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Conseil constitutionnel du Burkina : L’adoubement du putsch annoncé

Publié le lundi 14 février 2022 à 23h32min

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Conseil constitutionnel du Burkina : L’adoubement du putsch annoncé

Le Conseil constitutionnel va faire prêter serment au président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration comme président du Faso le mercredi 16 février 2022. Cette cérémonie est pleine de sens et d’interrogations. Qu’est ce qui a amené les juges constitutionnels à vouloir procéder à cette prestation de serment ?

Qu’est cela comporte comme reniements et refus de défendre le droit ? Pourquoi le nouvel homme fort du pays, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba a-t-il besoin de se draper dans de tels oripeaux démocratiques alors que la charte de la transition est en conception ? Quel est le sens du cérémonial qui aura lieu devant les « sages » du pays si on peut encore désigner les membres du conseil constitutionnel par ce nom ?

A quoi reconnaît- on le pouvoir ? Celui qui le détient doit posséder quelques symboles et attributs distinctifs de la masse de ceux qui ne l’ont pas. Celui qui détient le pouvoir doit le montrer, et il doit le démontrer par une représentation à tous qu’il est désormais le souverain. Cette mise en scène de la prise du pouvoir est de l’ordre du symbolique et relève d’une volonté de s’accorder du crédit, et peut-être de s’inscrire dans la durée et de pénétrer dans l’histoire.

Le MPSR a-t-il ressenti le besoin de montrer son pouvoir sous un autre jour alors que les ouagalais sont allés voir le véhicule de l’escorte présidentielle portant les impacts de balles, témoin des violences de cette prise du pouvoir ? Est-ce un message subliminal apporté dans le débat sur le calendrier de la transition que certains voient dans une temporalité réduite et d’autres dans un temps long qu’ils ne veulent pas borner ?

Le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration a pris le pouvoir par la force le 24 janvier 2022 et il l’a pris une seconde fois avec les décisions du Conseil constitutionnel le 8 février 2022 qui lui dessinent un contour juridique. La prestation de serment sera pour la population un signe de reconnaissance du pouvoir et de soumission de l’instance juridique suprême du pays.

La faillite des sages africains ne date pas d’aujourd’hui, et n’a pas commencé avec ceux du Burkina. Leur aplatissement devant les pouvoirs en place est une constante. Chargés de dire le droit et de défendre la République, ils se sont toujours alignés derrière le plus fort confirmant la morale de la fable de la Fontaine qui dit que la loi, plus exactement la raison du plus fort est toujours la meilleure.

Les membres du Conseil constitutionnel agissent comme le personnel politique qui est allé faire ses déférences au nouveau chef de l’État et ont pour la plupart exprimé leur désir de se mettre à son service.

Personne parmi les vieux sages du Conseil pour dire au jeune lieutenant-colonel : "mon fils cette prestation de serment n’ajoutera rien au pouvoir réel que tu as. Selon la constitution, le président du Faso est élu. Qu’on t’appelle président du Faso, ou chef de l’Etat, c’est toi l’homme fort, utilise ta force pour balayer les terroristes du pays".

L’histoire nous dira les dessous de cette auto saisine du Conseil constitutionnel. Mais cette prestation de serment et ce titre revendiqué de président du Faso n’apporte pas de plus-value au MPSR . Pourquoi ce mélange des genres, alors que la plupart des sympathisants des militaires veulent un pouvoir militaire qui s’assume ?

Le pouvoir a-t-il déjà commencé à subir les influences des « sorciers » comme le dirait notre confrère Kouamé Hervé Dapa ? Vraiment on ne voit pas lequel des objectifs et des résultats attendus du MPSR exprimés dans le discours à la nation du chef de l’Etat cette prestation de serment va permettre d’atteindre.

Cette prestation de serment avant la fin des travaux de la commission technique pose plus de problèmes qu’elle n’en résout.

Sana Guy
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 14 février 2022 à 20:09, par Etirev En réponse à : Conseil constitutionnel du Burkina : L’adoubement du putsch annoncé

    Il n’y a pas de sages au pays ou du moins pas au conseil constitutionnel. Ce sont des gens qui ont fait des études et ca ne veut rien dire. Mais ils rendent un grand service au future. Les gens qui viendront pourront simplement supprimer cette organisation en utilisant comme exemple, leur faux pas.
    A-t-on vraiment d’un conseil constitutionnel ? Un coup d’état est une violation grave de la constitution. Ceci est toujours vrai sans exception. Mais au Burkina, comme celui qu’on désigne comme grand héro a fait un coup d’état alors on semble vénérer les putschistes. Soyons alors prêts a aussi pleurer leur mort.
    La démocratie n’est pas l’affaire des européens ou asiatiques, on y trouve des valeurs universelles comme celle du respect du peuple. La différence entre les terroristes qui sillonnent nos villages et veulent instaurer leur état religieux et les putschistes qui réussissent et s’installent à la tête de nos états est la suivante : les terroristes n’ont pas encore atteint leur objectifs alors que certains putschistes sont déjà aux commandes. Le butin est aussi diffèrent. Les terroristes pensent plaire à Dieu, les putschistes prennent le pouvoir pour la gloire, pour rentrer dans l’histoire et pour voler. Les deux groupes humilient le peuple, les deux groupes utilisent la force, la méchanceté. Un homme intelligent ne fait pas un coup d’état, un homme intelligent est humble, intègre et aime la vérité. Le seul héro que le pays a connu fut Norbert Zongo. Il n’a tué personne et défendait des causes justes. Il voulait que la vérité jaillisse pour David, un pauvre chauffeur tué sans merci. Il faut avoir le courage de dire la vérité.

  • Le 14 février 2022 à 20:24, par Wendemi Beogo En réponse à : Conseil constitutionnel du Burkina : L’adoubement du putsch annoncé

    Felicitations Mr. Sana Guy. Moi, je suis du meme avis que vous. On ve legitimer un coup d’Etat qui a fait couler du sang ( Les ouagalais sont allés voir le véhicule de l’escorte présidentielle portant les impacts de balles, témoin des violences de cette prise du pouvoir ), meme si on veut nous faire croire qu’il n’ya pas eu efusion de sang. Cet coup d’Etat est meme une atteinte a la vie du President democratiquement elu. La fonction du chef de l’Etat n’est pas d’aller a la guerre, ce sont les militaires qui gerent la guerre sur le terrain. si il y’a des problemes sur le terrains, les militaires peuvent rester dans les casernes et ne pas aller a la guerre et revendiquer que des solutions soient trouver. Pourquoi, ils ont arreter le chef de l’Etat (Rock Kabore ) et son gouvernement ? La raison est simple, ces jeunes officiers ne sont pas honetent et cherchent simplement le pouvoir pour garantir leur retraite paisible et prendre une revenge sur leur aines qui les ont mis a la porte en 2011 lorsqu’ils etaient tous au RSP. La perdante, c’est la population burkinabe, ce n’est pas la junte au pouvoir actuel, ni Rock M.C. Kabore. Cette Junte ne devrais pas prendre le pouvoir sous pretest de securite et cette ceremonie de prestation de sermant est une insulte a notre intelligence. Coment pe-t-on legitimer un Coup d’Etat et encore parler de Democratie dans notre pays. Cette Ceremonie va ouvrir la porte grandement a une serie de Coup d’Etat. Wait and See ! Je doute fort de la volonte reelle des jeunes officiers a faire du Burkina Faso un pays democratique. Eux, ils ont les armes, nous nous n’avions pas d’arme. Ce qui veut dire que celui qui a les armes peut aujourd’hui rever du pouvoir tot ou tard. Les jeunes qui sont au PMK vont prendre lecons avec cette junte et le future du Burkina est entre les mains des hommes en arme qui vont silener tout le monde. On se rappel du slogan "Si tu fait, on te fait et y’a rien" Bon vent a la Democratie-Coup d’Etat au Burkina Faso.

  • Le 14 février 2022 à 21:07, par KingBaabu En réponse à : Conseil constitutionnel du Burkina : L’adoubement du putsch annoncé

    Agreed. Ce Conseil Constitutional (moins son President) se discredite. Ressaisissez-vous.

  • Le 14 février 2022 à 21:52, par A qui la faute ? En réponse à : Conseil constitutionnel du Burkina : L’adoubement du putsch annoncé

    Je félicite Damiba pour l’idée de chercher à normaliser au maximum la situation, mais je me pose des questions en ce qui concerne les juges.
    1) Je pense humblement que le rôle du juge ne se limite à croiser des articles pour lire une sentence comme un robot mais poser un acte pour l’exemplarité. D’ailleurs il y a un procès Sankara en cours...à cause d’un putsch
    2) Les putschistes ne devraient pas avoir besoin de l’aval de qui que ce soit. Posons la question autrement : que se passerait-il si le conseil constitutionnel avait des vrais juges et refusait qu’il prête serment ? Rien du tout puisqu’ils sont là par la force. Donc ça ne sert qu’à perdre du temps.
    3) Ce n’est pas le peuple qui a élu le conseil constitutionnel, ce n’est pas le peuple qui voté les militaires. Le conseil constitutionnel valide le mandat du président du MPSR avant même sa prestation de serment. Dès les coups de feu qui a fait fui Roch le conseil constitutionnel valide le règne à partir de cette période.
    4) Quel est la durée pour laquelle le conseil constitutionnel fait jurer le mandat de Damiba ? s’il arrive et décide de rester pour 10 ans, c’est tout à fait validé d’office par le conseil constitutionnel.
    5) Que dira le conseil constitutionnel si un autre putsch venait chasser celui-là ? c’est automatiquement légal.

    En conclusion j’ai perdu toute estime au métier de juge dans ce pays. Il n’y a pas un pour conseiller l’autre. Ils manquent de reconnaissance envers Roch qui a validé leur chèque en blanc pour toucher des millions à dormir sur les dossiers.

  • Le 15 février 2022 à 00:41, par Sidpawalemde Sebgo En réponse à : Conseil constitutionnel du Burkina : L’adoubement du putsch annoncé

    Merci Sana Guy pour cet exercice. L’histoire vous rendra justice, vous au moins. L’à-plat-ventrisme généralisé semble avoir balayé tout bon sens dans l’ancien pays des hommes intègres devenu celui des hommes sans c*****es.

    Cet exercice forcé du conseil constitutionnel et du MPSR peut être regardé de deux points de vue :

    1°) Lors de la cérémonie de prestation de serment du président du Faso, le conseil constitutionnel donne habituellement lecture des articles 37, 39 et 44 de la constitution, puis des résultats chiffrés des élections avant de le déclarer élu et de procéder à la prestation de serment. Je rappelle le contenu de ces trois articles :

    Article 37 : Le président du Faso est élu pour cinq ans au suffrage universel direct, égal et secret.
    Il est ré-éligible une seule fois.
    En aucun cas, nul ne peut exercer plus de deux mandats de président du Faso consécutivement ou par intermittence.

    Article 39 : Le Président du Faso est élu à la majorité absolue des suffrages exprimés.
    Si cette majorité n’est pas obtenue au premier tour de scrutin, il est procédé quinze (15) jours après un second tour.
    Seuls peuvent s’y présenter les deux candidats qui, le cas échéant après retrait de candidats moins favorisés, se retrouvent avoir recueilli le plus grand nombre de suffrages au premier tour ; le Président du Faso est alors élu à la majorité simple.

    Article 44 : Avant d’entrer en fonction, le Président élu prête devant le Conseil constitutionnel le serment suivant : "Je jure devant le peuple burkinabè et sur mon honneur de préserver, de respecter, de faire respecter et de défendre la Constitution et les lois, de tout mettre en œuvre pour garantir la justice à tous les habitants du Burkina Faso ".
    Au cours de la cérémonie d’investiture, le Président du Conseil constitutionnel reçoit la déclaration écrite des biens du Président du Faso.

    On se demande si le conseil constitutionnel va vraiment oser lire ces articles mercredi et se couvrir de ridicule ? Sinon que vont-ils lire à la place ? Et sur la base de quels suffrages vont-ils le déclarer "élu" puisqu’aucun autre mot n’est utilisé dans cas trois articles ?

    2°) Du point de vue de celui qui doit prêter serment, peut-il confortablement reprendre les mots de l’article 44 alors que le coup d’état, l’arrestation de l’ancien président et "l’acte fondamental" du MPSR sont en contradiction avec ladite constitution ? Kafkaïen !

    Je crois que comme tout le monde ne peut pas être devenu fou, c’est donc moi qui doit l’être...

  • Le 15 février 2022 à 02:23, par Bob En réponse à : Conseil constitutionnel du Burkina : L’adoubement du putsch annoncé

    C’est ce que j’écrivais notre problème n’est pas le système les dispositifs et les textes mais les hommes qui animent et mettent en œuvre la mécanique. Tant qu’on aura des hommes sans foi ni loi ni honneur comme ces juges du conseil constitutionnel le pays n’avancera jamais et il n’y aura ni justice ni équité. Mais reconnaissons qu’en moins d’un mois les dirigeants du MPSR ont montré qu’ils manquaient au plus de maturité et tombent comme des novices dans le premier piège qu’on leur tend. Si on est moins indulgent on dirait qu’ils ont déjà montré leur vrai visage, des hommes sans principes capables de toutes les forfaitures pour arriver à leurs fins. Qu’en pensez-vous ? En tout cas moi je ne leur fais plus confiance.

  • Le 15 février 2022 à 04:50, par Omar Dao En réponse à : Conseil constitutionnel du Burkina : L’adoubement du putsch annoncé

    J’ai l’impression que certains compatriotes oublient parfois que Ouagadougou est la capitale du cinéma africain !!

  • Le 15 février 2022 à 09:36, par Sougri En réponse à : Conseil constitutionnel du Burkina : L’adoubement du putsch annoncé

    En tout cas, c’est mal parti. On n’est pas content du coup d’état. Mais comme le pouvoir a été pris au prix des coups de feu, que pouvons-nous dire, nous civils ? Nous n’avons qu’à nous baisser la tête et nous dire : qu’ils y aillent, et surtout qu’ils nous débarrassent des terroristes le plus tôt possible. Pour la lutte contre le terrorisme, on n’a pas besoin de légitimité. Allez au combat car le temps presse. Les sans foi ni loi gagnent toujours plus de terrain chaque jour qui passe. Et au lieu de chercher à les contrer, on s’occupe à chercher de la légitimité. Ceux qui se sont agités jusqu’à présent et qui vous ont permis de prendre le pouvoir en y trouvant une opportunité, ce sont les partisans de partis minoritaires. Ils ne représentent pas le peuple. Nous voulons une transition de civils et non de militaires. Les membres du conseil constitutionnel, même s’ils sont des juristes, ils n’ont pas suivi la loi en voulant légitimer un putschiste. C’est un précédent grave. Ce conseil va perdre toute estime auprès de la majorité de la population. Nous attendons des militaires qu’ils défendent le territoire du Burkina, mais pas qu’ils viennent nous gouverner.

  • Le 15 février 2022 à 10:34, par Sabaabo En réponse à : Conseil constitutionnel du Burkina : L’adoubement du putsch annoncé

    Il faut que ces juges aient été ou drogués ou saoulés pour prendre cette décision. Cette décision est très très très grave si elle s’exécute.
    Que tous ceux qui peuvent peser de tout leur poids pour amener ce conseil constitutionnel à faire marche arrière le fassent, pour l’amour de Dieu, avant que le pire ne se produise. Même s’il faut faire un "coup d’État" pour renverser ce Conseil constitutionnel, il faut le faire.

  • Le 15 février 2022 à 10:37, par warba En réponse à : Conseil constitutionnel du Burkina : L’adoubement du putsch annoncé

    Le conseil constitutionnel est pragmatique et réaliste en plus d’aimer l’ordre et la paix dans le pays. Il a décidé de ce qui est bien pour le pays dans une situation confuse. En réalité Damiba est chef d’état(chef de tout l’appareil d’état) mais non président du Faso mais on peut accepter ce détour anticonstitutionnel comme la décision la meilleure dans notre contexte. De fait c’est le nouveau patron du pays.

  • Le 15 février 2022 à 10:56, par Veron En réponse à : Conseil constitutionnel du Burkina : L’adoubement du putsch annoncé

    Des militaires qui par leurs défaites au front reviennent en ville, criblent de balles le convois du président démocratiquement élu qui vous aïs nommé et donné les moyens !! et ensuite parlé de patriotisme !! La suite nous dira !! Les coups de sang n as jamais été la solution pour un état !! Des juges perdus soient disant les sages tout honte bus. N oublié pas que Ouagadougou est aussi la capital du cinéma !!
    Quelque soit la durée de la nuit, le soleil réapparaîtra toujours et toujours ! Quel malédiction.

  • Le 15 février 2022 à 11:02, par Julien Bazié En réponse à : Conseil constitutionnel du Burkina : L’adoubement du putsch annoncé

    il aurait été plus sage d’attendre la feulle de route de la transition qui est en élaboration et l’organe legislatif proposé qui designait Mr DAMIBA comme president de la transition, president du faso. pour contourner la situation une charte de la transition allait lui donner les pleins pouvoir ainsi que la durrée de son mandat. le plus grand de l’ordonnance du conseil constitutionnel c’est de viser l’acte fondamental du MPSR qui n’est pas une loi d’Etat, doù vient la legalité et la legitimité ? mais une charte de la transition venant de l’organe legislatif de la transition aurait été plus legitime.

  • Le 15 février 2022 à 11:31, par Pagnangdé En réponse à : Conseil constitutionnel du Burkina : L’adoubement du putsch annoncé

    BASES DE PRESTATION DE SERMENT.
    Article 37 : Le président du Faso est élu pour cinq ans au suffrage universel direct, égal et secret.
    Il est ré-éligible une seule fois.
    En aucun cas, nul ne peut exercer plus de deux mandats de président du Faso consécutivement ou par intermittence.

    Article 39 : Le Président du Faso est élu à la majorité absolue des suffrages exprimés.
    Si cette majorité n’est pas obtenue au premier tour de scrutin, il est procédé quinze (15) jours après un second tour.
    Seuls peuvent s’y présenter les deux candidats qui, le cas échéant après retrait de candidats moins favorisés, se retrouvent avoir recueilli le plus grand nombre de suffrages au premier tour ; le Président du Faso est alors élu à la majorité simple.

    Article 44 : Avant d’entrer en fonction, le Président élu prête devant le Conseil constitutionnel le serment suivant : "Je jure devant le peuple burkinabè et sur mon honneur de préserver, de respecter, de faire respecter et de défendre la Constitution et les lois, de tout mettre en œuvre pour garantir la justice à tous les habitants du Burkina Faso ".

    LE PRESIDENTDU mpsr AURA DU ATTENDRE LA REDACTION DE LA CHARTE QUI FIXERAIT LA DUREE DE SON MANDAT AVANT DE SE FAIRE INTRONISER PAR DES JUGES PERUEUX QUI SE SONT MIS LA CORDE AU COU ;
    QUELS ARTICLES LE PRESIDENT DE LA SEANCE DE PRESTATION VA-T-IL VISER POUR PERMETTRE A CLUI QUI A MANQUE DE CONSEILLER JURIDIQUE DE PRETER SERMENT ET SURTOUT SERMENT DE FAIRE QUOI ? :
    RESPECTER LA CONSTITUTION ?....
    J’AI HONTE A MON PAYS

    MPSR, AVEZ VOUS VRAIMENT BESOIN DE TORDRE VISIBLEMENT LE COU DE LA LOI FONDAMENTALE DE VOTRE PAYS POUR SAUVEGARDRE ET RESTAURER CE PAYS ????}

  • Le 15 février 2022 à 11:35, par Benè En réponse à : Conseil constitutionnel du Burkina : L’adoubement du putsch annoncé

    Cette construction juridique du conseil constitutionnel est très difficile à comprendre. Les choses se compliquent davantage si on admet que tout le monde sait qu il s est agi d un coup d État ; que les militaires l ont même dit officiellement et se sont assumés de façon responsable ; et que Monsieur DAMIBA s est déjà proclamé Président du Faso sans aucune contestation. Mais alors... Vraiment !

  • Le 15 février 2022 à 11:55, par yat En réponse à : Conseil constitutionnel du Burkina : L’adoubement du putsch annoncé

    Quelle contestation vous voulez BENE ? Quand l’armée s’est levée pour chasser ROCK du pouvoir est ce qu’il y a eu des gens pour contester ? Même les gens de la mouvance ont applaudi. Aujourd’hui tu demandes à un fonctionnaire d’état de contester. Du n’importe quoi

  • Le 15 février 2022 à 12:44, par saam En réponse à : Conseil constitutionnel du Burkina : L’adoubement du putsch annoncé

    Prêter serment sur la base d’un coup d’état revient donc à fouler aux pieds le fondement juridique de toute une nation avec la caution d’une institution chargée justement de veiller au respect de ce fondement. La junte dispose-t-elle d’un agenda caché ?
    Sinon, elle gagnerait plutôt à se baser sur la charte de la transition pour parer au plus urgent : nous débarrasser des terroristes et retourner sur le terrain car on a plutôt besoin d’eux là-bas.
    Vraiment que la raison et le bon sens prévalent pour enfin voir la lueur du jour et préserver notre seul Burkina Faso !!!

  • Le 15 février 2022 à 12:59, par Maxence En réponse à : Conseil constitutionnel du Burkina : L’adoubement du putsch annoncé

    Les gars du MPSR ont utilisé les armes du peuple pour perpétrer leur coup d´État. En effet, ces armes ne leur appartiennent pas. Elles appartiennent à tout le peuple. Ce sont nos impôts directs et nos impôts indirects qui ont permis d´acheter ces armes. Si une partie a été achetée à crédit, c´est nous tous et les générations futures qui paieront cette dette. Alors, prendre les armes du peuple pour venir tirer sur le cortège et arrêter le président élu par le peuple, c´est déplorable ! On n´a pas besoin d´être à Kossyam pour faire la guerre aux terroristes, bien au contraire ! Et ce Conseil constitutionnel, ces vieux qui devraient être sages et courageux, ces vieux qui ne devraient pas trembler, ce Conseil constitutionnel nous a déçus. Le MPSR en ajoutant son texte à la Constitution a violé la Constitution. En effet, il y a des voies légales de modification de la Constitution. On ne modifie pas la Constitution en y faisant un ajout rédigé par des individus et en la soumettant à un autre texte.
    On ne gouverne pas un pays en réunissant un groupe de promotionnaires. Des promotionnaires du PMK. Et nos promotionnaires du Lycée Bogodogo, du Lycée Zinda, du Lycée Ouezzin Coulibaly etc ?
    Non,vraiment, ne parlons plus de démocratie au Burkina Faso.

  • Le 15 février 2022 à 13:34, par cebé En réponse à : Conseil constitutionnel du Burkina : L’adoubement du putsch annoncé

    Ehiiii les gars, arrêtez de nous casser les tympans avec votre affaire de "président démocratiquement élu". J’ai vraiment honte de certains compatriotes. Vraiment dommage, les valeurs cardinales du "burkindbila" tant prônées par feu Thomas SANKARA ont foutu leur camp dans ce pays ; sinon comment peut-on vouloir nous faire les louanges d’un régime/système mouta mouta qui tanguait à longueur de journée ? Un régime où tous les maux décriés sous l’ère Compaoré se sont empirés en parlant de la corruption dans l’administration, le clientélisme, l’oisiveté. Des fonctionnaires bourgeois et réactionnaires assis dans les bureaux à ne rien faire si ce n’est que courir derrière des missions à longueur de journée. Aujourd’hui, certains parmi eux ne sont motivés que lorsqu’il y a une mission à l’horizon où à ce moment les dossiers bougent, autrement dit, ils ne viennent pas au bureau comme s’ils ne percevaient pas de salaire en fin de mois. Uhmmmmm, ce pays va vraiment mal. C’est votre soit disant "démocratiquement élu" qui nous a conduit à toute cette merde aujourd’hui. Mon œil, on a vu comment les votes se sont déroulés avec son corolaire de corruption à travers la distribution de billets de banque et d’achat de conscience. On organise des meeting pour bourrer les populations analphabètes avec les propos mensongers pour recueillir l’électorat et plutard, ces mêmes innocents bernés se rendent compte de certaines réalités après les élections. La preuve, à l’avènement du coup d’Etat, aucun "raz" (même de la frange analphabète) n’a sorti la tête pour protester contre quoi que ce soit contrairement à celui de 2015 où les populations sont sorties massivement pour faire échec au push ; c’est la preuve du ras-le-bol ressenti par ces mêmes populations au cours de cette mandature. Dans tous les cas, coup d’état ou pas, une insurrection peaufinait à l’horizon qu’on le veuille ou pas, et en aucun cas, le président déchu ne pouvait terminer son 2è mandat vu le pourrissement de l’atmosphère qu’on constatait de jour en jour. Vous me direz que si une insurrection arrivait, la constitution permet au président de l’Assemblée d’assurer la vacance du pouvoir en attendant l’organisation d’une élection. Certes, mais est-ce qu’on ne serait pas toujours dans le même système ? Il ne s’agissait plus pour le Burkina Faso de changer d’homme mais de système. Voyant les dérives/les insuffisances des régimes dit "démocratiques" en Afrique avec sont lot de problèmes, il était sûr et certain qu’on serait toujours dans les errements des partis politiques et autres qui ne jurent que par leurs tubes digestifs. Il était temps de changer de mode de gouvernance en retirant le pouvoir dans les mains des civiles qui ont lamentablement échoué sur toute la ligne quand on sait que les militaires en quatre ans de règne avaient fait leur preuve que tout le monde entier en parle toujours. C’est de cela qu’il s’agit maintenant. On ne peut pas faire d’omelettes sans casser d’œuf. Donnons un minimum de temps aux militaires et accompagnons-les pour un changement profond de notre administration pourrie (civile et militaire), bref un Burkina nouveau dont rêve chacun de nous tous.

    • Le 18 février 2022 à 10:20, par NETO En réponse à : Conseil constitutionnel du Burkina : L’adoubement du putsch annoncé

      Mais au moins, il y a eu les votes. a quelque part, on a respecter la constitution. et les les billets de banques distribuées, si vous aviez les preuves il fallait faire arrêter. moi depuis je vote, j’ai jamais reçu quoi que ce soit d’un parti. donc ne defendez pas l’ndefendable.

  • Le 15 février 2022 à 14:26, par Ramdè En réponse à : Conseil constitutionnel du Burkina : L’adoubement du putsch annoncé

    Quelle serait la mission d’un militaire ?
    Est-ce qu’il a besoin de tenir les reines du pays pour bien jouer son rôle de protecteur de ce pays ?
    Ça ne semble pas avoir été facile avec l’ex. Président KABORE, de travailler avec des gens (armés) qui voulaient son fauteuil.

    Quant au Conseil constitutionnel, il risque de mettre notre pays 100 fois en arrière s’il investissait un Putschiste Président du Faso.
    Que Dieu sauve le Burkina.

  • Le 15 février 2022 à 15:24, par #soyonsvigilant En réponse à : Conseil constitutionnel du Burkina : L’adoubement du putsch annoncé

    Moi je sais une chose
    1- je n’ai pas voté Damiba et je ne lui rien demandé, je ne lui dois rien mais lui me doit quelque chose.

    Moi je lui un conseil
    1- Abandonner sa tunique d’empereur auto proclamé qu’il est entrain de coudre car la chute risque d’être très très brutale

    Rappelez de ça mon lieutenant colonel, vous avez décidé de rentrer dans nos vies, soyez correcte, restez dans vos objectifs de sécurisation du pays svp sinon sinon sinon

  • Le 15 février 2022 à 15:48, par Blamako En réponse à : Conseil constitutionnel du Burkina : L’adoubement du putsch annoncé

    Félicitations aux dignes fils du pays pour le coup d État salvateur.
    Le soit disant état de non droit a fait ses preuves depuis 26 ans. Que les nostalgiques et autres parvenus des régimes des anarcojuisseurs de Compaoré et Kaborė continuent de rêver.
    Le peuple reste mobilisé et vigilant.
    Laisser les nouvelles autorités travailler. Quand on va juger tous les malfrats vous allez arrêter de poster du faut.
    Bon vent à la République

  • Le 15 février 2022 à 16:17, par Blamako En réponse à : Conseil constitutionnel du Burkina : L’adoubement du putsch annoncé

    Bien !
    D où sort ce pr Hebie !
    Nous on vit au Faso. On n’a rien à cirer avec ces apatrides qui sont joyeux d être assistant associés des universités de telle ou telle village occidentale.
    Qu il vienne partager sa science avec les filles et fils de son pays.
    Bien de choses à tes amis blanc.
    Vendu va !

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