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Projet Liptako-Gourma : 40 acteurs des régions du Centre-est et du Sahel outillés sur les droits de l’homme et la coopération transfrontalière

Publié le mardi 20 décembre 2022 à 13h42min

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Projet Liptako-Gourma : 40 acteurs des régions du Centre-est et du Sahel outillés sur les droits de l’homme et la coopération transfrontalière

Du lundi 19 au mardi 20 décembre 2022, se tient à Koudougou un atelier de formation et de sensibilisation des présidents des délégations spéciales (PDS) et des forces de défense et de sécurité des communes frontalières de la région du Liptako-Gourma sur les droits de l’homme, le droit international humanitaire et la pratique de coopération transfrontalière pour une meilleure prévention et gestion des conflits. Cette activité est une initiative du Haut-commissariat des nations unies aux droits de l’homme à travers le Projet Liptako-Gourma, en collaboration avec la Commission nationale des frontières.

Débutée le lundi 19 décembre 2022, cette rencontre vise, entre autres, à la formation et à la sensibilisation des présidents de délégations spéciales et des forces de défense et de sécurité des communes frontalières sur les droits de l’homme et la pratique de la coopération transfrontalière dans un contexte d’insécurité.

A travers le "projet Liptako-Gourma", le Haut-commissariat des nations unies aux droits de l’homme et la Commission nationale des frontières entendent d’une part outiller les acteurs qui sont au niveau des frontières sur les droits de l’homme, le droit international des droits de l’homme et également le droit international humanitaire. D’autre part, les sensibiliser afin de mieux gérer les espaces frontaliers de concert avec les pays voisins dans le contexte actuel de crise sécuritaire que traverse le Burkina Faso.

Le secrétaire général de la région du Centre-est, Sayouba Sawadogo, a représenté le gouverneur

A cet effet, le secrétaire général de la région du Centre-est, Sayouba Sawadogo, dans son mot de bienvenue, n’a pas manqué de saluer l’initiative tout en remerciant les acteurs pour leur présence. Pour lui, cette session serait le cadre idéal qui va permettre d’outiller les participants sur les thématiques de gestion des zones frontalières. Il ajoute également que cela va « renforcer leur connaissance en matière de droits de l’homme, sur la gestion des ressources naturelles partagées, la coopération sécuritaire, la libre circulation des personnes et des biens, la coopération transfrontalière et les prestations de service aux frontières ».

Abdouramane Bakayoko, représentant adjoint du Haut-commissariat des nations unies aux droits de l’homme (HCDH) a quant à lui fait savoir que dans sa politique d’intervention, le HCDH accorde une place importante aux partenaires nationaux et travaille en étroite collaboration avec ceux-ci en vue de renforcer leurs capacités opérationnelles ; la bonne collaboration avec le Fonds d’assistance judiciaire, avec la Commission nationale des droits humains et avec le secrétariat permanent de la Commission nationale des frontières.

Abdouramane Bakayoko, représentant adjoint du Haut-commissariat des nations unies aux droits de l’homme (HCDH)

Au niveau des droits de l’homme, le coordonnateur du projet Liptako-Gourma au sein du HCDH, Lamoussa Sawadogo, relève que le droit international humanitaire est le droit de la guerre. « Même si on n’a pas le droit de faire la guerre, il faut quand même un certain nombre de règles pour pouvoir encadrer la conduite des hostilités », a-t-il précisé. A l’en croire, les violations des droits de l’homme sont régulièrement remarquées dans les périodes de crise. Ainsi pour lui, en outillant ceux qui sont sur le terrain, ils vont contribuer à la lutte contre la violation des droits de l’homme mais également à l’amélioration des conditions de vie des populations.

le coordonnateur du projet Liptako-Gourma au sein du HCDH, Lamoussa Sawadogo

Pour ce qui concerne la pratique de la coopération transfrontalière, madame Mariam Bancé, cheffe du développement de la coopération transfrontalière au ministère de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, ne manque pas d’apporter plus de précisions. Selon elle, la rencontre permettra aux acteurs qui servent au niveau des espaces frontaliers d’avoir des notions sur la coopération transfrontalière, la coopération sécuritaire et sur la gestion des ressources naturelles au niveau des espaces frontaliers partagés avec les pays voisins.

« Les prestations de services qui sont rendus par la police au niveau de la frontière en matière de migration seront aussi prises en compte. De même, il y aura un module sur la pratique de la coopération transfrontalière, le respect des droits de l’homme surtout dans le contexte sécuritaire que nous vivons », renchérit-elle.

Mariam Bancé, cheffe du développement de la coopération transfrontalière au ministère de l’Administration territoriale de la décentralisation et de la sécurité

Notons par ailleurs que trois autres régions avaient bénéficié de la même rencontre à Manga. Il s’agissait des régions du Nord, de l’Est et du Centre-sud, ce qui fait un total de cinq régions frontalières bénéficiaires de cette session de formation.
« Peut-être en 2023, les autres régions que nous n’aurons pas touchées pourront bénéficier de la formation parce qu’il faut dire qu’au niveau du Burkina, nous avons dix régions frontalières », a conclu Mariam Bancé.

Prince Omar
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