En saison pluvieuse au Burkina Faso, il y a des routes quasiment impraticables. Pour pallier ce problème, le ministère des Infrastructures et du Désenclavement compte prendre le taureau par les cornes. A travers le projet « Stabilizer », le peuple japonais tend la main au Burkina Faso en lui offrant un important lot de matériel roulant.

Ces équipements, évalués à environ deux milliards de francs CFA, sont composés, entre autres, de recycleuses, de camions-bennes et à remorque, d’un chargeur de pneus, d’un compacteur automoteur. Pour l’ambassadeur japonais au Burkina, Kato Masaaki, ces machines constituent la première tranche d’un lot de matériel offert par le peuple japonais au peuple burkinabè. En attendant que le complément soit livré, ces équipements vont permettre aux techniciens des infrastructures d’assurer l’entretien routier.

Kato Maasaki, ambassadeur du Japon au Burkina Faso

Il dit être convaincu que ce matériel roulant permettra au ministère des Infrastructures et du Désenclavement d’effectuer des opérations d’entretien routier de façon urgente et efficace, en vue d’améliorer la mobilité et la sécurité des personnes et des biens, surtout dans les provinces. Il a terminé ses propos avec une note d’espoir et d’interpellation : « La qualité de la route est un facteur de croissance économique et d’interaction entre les hommes. Toute chose qui peut produire un effet de brassage culturel, de cohésion sociale et de paix. »

Le représentant du ministre des Infrastructures et du Désenclavement a pour sa part traduit la reconnaissance du peuple burkinabè à l’endroit du donateur, avant d’affirmer que ces machines viennent à point nommé en appui aux travaux classiques qui se faisaient à travers les entreprises. A l’en croire, ce matériel va rendre autonome et efficace le ministère dans son domaine d’intervention en période de pluies. Par ailleurs, il a précisé que le ministère n’a aucune intention de se substituer aux entreprises. « Ce don n’a pas pour vocation de se substituer aux entreprises mais vient plutôt en appui pour des interventions d’urgence », a rassuré Téwendé Jean Wenceslas Kyelem.

Jean-Wenceslas Kyelem, représentant du ministre des Infrastructures et du Désenclavement

A entendre le directeur général de l’entretien routier, Moumouni Ilboudo, il est souvent constaté, en temps de pluies, que des voies sont impraticables, mais aussi que le processus de recrutement des entreprises pour améliorer le trafic routier souffre d’une certaine lenteur administrative. C’est pourquoi, dit-il, il était nécessaire que le ministère trouve des ressorts pour amoindrir le choc que vivent les usagers des routes pendant la saison des pluies. « Ce lot de matériel va permettre aux équipes d’intervention d’être plus opérationnelles sur le terrain pour le bien-être de la population burkinabè », a-t-il indiqué.

Moumouni Ilboudo, directeur général de l’entretien routier

En rappel, pour un meilleur entretien des machines, l’ambassade du pays du soleil levant met à la disposition du ministère, une assistance technique pour la maintenance des outils. « Avec la coopération japonaise, nous sommes arrivés à mettre en place toutes les trois brigades, à savoir l’atelier terrassement général, l’atelier d’ouvrage d’art et l’atelier point à temps », s’est réjoui le directeur général.

Dofinitta Augustin Khan
Lefaso.net