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Agriculture : Mise en place des interprofessions pour une bonne structuration de la chaîne de production

Publié le vendredi 31 décembre 2021 à 13h43min

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Agriculture : Mise en place des interprofessions pour une bonne structuration de la chaîne de production

Le ministère de l’Agriculture, des aménagements hydro-agricoles et de la mécanisation, à travers sa direction de l’organisation des producteurs et de l’appui aux institutions rurales, a organisé une session d’appui aux filières manioc et soja. Ladite activité s’est tenue à Koudougou du 28 au 29 décembre 2021.

Avec l’appui financier du Projet de développement de la Valeur ajoutée des filières agricoles (VAFA), cette activité d’appui aux filières manioc et soja a essentiellement pour but la mise en place des interprofessions de ces différentes filières. En effet, le Burkina Faso, depuis quelques années, a entamé la professionnalisation de son agriculture. Cette vision renvoie aux acteurs, car ce sont eux qui conduisent les activités agricoles. « Ces acteurs s’organisent par filières. Nous avons commencé à faire cette organisation depuis le mois d’octobre. Plusieurs professions sont dans une filière notamment les producteurs, les transformateurs et ceux chargé de la commercialisation. Ce sont ces trois maillons qui se sont retrouvés pour mettre en place l’interprofession », fait savoir Jeanne Ouédraogo/ Combasseré de la direction de l’organisation des producteurs et de l’appui aux institutions rurales.

Ezedine Boly, directeur général du foncier, de la formation et de l’organisation du monde rural

Pour elle, l’interprofession est un cadre de concertation qui permet aux différents maillons de se retrouver pour examiner les problèmes qui minent la filière et dégager des solutions pour pallier ces difficultés. Entre les maillons des contrats sont aussi signés, constituant la base des interprofessions. Ces contrats permettent à l’ensemble des acteurs de dynamiser leurs filières.

Au cours de cette activité, il était question de faire une communication par la direction générale du foncier, de la formation et de l’organisation du monde rural (DGFOMR) sur la loi n°050-2012/AN portant règlementation des organisations interprofessionnelles des filières agricoles, sylvicoles, pastorales, halieutiques et fauniques au Burkina Faso et ses décrets d’application. Ensuite, il s’est agi aussi d’élire et d’installer des organes de gestion des interprofessions.

Les acteurs de l’interprofession soja et manioc

Pour le ministère, la promotion des filières avec une implication plus forte des acteurs, les défis et enjeux se résument principalement à la responsabilisation des acteurs par la mise en place d’organisations professionnelles et interprofessionnelles. Ainsi la performance d’une filière agricole dépend essentiellement du niveau d’organisation et la bonne structuration ; toutes choses qui permettront aux différents acteurs de mutualiser les efforts. C’est tout l’intérêt de cette activité financé par le projet VAFA.

Pour Ezedine Boly, directeur général du foncier, de la formation et de l’organisation du monde rural, il est important que chaque année, les interprofessions se réunissent afin d’échanger et recueillir les préoccupations en vue de trouver des solutions. Il n’a pas manqué donc d’appeler les acteurs à l’union afin d’obtenir la reconnaissance officielle signée par le ministère de l’Agriculture et le ministère des Finances.

Quand aux nouveaux élus, bien conscients des défis, ils se disent prêts pour une dynamisation de leurs filières. Selon Seydou Zougmoré, président de l’intersoja BF, la tâche sera d’abord l’organisation interne mais aussi avec les partenaires, ensuite la sensibilisation au niveau des membres à partir de la base. Car, pour lui, la principale difficulté au niveau du soja, est qu’elle n’était pas connue. « Mais actuellement, on peut dire qu’elle est porteuse car, au fur et à mesure, les gens commencent à connaître l’utilité du soja dans la nutrition. Le soja est utilisé dans l’alimentation des animaux et des hommes », a t-il martelé.

Jeanne Ouédraogo / Combasseré de la direction de l’organisation des producteurs et de l’appui aux institutions rurales

Pour Nana Sabine Zoumbara , présidente de l’interprofession manioc (OIFIMA-BF) , le défi sera de défendre les intérêts de la filière dans le but d’une amélioration des conditions de vie et aussi accompagner l’État dans la lutte contre l’insécurité alimentaire. « Même s’il n’y avait pas de difficultés, il est nécessaire que nous nous réunissons pour que chacun puisse apporter sa contribution. Nous allons beaucoup nous atteler sur l’augmentation de la production. Miser également sur la commercialisation de nos produits », conclut-elle.

Prince Omar

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