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Transition au Burkina : « En quoi un gouvernement civil est-il incompatible avec la lutte contre l’insécurité ? », s’interroge Dr Abdoul Karim Saïdou

Publié le lundi 14 mars 2022 à 22h04min

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Transition au Burkina : « En quoi un gouvernement civil est-il incompatible avec la lutte contre l’insécurité ? », s’interroge Dr Abdoul Karim Saïdou

Au cours d’un forum citoyen du CREDD (Cercle de réflexion et d’action pour le développement durable) sur les causes et facteurs aggravants de la menace terroriste au Burkina Faso, Abdoul Karim Saïdou, docteur en sciences politiques, enseignant-chercheur à l’université Thomas Sankara, a donné une communication sur les leçons à tirer de la transition de 2015 afin de mieux gérer celle de 2022.

Connu pour son franc-parler, Dr Abdoul Karim Saïdou reproche au régime passé de n’avoir pas été à la hauteur des événements. « Nous avons une classe politique qui a montré qu’elle n’est pas à mesure de faire face aux attentes de la population, notamment la classe politique qui a accédé au pouvoir à l’issue des élections de sortie de crise », a-t-il affirmé.

Il ne s’est pas contenté uniquement d’accuser la classe politique. La population aussi y est pour quelque chose, selon lui. « Lorsqu’on arrive au niveau des citoyens, on constate aussi qu’ils sont incapables de sanctionner les dirigeants, a-t-il ajouté. La preuve, le fait que le président Kaboré qui a eu un bilan mitigé, voire chaotique, a été reconduit. Il est passé de 53% à 57% aux dernières élections présidentielles. Ce qui signifie que les électeurs sont incapables de sanctionner la gouvernance ».

Leçons à tirer de la transition de 2015

Le politologue s’est d’abord attardé sur le processus d’adoption de la charte de la transition. En 2015, la charte a été adoptée et signée par les forces-vives (les différentes composantes). Cette fois-ci, a-t-il fait remarquer, la charte a été signée uniquement par le chef de l’Etat, le président de la Transition.

Pour 2015, il a mentionné qu’il y a eu « des réformes progressistes ». A titre d’exemple, il a cité la corruption électorale, l’autorisation des candidatures indépendantes, la dépénalisation des délits de presse et l’adoption de la loi anti-corruption.

Pour l’enseignant-chercheur, l’agenda de l’actuelle transition doit comporter trois choses : la sécurité, la lutte contre la corruption et le retour à l’ordre constitutionnel à travers l’organisation des élections. « Je précise que la sécurisation totale du territoire n’est pas pour moi une condition indispensable pour l’organisation des élections. L’idée, c’est de faire en sorte que des actions fortes soient menées sur le terrain de façon drastique », a-t-il précisé.

« Faire un coup d’Etat et venir se faire investir… »

Coup d’Etat et respect de la Constitution ne font pas bon ménage, à en croire Dr Saïdou. « Je propose qu’on suspende la Constitution pendant toute la période de la transition. Parce que cet amalgame qu’on fait entre régime militaire et régime démocratique ne permet pas de rendre hommage à la démocratie. On ne peut pas faire un coup d’Etat et venir se faire investir et prêter serment ».

Ainsi, il a proposé le modèle de la transition de 2010-2011 au Niger où l’armée a mis de côté la Constitution pendant toute la période et gouverné par ordonnances. En lieu et place d’un organe législatif, Dr Saïdou recommande un organe consultatif.

Questions sur la signature de la charte

La suspension du Médiateur du Faso par les autorités de la transition lui laisse, visiblement, un goût amer. L’enseignant-chercheur en politique a rappelé que cette institution est importante parce qu’elle joue un rôle dans la réconciliation entre le citoyen, l’Etat et l’administration.

Quelle est la plus-value du Conseil de suivi et d’orientation du moment où il existe déjà un gouvernement et un organe législatif ? s’interroge-t-il. Il pense qu’on pouvait se passer de cet organe.

En ce qui concerne la durée de la transition, Dr Abdoul Karim Saïdou s’attendait à seulement deux années. « C’est véritablement la question sécuritaire qui a dicté les trois ans ou bien c’est la volonté de ceux qui aspirent à être membre législatif qui voient les salaires de trois ans ? », questionne-t-il.

Autre question : qu’est-ce qui va se passer si au bout des trois ans l’armée n’arrive pas à tenir ses promesses sur le plan sécuritaire ? Est-ce qu’il faut prolonger la transition ?

De façon plus globale, est-ce qu’à chaque fois où le pays est en insécurité, l’armée doit renverser le pouvoir ? Est-ce que l’armée peut faire face à l’insécurité étant divisée ? Il a rappelé qu’à chaque fois où il y a coup d’Etat, il y a une division au sein de l’armée.

Après la Transition, qu’est-ce qui va se passer ? Que ce soit au Burkina Faso ou au Mali, après les élections, que deviendront les jeunes officiers qui ont géré la transition ?, se demande Dr Saïdou.

Autres questions fondamentales : est-ce que l’armée peut assurer la sécurité sous un gouvernement civil ? « En d’autres termes, la question que je me pose c’est de savoir en quoi est-ce que le fait d’avoir un régime civil est-il incompatible avec la lutte contre l’insécurité. Est-ce à dire que l’armée ne peut assurer la sécurité que lorsqu’elle est au pouvoir ? Est-ce à dire que les enseignant-chercheurs ne peuvent faire leur travail que lorsqu’ils sont au pouvoir ? Est-ce à dire que les médecins ne peuvent faire leur travail que lorsqu’ils sont au pouvoir ? En quoi un gouvernement civil est incompatible avec la lutte contre l’insécurité ? »

Pour Dr Abdoul Karim Saïdou, ce sont entre autres questions sur lesquelles il faut être situé.

Une synthèse de Cryspin Laoundiki
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Vos commentaires

  • Le 14 mars 2022 à 21:58, par Sonni ALIBER En réponse à : Transition au Burkina : « En quoi un gouvernement civil est-il incompatible avec la lutte contre l’insécurité ? », s’interroge Dr Abdoul Karim Saïdou

    Voilà un encore qui a très bien appris ces leçons,un très bon élève de la FranceAfrique /ils n’ont aucune notion de L’AFRICANISTE,ils restituent à chaque fois les mêmes leçons apprises à l’école française,sans notion de la pensée AFRICAINE /Comment un burkinabé peut dire que la SÉCURITÉ CHÈRE en ce moment au burkinabé,n’est pas une condition pour organiser des élections 🗳 ?😕/il faudrait aller dire aux frontaliers tes propos pour entendre leur réponse /Vous êtes à Ouagadougou bien tranquille et vous croyez que les burkinabé sont près pour voter sans sécurité @,aller c’est bon comme ça Dr ,avec vos connories des écoles française

  • Le 14 mars 2022 à 22:16, par chasseur d’insurrescrocs En réponse à : Transition au Burkina : « En quoi un gouvernement civil est-il incompatible avec la lutte contre l’insécurité ? », s’interroge Dr Abdoul Karim Saïdou

    Nous sommes dans un pays où personne ne croit à l’état de droit, à commencer par vous autres juristes avec vos indignations à vitesse variable. On se rend compte que pour vous, le droit, c’est juste un gagne-pain et vous êtes toujours du côté du plus fort. Du reste, nos "imminents" juristes s’égosillent parce le MPSR ne leur pas encore fait un clin ou l’offre n’est pas suffisamment alléchante. On a vu les mêmes juristes jeter la constitution à la poubelle en octobre 2014 pour pouvoir se distribuer les postes et les galons pendant la transition. Cette transition confisquée a permis à ces juristes de préparer le terrain pour leurs amis du MPP. Vous avez démontré par vos attitudes que tout est question de rapport de forces et connaissant certains enseignants chercheurs (y compris des juristes), ceux-ci n’hésiteraient pas à échafauder un coup d’état s’ils en avaient les moyens.
    Et tant que les juristes mettront le droit au service de leurs intérêts exclusifs, il y aura toujours des coup d’état salvateurs.
    Honte aux insurrescrocs en faso dan fani qui se croient plus intelligents que tout le monde !!!

  • Le 15 mars 2022 à 06:02, par Yapdra En réponse à : Transition au Burkina : « En quoi un gouvernement civil est-il incompatible avec la lutte contre l’insécurité ? », s’interroge Dr Abdoul Karim Saïdou

    Ne laissez nous avec vos grandes théories.. on est fatigué. Toi même tu as faim. Tu veux qu’on te donne à manger. Mais attends d’abord.

  • Le 15 mars 2022 à 07:53, par Tengbiiga En réponse à : Transition au Burkina : « En quoi un gouvernement civil est-il incompatible avec la lutte contre l’insécurité ? », s’interroge Dr Abdoul Karim Saïdou

    Pourquoi même les enseignants chercheurs confondent démocratie et élections ? Ce n’est pas parce qu’il y a des elections dans un pays que ce pays est democratique. Un régime civil n’est pas incompatible avec la lutte contre l’insécurité. Le problème est que le régime civil de Rock, élu par 2 fois n’a pas pu lutter contre l’insécurité dans notre pays. Alors ’Que faire ?’ Je concède que les militaires du MRSP n’ont jusqu’à présent rien fait de mieux que le gouvernement de Rock.
    Mais la démocratie pour la démocratie ne sert à rien si le pays reste stationnaire. Quelle democratie y a t-il au Rwanda, Cuba, Chine, dans les pays du Golfe, Singapour etc... Et pourtant !
    Intellectualisme pour intellectualisme, pardon...

  • Le 15 mars 2022 à 08:09, par RAZOUGOU En réponse à : Transition au Burkina : « En quoi un gouvernement civil est-il incompatible avec la lutte contre l’insécurité ? », s’interroge Dr Abdoul Karim Saïdou

    Plus rien à dire.
    Ce qui se passe dans ce pays est très très grave. Faire un coup d’état et se faire investir comme si on a été élu. Il faut être au BF pour voir cette mascarade. Damiba devait s’assumer. Gouverner par ordonnance ; accepter qu’on est dans un régime d’exception et travailler pour ramener la sécurité.

  • Le 15 mars 2022 à 08:24, par R En réponse à : Transition au Burkina : « En quoi un gouvernement civil est-il incompatible avec la lutte contre l’insécurité ? », s’interroge Dr Abdoul Karim Saïdou

    "En d’autres termes, la question que je me pose c’est de savoir en quoi est-ce que le fait d’avoir un régime civil est-il incompatible avec la lutte contre l’insécurité. Est-ce à dire que l’armée ne peut assurer la sécurité que lorsqu’elle est au pouvoir ?" Non, un régime civil n’est pas incompatible avec la lutte contre l’insécurité. La preuve avec la Centrafrique où un président civil a réussi à ramener l’ordre. Mais au Burkina avec le régime Roch Kaboré, il n y avait plus aucun espoir. Le pays s’enfonçait vers l’abime. Pour moi c’est le pire régime que le pays ait jamais eu. Dès le début des attaques en 2016, au lieu de prendre les mesures idoines pour étouffer l’insurrection, ils ont passé leurs temps à accuser les autres jusqu’à ce que la gangrène prenne tout le pays. Il fallait donc se débarrasser de ce régime médiocre.
    Aujourd’hui, peu importe qui est au pouvoir. Nous voulons la sécurité.

  • Le 15 mars 2022 à 08:46, par Oscar En réponse à : Transition au Burkina : « En quoi un gouvernement civil est-il incompatible avec la lutte contre l’insécurité ? », s’interroge Dr Abdoul Karim Saïdou

    Beaucoup de questions et très peu de réponses dans cet article. Je retiens tout de même que le BF souffre d’une population totalement irresponsable, toutes classes sociales confondues, de laquelle est secretée des gouvernants extraordinairement dangereux pour une Nation. Conclusion : ce n’est pas demain la veille le bout du tunnel.

  • Le 15 mars 2022 à 08:58, par Jo Lapin En réponse à : Transition au Burkina : « En quoi un gouvernement civil est-il incompatible avec la lutte contre l’insécurité ? », s’interroge Dr Abdoul Karim Saïdou

    Merci professeur pour vos questions pertinentes ! Votre sagesse donnera aux uns et aux autres l’occasion de laisser répondre leurs consciences. C’est triste ce qui se passe au Burkina Faso ! Et j’ajouterai : Qui et quels événements ont fragilisé le système sécuritaire hérité du colonialisme au Burkina Faso ? Les civils ou les soldats ? La militarisation du pouvoir politique ? La politisation de l’armée ? Les coups d’Etat à répétition ? A-t-on le droit de s’opposer à un régime militaire sans être traité de façon intraitable ? Les armes de l’armée sont-elles la propriété des soldats ou du peuple ? " Nous sommes Burkinabè et nous sommes fiers de l’être" chantait-on pendant la révolution. J’ai peur que nous perdions cette fierté si les uns est les autres ne jouent pas convenablement leurs rôles.

  • Le 15 mars 2022 à 09:27, par YAWOTO En réponse à : Transition au Burkina : « En quoi un gouvernement civil est-il incompatible avec la lutte contre l’insécurité ? », s’interroge Dr Abdoul Karim Saïdou

    Des questions très pertinentes, qui ne demande en fait que deux réponses :
    1. La survenue du coup d’état a été une question d’opportunité devant le désespoir du peuple. La grande question est de savoir qui sont les acteurs qui ont contribuer à mettre le pays dans cette situation.
    2. La gymnastique de l’habillage démocratique est dictée par la peur d’assumer le coup d’Etat devant la classe politique qui est passée maître dans l’art de la manipulation du peuple, et le souci de présenter une certaine légitimité devant la communauté internationale.
    Mais quand la maison brûle, les sapeurs pompiers ne viennent pas demander qui a mis le feu ? A quelle heures ? c’est de quel côté ça commencé ? Le 1er souci c’est de l’éteindre, les questions et les réponses viendront pour situer les responsabilités et pour la prévention.
    Notre souci en ce moment c’est de voir le MPSR sur le front, et ça, il faudrait qu’on le voit le plus rapidement possible.

  • Le 15 mars 2022 à 10:33, par momo En réponse à : Transition au Burkina : « En quoi un gouvernement civil est-il incompatible avec la lutte contre l’insécurité ? », s’interroge Dr Abdoul Karim Saïdou

    Questionnements légitimes Professeur. Réponses attendues absolument !!!

  • Le 15 mars 2022 à 11:10, par sagesse En réponse à : Transition au Burkina : « En quoi un gouvernement civil est-il incompatible avec la lutte contre l’insécurité ? », s’interroge Dr Abdoul Karim Saïdou

    Je n’ai pas compris le questionnement du docteur. Est-ce que quelqu’un aurait dit qu’un gouvernement civil est incompatible avec la lutte contre l’insécurité ? Ou bien la question du docteur a été mal posée ?

  • Le 15 mars 2022 à 11:40, par Kouda En réponse à : Transition au Burkina : « En quoi un gouvernement civil est-il incompatible avec la lutte contre l’insécurité ? », s’interroge Dr Abdoul Karim Saïdou

    Sincèrement, j’en ai assez de ses pseudos intellectuels qui nous pompent le vent tous les jours.
    Il fallait défendre âprement ce point de vue quand un civil était au pouvoir.
    Et si vous vous taisiez une fois, ça fait quoi ?

  • Le 15 mars 2022 à 18:53, par Bernard Luther King ou le Prophète Impie En réponse à : Transition au Burkina : « En quoi un gouvernement civil est-il incompatible avec la lutte contre l’insécurité ? », s’interroge Dr Abdoul Karim Saïdou

    Suis un peu decu ces reactions de notre enseignant-chercheur.
    - Vous accusez la population d’etre responsable : vous semblez ignorer la realité du terrain : les achats de conscience. La preuve, vous pourriez creer votre parti dès maintenant et vous verrez la realité de terrain.
    - Vous vous attaquez aux traitements de l’Organe Legislatif. A qui vous en prenez-vous ? A la Commission Technique des 15 qui a soumis le projet de Charte ? Aux Forces Vives qui ont amendé la Charte ? ou à l’ex-MPSR ? Quand même, pensons nous qu’il n’ y a pas d’argent à amonceler ailleurs plutot que de faire des economies de bout de chandelles en demandant aux gens de travailler gratuitement. Ceci est, à tout le moins, anti-manageriale.
    - Le schema nigerien ne peut pas marcher dans notre contexte. Rappelez vous en 2015, dès la 1ere semaine de la rupture constitutionnelle, le Canada a été l’un des premiers pays à nous couper l’aide. Pensez vous qu"avec près de 1millions800 PDI, une menace humanitaire alimentaire, le MPSR peut garder la Constitution suspendue pour 2 ans comme vous le demandez ?
    - Je vous renvoie à un des meilleurs analystes politiques dans toute l’Europe Bertrand Badi. Il disait dejà il ya 4 à 5ans que la democratie n’est pas forcément un terreau pour le developpement. Et que ces obsessions electoralistes d’ici et d’ailleurs sont loin d’être necessaires pour le developpement.
    - Sans quoi, sur l’idée du schema nigerien, c’etait aussi mon approche. Mais comment s’en sortir dans la pratique ? Ne serait-ce pas suicidaire pour une Nation en etat de necessité comme l’expliquait le juriste Traore Amadou ici sur LeFaso.Net ?
    -  Soutenons la Transition et Massivement : notre seule solution, c’est la diversification des partenaires au lieu de cette auto-medication anti-terrorriste. Faisons appel aux Medecins en la matière sans quoi même dans 2 ou 3 ans, la degradation sera absolument totale.
    - Il a fallu près de 2 mandats presidentiels à JJ Rawlings pour faire decoller le Ghana : un Cedi, ca vaut près de 200 FCFA. Militaires ou civils, aucune de ces categories n’a la fait la preuve de ses competences en Politique. Mais croyons aux exceptions  : Abyi Ahmed, prix Nobel de Paix, a remis son interim de Premier Minsitre, face à l’encerclement d’Addis, à un interimaire. Menace finie, Abyi fut de retour.
    - Enfin et de plus, ne frappons pas notre Transition en cours en dessous de la ceinture.
    Cordialement,

  • Le 15 mars 2022 à 19:58, par Nabiiga En réponse à : Transition au Burkina : « En quoi un gouvernement civil est-il incompatible avec la lutte contre l’insécurité ? », s’interroge Dr Abdoul Karim Saïdou

    UN PAS DEVANT, 10 PAS EN ARRIÈRE

    Question très bien posée. La réponse ? Rien, absolument rien sinon que du populisme

    Ainsi va le Burkina. Lorsqu’un militaire qui a pourtant prêté serment en grand pompe pour protéger le territoire national, n’est, en réalité, qu’un minable peureux, voyant ses collègues tombés sous les balles des terroristes, et ne voulant point du tout souffrir le même sort que ces collègues, il s’est vite transforme en messie, a pris le pouvoir pour ensuite envoyer les enfants des autres parents au front pour faire ce que, lui-même, a fui.

    Ainsi, je, Nabiiga, ordonne qu’aucun militaire, passé à la retraite ne se présente pour jouer aucun rôle que ce soit dans la lutte contre le terrorisme encore moins prendre les armes, à moins que celui qui les envoie soit au front lui-même.

    Pourquoi les Burkinabè aiment autant de populisme. ‘Nous sommes capables, on va reconquérir le territoire national’ et que sais-je encore. Il me fait plaisir de vous informer que tôt ou tard, le plus grand barrage de notre pays sera sous les mains des terroristes. Bientôt trois mois après que les soldats ont été berné à prendre des assiettes et de cuillères pour montrer au passant leur sort, le soi-disant messie peine toujours à conquérir même pas un centimètre de notre territoire. Quelle tristesse

    J’appelle le ce gouvernement éphémère des plaisantins à démissionner tout de suite car fin de parcours du populisme. Si c’est reconquérir le territoire national passe par la convocation des militaires passés à la retraite, qu’attendons pour demander que ces fanfarons foutent le camps car démissionner veut dire quelqu’un ayant été confié une mission dont il est incapable de faire, donc démissionner mais nous n’avons jamais mis ces militaires au pouvoir.

  • Le 18 mars 2022 à 17:29, par HIEN Simplice En réponse à : Transition au Burkina : « En quoi un gouvernement civil est-il incompatible avec la lutte contre l’insécurité ? », s’interroge Dr Abdoul Karim Saïdou

    Merci Dr pour l’éclairage car souvent on parle de la transition de 2015 comme de l’échec

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