Abdoulazize Bamogo, vice-président jusqu’à mai 2022 de l’organe de régulation des médias, vient d’être installé à la tête du CSC. Conseiller en communication et coach formateur, l’homme de 48 ans connaît très bien le monde des médias et de la communication.

Le nouveau patron de l’institution a invité la presse burkinabè à être professionnelle dans ce contexte de crise. « La responsabilité sociale des médias est un impératif qu’impose le contexte de fragilité politique et de défi sécuritaire. Il s’agit d’étudier avec les professionnels des médias la posture à adopter face au contexte. Dans la lutte contre les fake news et les discours de haine, il nous faut nous appuyer sur une presse professionnelle, forte et responsable », a indiqué l’ex-directeur général de radio Omega.

Le conseiller en communication souhaite voir une presse burkinabè qui fait un travail journalistique de qualité et qui est capable d’agréger une forte audience à la fois sur les supports classiques et sur les supports numériques. « C’est une telle presse qui peut aider à déconstruire efficacement les fake news et mettre à la disposition du public et des internautes en particulier, une information de qualité qui aide à construire une opinion publique éclairée et responsable. Nous devons aider nos médias professionnels à développer une telle capacité pour soutenir les efforts dans la lutte contre la désinformation et les discours de haine », a laissé entendre le coach formateur.

Il a ajouté que face aux défis sécuritaires, à la prolifération des fake news et des discours de haine, le pays des hommes intègres a instamment besoin de son régulateur du secteur de la communication. « Nous sommes au cœur de ce défi communicationnel. C’est pourquoi, je voudrais inviter toute la famille CSC à se remobiliser et à rester soudée autour de notre idéal commun qu’est la régulation de la communication », a poursuivi monsieur Bamogo.

Le président du CSC exhorte les concitoyens burkinabè à l’utilisation responsable des réseaux sociaux. Il a souligné que l’importance que prennent les réseaux sociaux au Burkina Faso, nécessite un sens plus élevé de responsabilité. Abdoulazize Bamogo a précisé que la désinformation, les discours de haine, la diffamation et l’atteinte à la vie privée constituent de graves menaces contre tout un chacun, contre les organisations, contre le vivre ensemble et contre la nation.

« Sous mon mandat, le CSC fera de la lutte contre la désinformation et les discours de haine un champ d’action prioritaire. Nous apporterons notre contribution à l’éducation de nos jeunes internautes afin qu’ils adoptent des pratiques citoyennes dans l’espace numérique. Nous allons agir avec les professionnels de l’information pour renforcer la disponibilité de la saine information sur les réseaux sociaux et pour déconstruire les fake news. Nous comptons également engager des campagnes de sensibilisation pour nous appeler à nous ressaisir et éviter les messages qui divisent ou qui empêchent l’efficacité des actions sécuritaires », a confié le président du CSC.

Pour mémoire, le 31 mai 2022, Abdoulazize Bamogo a été élu par le conseil des sages président du CSC. Cependant, il n’a pas pu être installé parce qu’un différend judiciaire l’opposait à Dr Danielle Bougaïré, au sujet du poste de président.

Ramata Diallo
Lefaso.net