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Procès Thomas Sankara et douze autres : "J’ai fui à pieds jusqu’au Ghana", déclare le caporal à la retraite Diwété Kambou

Publié le mardi 4 janvier 2022 à 15h39min

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Procès Thomas Sankara et douze autres :

Après la lecture des procès-verbaux de Paul Sawadogo, Rasmané Tiendrébéogo et Jean Romain Somé, c’est au tour du procès-verbal du caporal à la retraite Diwété Kambou, d’être lu.

Diwété Kambou est un élément du Centre national d’entrainement commandos (CNEC). Il était un des chauffeurs de Thomas Sankara. Il évoque dans son procès-verbal, que la tension était très vive entre les deux leaders de la révolution d’août 1983, dans le mois d’octobre 1987.

De la lecture de son procès-verbal, on retient que le caporal à la retraite a pris sur lui, l’initiative, le 6 octobre 1987, d’aller rencontrer le père du capitaine Thomas Sankara pour qu’il tente une médiation entre Blaise Compaoré et son fils (Thomas Sankara).

"Quelques temps après, c’est à dire le 14 octobre, j’ai été appelé par Gilbert Diendéré et ses hommes. Ils m’ont dit qu’ils étaient au courant de tout ce que j’ai raconté au père de Thomas Sankara et de ne pas m’en faire", raconte-t-il.

L’ordre a été par la suite donné de l’abattre, peut-on entendre de la lecture du procès-verbal. "J’ai eu la vie sauve grâce au lieutenant Omar Traoré. J’ai été par la suite enfermé au conseil de l’Entente puis à la gendarmerie. A ma sortie, on a mis Gaspard Somé a mes trousses. C’est là que j’ai fui jusqu’au Ghana à pieds", relate le caporal à la retraite Diwété Kambou.

Michel Koama, tué par un homme sur une grosse moto

A la suite du caporal à la retraite, Diwété Kambou, la lecture du procès-verbal du sergent chef à la retraite, Dramane Paré, donne quelques précisions sur les circonstances de la mort du commandant de l’Escadron de transport et d’intervention rapide (ETIR), Michel Koama.

Dans sa déposition devant le juge d’instruction, il aurait été tué par un homme venu jusqu’à son domicile sur une grosse moto, dès les premiers instants de l’assassinat de Thomas Sankara et de ses compagnons.

Le commissaire principal de police à la retraite, Koama Oumarou, dans son procès-verbal, tente de donner les raisons de l’assassinat de son frère Michel Koama. Son assassinat pour lui, serait dû à la proximité entre les deux hommes (Michel Koama et Thomas Sankara). Et vu sa position militaire, il fallait le tuer très vite pour éviter toute contre-attaque de sa part. Il aurait aussi échappé à plusieurs tentatives d’assassinats, peut-on lire dans le procès-verbal de Oumarou Koama.

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