablement les conditions de vie des populations rurales, à travers la promotion de la gouvernance locale des ressources forestières, les investissements dans les forêts et la valorisation des produits forestiers non ligneux. Tel est l’objectif du projet Weoog-Paani (nouvelle forêt en mooré et gulmancéma), executé dans 25 communes de quatre régions du Burkina dont le Nord, l’Est, le Centre-sud et le Centre-est.

Colonel Bertrand Tapsoba, directeur des forêts et de la reforestation a rassuré que le ministère en charge de l’environnement suit de près le projet

Financé par la coopération suédoise et mis en œuvre par un consortium d’ONGs (Organisation néerlandaise pour le développement (SNV), Fonds d’équipements des nations unies (UNCDF), Groupe de recherche-action sur la gouvernance forestière) conduit par l’ONG Tree Aid, le projet a réalisé plusieurs activités. Il s’agit entre autres de la mise en terre de plus d’un million de plants, la construction de plus d’une centaine de réservoirs de collecte et de retenue d’eau, la structuration et le renforcement des compétences des acteurs des produits forestiers non-ligneux afin de développer un système de marché durable et résilient.

Selon le coordonnateur du projet Weoog-Paani, Alexis Sompougdou, le projet a enregistré un taux d’exécution d’environ 70%. Ce taux, a l’en croire a été impacté non seulement par la crise sécuritaire, mais aussi par la dissolution des conseils municipaux et la mise en place des délégations spéciales, portes d’entrée du projet.

Alexis Sompougdou, coordonnateur du projet Weoog-Paani au sein de Tree Aid

“Cette rencontre annuelle est un premier exercice en lien avec le contexte actuel. Nous sommes dans une situation difficile et il est important que la réflexion puisse être menée, que les acteurs discutent sur les meilleures voies à adopter pour poursuivre le projet. Il faut développer des stratégies pour plus de résilience et d’adaptation au contexte”, a indiqué M. Sompougdou.

“C’est un projet que nous avons bâti pour dix ans. Il a en réalité été initié depuis 2007 et cela montre qu’il y a des résultats satisfaisants qui font que les partenaires techniques et financiers accompagnent toujours l’initiative. Nous sommes à une vitesse de croisière qui mérite que nous maintenions le cap”, a rappelé le coordonnateur du projet.

Présent à l’ouverture de l’atelier, le directeur des forêts et de la reforestation, le colonel Bertrand Tapsoba a salué l’apport significatif du projet Weoog-Paani. “Le ministère de l’Environnement suit de près ce projet. Nous avons un protocole de suivi des activités menées. Tree Aid et ses partenaires ont pu mettre en terre des milliers de plants sur des sites protégés et le taux de survie de ces plants est non négligeable”, a vanté Bertrand Tapsoba.

Vue partielle des participants

Au regard du contexte sécuritaire qui rend difficile l’accessibilité de certains sites couverts par le projet, le directeur des forêts et de la reforestation a émis le vœu d’un recadrage du projet en vue d’ajouter de nouveaux sites plus accessibles pour renforcer les capacités des agents à être plus résilients.

Débutée en juin 2019, la première phase de la mise en œuvre prendra fin le 31 mai 2024. La seconde phase devrait débuter en 2024 et s’étendre jusqu’en 2028. Selon le coordonnateur du projet Weoog-Paani, Alexis Sompougdou, l’année 2023 sera consacrée aussi à la réflexion pour le développement de cette seconde phase afin d’avoir une continuité dans les actions.

Fredo Bassolé
Lefaso.net