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Grève de 3 jours en décembre : Les syndicats persistent et signent

Publié le mardi 29 novembre 2005 à 07h36min

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Un arrêt de travail de 72 heures allant du jeudi 15 au samedi 17 décembre.
C’est à cette manifestation qu’appellent des syndicats et centrales syndicales
du Burkina. Pour eux, "le gouvernement fait fi des engagements" qu’il prend,
et c’est cette logique que les travailleurs observeront une grève pour dire non
au renchérissement des produits de première nécessité et réclamer une
amélioration de leurs conditions de travail.

" Excellence monsieur le président du Faso,

Le 20 mai 2005, s’est tenue au ministère du Travail, de l’Emploi et de la
Jeunesse, une concertation gouvernement / syndicats autour de la
plate-forme minimale des organisations syndicales. Au terme de la rencontre,
les deux parties avaient convenu :
- de mettre en place immédiatement un comité paritaire chargé de la mise à
plat de tous les dossiers de justice qui attendent d’être exécutés ;
- de se retrouver en début juillet autour d’un certain nombre de
préoccupations exprimées par les syndicats. Il s’agissait notamment de la
question des tarifs de l’ONEA et de la SONABEL, des taxes sur les
hydrocarbures, et des dossiers pendants en justice.
A ce jour, la rencontre prévue depuis juillet ne s’est pas encore tenue malgré
les interpellations des organisations syndicales.

Alors que le comité paritaire chargé de la mise à plat des dossiers de justice
a, depuis le 14 juin, déposé les conclusions de ses travaux, nous n’avons
noté aucune réaction de la part des autorités.
Pendant ce temps, la situation des travailleurs ne fait que se dégrader avec
le renchérissement des produits de grande consommation, particulièrement
ceux des céréales et des produits pétroliers.

A travers une correspondance en date du 21 septembre 2005, nos
organisations syndicales ont interpellé monsieur le Premier ministre sur les
suites des négociations de mai 2005. Cette lettre est restée sans suite.

Le 6 octobre 2005, nos organisations vous ont adressé un préavis de grève
vous informant de ce qu’elles appelaient les travailleurs à observer un arrêt
de travail de 48 heures allant du mercredi 26 octobre 2005 à 00 heure au
jeudi 27 octobre 2005 à 24 heures autour d’une plate—forme minimale en
cinq points. Ladite grève a mobilisé des milliers et des milliers de travailleurs
à travers tout le pays. A ce jour, nous n’avons enregistré aucune réaction du
gouvernement.

Une fois encore donc, le gouvernement fait fi des engagements qu’il prend
avec les organisations syndicales, manifeste sa volonté de toujours gagner
du temps et son mépris pour les organisations syndicales.
Par le présent préavis, nous portons à votre connaissance que nos
organisations syndicales appellent les travailleurs des secteurs public,
para-public, privé et informel à observer un arrêt de travail de 72 heures
allant du jeudi 15 décembre 2005 à 00 heure au samedi 17 décembre 2005 à
24 heures pour exiger du gouvernement et du patronat la satisfaction des six
points de la plate-forme minimale ci-après :
- l’augmentation des salaires et pensions de 25% et ce, pour compter de
janvier 2001 ;
- le traitement des différents dossiers pendants relatifs à la mise en oeuvre
des jugements et arrêts de juridiction ;
- la réduction des taxes sur les produits de grande consommation,
notamment les produits pétroliers, l’eau et l’électricité ;
- l’application au niveau du privé des augmentations de salaires décidées
par le gouvernement en décembre 2004 ;
- la reconstruction diligente du marché central de Ouagadougou
(Rood-woko) ;
- le respect de la liberté syndicale et du droit de grève au Burkina Faso.
L’annulation des sanctions et l’arrêt des menaces de sanctions contre les
travailleurs grévistes.
Veuillez agréer, Excellence monsieur le président du Faso, l’expression de
notre très haute considération".

Ont signé :

Pour les centrales syndicales :

CGT-B :
Tolé SAGNON,
Secrétaire général

CNTB :
Laurent OUEDRAOGO,
Secrétaire général

CSB :
Jean Mathias LILIOU,
Secrétaire général

FO/UNSL :
Joseph TIENDREBEOGO,
Secrétaire général

ONSL :
Abdoulaye YRA,
Secrétaire général

USTB :
Mamadou NAMA,
Secrétaire général

Pour les syndicats autonomes

SAIB :
Somoutié LOUGUET,
Secrétaire général

SATEB :
Bonaventure SEGUEDA,
Secrétaire général

SNEAB :
Jean KAFANDO,
Secrétaire général

SYNATEB :
Tahirou TRAORE,
Secrétaire général

SYNTRAPOST :
Achille PARE,
Secrétaire général

SYNTAS :
Victor S. HIEN,
Secrétaire général

SYNAPAGER :
Apollinaire KABORE,
Secrétaire général

SYNATEL :
Valentin SAWADOGO,
Secrétaire général

SYNATIC :
Justin COULIBALY,
Secrétaire général

SYNATIPB :
François TAPSOBA,
Secrétaire général

SYSFMAB :
Mariam TIEMTORE,
Secrétaire général

SNEP :
Boubakar LOMPO,
Secrétaire général

SYNADEC :
Magloire SOME,
Secrétaire général

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