Burkina : « Le gouvernement doit plaider pour la reforme ou la refonte des organisations communautaires sous-régionales », prône la Fédération des mouvements panafricains
A travers une conférence de presse qu’elle a animée, ce jeudi 10 novembre 2022 à Ouagadougou, pour se prononcer sur la situation nationale et la « situation géopolitique et géostratégique », la Fédération des mouvements panafricains du Burkina Faso (F.M.P/B F) a lancé un appel au gouvernement à plaider pour la reforme ou la refonte des organisations communautaires sous-régionales pour mieux répondre aux préoccupations des Etats.
"Il faut que les bases militaires étrangères quittent, il n’y a pas de demi-mesure", a lancé le président de la Fédération des mouvements panafricains du Burkina Faso, Nestor Poodasse. Pour la faîtière, il ne s’agit donc pas pour certaines puissances de réorganiser leurs bases, elles doivent totalement quitter l’Afrique.
Ainsi, et en rapport avec la crise sécuritaire que traversent certains pays du Sahel, dont le Burkina, la F.M.P/B F pense qu’il y a des ressources humaines nationales et africaines suffisantes pour faire face au défi, pour que les armées nationales disposent de matériel adéquat.
« Nous sommes une fédération qui lutte pour une indépendance totale, voilà pourquoi des membres de notre organisation sont enrôlés », déclare Alassane Sawadogo, un des responsables de la F.M.P/B F. Il appelle les Burkinabè à "un sursaut patriotique" dans la lutte contre le terrorisme.
La F.M.P/B F invite également les autorités militaires et paramilitaires à faire bloc autour du président, aux fins de la résorption de la crise sécuritaire.
L’organisation souhaite aussi, sur le plan de la gouvernance politique, le renforcement technique des institutions et de la rigueur dans l’exécution des politiques de l’Etat. « Les autorités de la transition doivent travailler à un retour réel de l’Etat de droit et de l’autorité de l’Etat et enfin, le gouvernement doit plaider pour la reforme ou la refonte du format des organisations communautaires sous-régionales pour mieux répondre aux préoccupations de nos Etats », prône la F.M.P/B F.
Les responsables de la faîtière demandent en outre au peuple burkinabè de faire confiance au gouvernement de la transition afin de renforcer le soutien populaire et légitime « dans le dessein de faire face aux répressions extérieures et manipulations de certaines entités ».
Pour l’atteinte des objectifs qu’ils ont assignés à leur regroupement, les conférenciers ont, tout en se réservant d’entrer dans des détails, promis de lancer des initiatives nationales dans la marche vers l’indépendance « totale » du pays. Il s’agit entre autres des levées de fonds à travers des acteurs économiques physiques nationaux. « Ces initiatives nationales vont permettre de ne pas compter sur les partenaires (internationaux) », justifie le président de la F.M.P/B F, Nestor Poodasse.
O.L
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 11 novembre 2022 à 09:22, par kwiliga En réponse à : Burkina : « Le gouvernement doit plaider pour la reforme ou la refonte des organisations communautaires sous-régionales », prône la Fédération des mouvements panafricains
"plaider pour la reforme ou la refonte des organisations communautaires sous-régionales pour mieux répondre aux préoccupations des Etats." Tiens d’habitude, ces gens là se contentent de prétendre connaitre les préoccupations des "Peuples africains", maintenant, ils viennent de passer à l’étape suivante, en grands sachants, ils maitrisent les "préoccupations des Etats"africains.
De combien de membres dispose votre organisation ?
Combien se sont enrôlés ?
Pour quelles missions ?
D’autre part, la "reforme ou la refonte des organisations communautaires sous-régionales" ne devrait-elle pas être confiée à un gouvernement légitime, démocratiquement élu, par exemple ?
Vous pensez vraiment que des gens qui "se battent pour la chose et la chose c’est pour eux" ont une quelconque crédibilité à l’international ?
"la F.M.P/B F pense qu’il y a des ressources humaines nationales et africaines suffisantes pour faire face au défi"Ben apparemment, on a les ressources suffisantes pour faire des coups d’état, manifester, bruler,... par contre, pour la lutte contre le principal fléau qu’est le terrorisme, il semble qu’on soit à la peine. D’ailleurs, on recrute encore à Bobo, avec 29 postulants, pour une population de 500.000 habitants.
Et, à ce propos vous affirmez : "...des membres de notre organisation sont enrôlés" très bien, mais cela mérite quelques précisions :
Si c’est pour faire comme Nestor Podassé dit "Mandela 1er", qui au péril de sa vie, s’en va combattre les terroristes, armes à la main,... dans son quartier à Ouaga... je ne suis pas certain que ce soit d’une grande efficacité, au-delà de votre propre prestige.
Vous dites ensuite : "Les autorités de la transition doivent travailler à un retour réel de l’Etat de droit et de l’autorité de l’Etat...". Mais vous êtes sérieux ? Demander à un président putschiste, issu du deuxième coup d’état en huit mois de restaurer l’Etat de droit ?
Quant à un retour réel de l’autorité de l’état, qu’entendez-vous par là ?
Interdire les manifestations anarchiques et nuisibles que provoquent des OSC comme la votre ?
Et de demander au peuple : "de faire confiance au gouvernement de la transition", comme il fallait faire confiance en celui de Damiba, aux premiers temps de son coup d’état ? En fait défions nous des présidents élus, n’ayons confiance que dans les putschistes.
Et de poursuivre par : "dans le dessein de faire face aux répressions extérieures et manipulations de certaines entités" Hum, certaines entités certainement sataniques,... Hou, j’ai peur. Vous n’avez rien trouvé pour paraitre davantage conspirationnistes ?
Et après avoir affirmé tout ça, vous avez encore espoir de réaliser des "levées de fonds à travers des acteurs économiques physiques nationaux" Hum, à travers... physiques... vous avez sans doute raison, sans les transpercer avec des baïonnettes, aucun acteur économique ne vous concèdera un franc, ni un éco d’ailleurs.