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Burkina : « Tout est vraiment disponible, il faut exploiter ce qui est-là, sinon…, c’est nous-mêmes qui gaspillons les ressources », interpelle Martine Yabré

Publié le mardi 12 avril 2022 à 19h24min

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Burkina : « Tout est vraiment disponible, il faut exploiter ce qui est-là, sinon…, c’est nous-mêmes qui gaspillons les ressources », interpelle Martine Yabré

Le Burkina vit, depuis le 22 janvier 2022, une transition, après celle de 2014-2015. Avec la mise en place des organes de fonctionnement, les objectifs sont clairement balisés, à savoir lutter contre le terrorisme et restaurer l’intégrité du territoire, répondre à la crise humanitaire, refonder l’Etat et améliorer la gouvernance, travailler à la réconciliation nationale et à la cohésion sociale.

C’est dans la dynamique de nourrir les réflexions autour de cette feuille de route, que le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) a, en partenariat avec l’organisation non-gouvernementale Diakonia et le NDI (national démocratic institute), mardi, 12 avril 2022 à Ouagadougou, organisé un dialogue démocratique autour du thème : « De la transition de 2014-2015 à la transition de 2022 : leçons et perspectives pour une transition propice à une consolidation de la démocratie ».

De l’avis de certains observateurs, cette période peut être une opportunité pour véritablement poser les jalons d’un nouveau départ, en tirant les enseignements de la transition de 2014-2015 pour consolider les acquis sociaux, économiques, juridiques et institutionnels du pays. Ce qui inscrit ce thème bien à-propos. Pour analyser le thème, l’enseignant-chercheur en science politique à l’Université Thomas Sankara, Dr Abdoul Karim Saïdou ; l’analyste politique et responsable du Centre de suivi et d’analyse citoyens des politiques publiques, Dr Siaka Coulibay, et Martine Yabré, défenseur des droits humains, coordonnatrice du Cadre de concertation des organisations intervenant sur le genre et la participation citoyenne des femmes au Burkina.

Chacun y est allé de son sous-thème dans cette salle du Conseil burkinabè des chargeurs qui a mobilisé des participants de diverses catégories socio-professionnelles.

Ainsi, et planchant sur les réformes à engager pour plus de sécurité et de cohésion sociale, Martine Yabré a fait le tour d’horizon de quelques institutions, cadres de réflexions et propositions de réformes qui existent déjà et qui brassent tous les secteurs de la vie nationale.

« Tout est vraiment disponible, il faut exploiter ce qui est-là, sinon, à la longue, je crois que c’est nous-mêmes qui gaspillons les ressources », a-t-elle remis au goût du jour avant d’interpeller : « Trop de cadres, trop de dépenses, c’est un peu trop lourd pour vraiment un pays comme le nôtre, qui a d’autres priorités ».

Elle revient donc sur une panoplie d’éléments pour illustrer cette réalité : le rapport du Collège des sages (1999), les travaux du Conseil consultatif sur les Réformes Politiques (CCRP, 2011), les réflexions de la Commission de réconciliation nationale et des réformes (CRNR, 2015), les travaux du Haut Conseil pour la Réconciliation et l’Unité Nationale (HCRUN, 2021), les travaux du ministère auprès du président du Faso, chargé de la Réconciliation nationale et de la cohésion sociale (janvier 2022), etc. « Je voudrais inviter chacun à aller revisiter les réformes qui existent », invite-t-elle.

Nous reviendrons plus dans les détails de ce dialogue politique, dont la modération a été assurée par Pr Serge Théophile Balima.

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