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Lutte contre le terrorisme : N’ajoutons pas la panique à l’incompétence

Publié le mardi 16 novembre 2021 à 09h40min

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Lutte contre le terrorisme : N’ajoutons pas  la panique à l’incompétence

La mine d’or d’Inata, dans la commune de Tongomayel, province du Soum, région du Sahel, a fait l’objet d’une attaque d’envergure le dimanche 14 novembre 2021 venant nous rappeler nos multiples incuries dans cette guerre contre les terroristes qui savent ce qu’ils veulent et qui donnent toujours le tempo de la lutte. C’est une lourde perte que le pays vient de subir avec 28 gendarmes morts et 4 civils. Le même jour, dans la même région à Kelbo, une attaque a été mise en déroute par les forces de défense.

À l’ouest ils ont attaqué et détruit une garnison en construction dans la commune de Mangodara. L’émoi est grand dans le pays, la colère gronde contre les dirigeants et des sentiments hostiles s’expriment sur nos erreurs, nos défaillances, notre carence notoire depuis le début de cette guerre. Les mauvais diagnostics et les mauvaises solutions sont à la base de la situation que nous vivons. Les politiciens de l’opposition et de la majorité ont-ils fait le bon diagnostic de la situation ? Faut-il faire taire ceux qui s’expriment pour réaliser l’union sacrée, faut-il fermer les buvettes et les maquis ces lieux de « perdition et d’opposition » ?

Cette attaque montre aussi que les véritables motifs de cette guerre sont économiques et que c’est notre pays et ses richesses qu’ils veulent nous retirer, parce que nous avons failli à les défendre par notre manque d’organisation, de réflexion, d’anticipation, de cohésion, d’unité…. Nous avons détruit l’État burkinabè par la corruption, l’extrême politisation de l’armée et de l’administration. Si nous en sommes là aujourd’hui, c’est que nous avons depuis le début des attaques fait des erreurs d’appréciation et d’analyses. Ce qui nous a emmené à prendre les mauvaises décisions où à ne rien faire, avec comme résultat un pays fragilisé, ventre mou de la lutte antiterroriste au Sahel.

La plus grosse erreur d’analyse a été de mettre sur le dos de l’ancien régime, le pouvoir déchu de Blaise Compaoré, les attaques du fait de son accointance avec certains groupes terroristes alors que notre pays faisait partie de leurs prétentions territoriales et était programmé pour être attaqué dès lors qu’ils s’en sont pris au Mali voisin. Une erreur d’appréciation emmène de mauvaises décisions.

En voyant les attaques comme une question de politique interne, on a politisé la menace et on n’a pas fait une mobilisation générale pour la défense de la patrie avec la peur que les éléments de l’autre camp ne soient pas des patriotes, et retournent les armes contre le pouvoir du Mouvement du peuple pour le progrès. Notre armée qui est politisée par les différents régimes depuis 1983 et qui a connu des mutineries et des radiations de plusieurs soldats, a sa haute hiérarchie coupée de la base. Celle-ci n’était pas excitée non plus à l’idée de retrouver dans les rangs ceux qu’elle a chassés.

Ce qui fait que la mobilisation générale ne faisait pas aussi son affaire et nous nous sommes privées de forces formées et capables de participer à la guerre.
Nous avons fait confiance à l’étranger notamment aux soldats de la force française Barkhane. Et ce faisant nous avons aliéné notre indépendance et nos capacités de nous défendre. Comment 5000 soldats peuvent défendre 5 pays mieux que leurs propres troupes ? A moins de penser qu’un soldat français vaut mieux que 10 ou 20 soldats burkinabè, maliens, nigériens etc. ? Pourquoi ne devrions-nous pas défendre nous-mêmes notre pays ?

L’autre erreur c’est de rester dans le G5-Sahel qui est un moulin à rapports et séminaires, où les pays n’ont pas le même objectif. La Mauritanie a-t-elle les mêmes intérêts que le Burkina dans cette crise qu’elle a réussi à bouter hors de ses frontières ? On peut citer encore de nombreuses erreurs comme de n’avoir pas empêché ses groupes de faire des forêts des sanctuaires où ils se réfugient. Mais arrêtons là, le mal est fait que devons-nous faire aujourd’hui ?

Ne plus se tromper maintenant

La grosse erreur serait de toujours traiter la question comme une question de politique politicienne. D’abord, le parti au pouvoir a tort de répondre à l’opposition. L’opposition a le ministère de la parole et de la manifestation. Elle est dans son rôle de critiquer ce qui ne va pas, de marcher, manifester, s’agiter, parce qu’elle est dans l’impossibilité d’agir sur le cours de l’histoire. Le président Bala Sakandé, qui dirige le parti au pouvoir et l’Assemblée nationale, a mieux à faire que de polémiquer. Il devrait mettre son énergie et tout son poids de deux fois présidents pour demander des comptes à qui de droit sur le fait que depuis 2015, les budgets alloués à l’armée ne font qu’augmenter et les résultats sécuritaires ne sont pas au rendez-vous.

Le succès des terroristes sont dus aussi au fait que l’Assemblée nationale ne contrôle pas l’action du gouvernement par esprit partisan. Le patriotisme voudrait que ce contrôle se fasse aujourd’hui plus qu’hier parce que nous sommes en guerre. Bala Sakandé sait que l’Assemblée a fait des propositions sur la lutte contre l’insécurité et elles ne sont pas mises en route et la situation se dégrade.

Toutes les défaillances des institutions de la République affaiblissent nos positions. Nous sommes tous concernés : du policier qui accepte 2000 francs CFA et ne fait pas son travail de contrôle à ceux qui détournent des sommes dans l’administration. Le gouvernement et la majorité doivent agir maintenant et non être en campagne permanente à répondre au moindre toussotement de l’opposition.

L’opposition certes doit s’opposer et critiquer mais cela ne l’exempte pas de réfléchir à ce qu’il faut faire. Sauver la patrie doit être le mantra de tous les partis. Si les partis de l’opposition ont des solutions ils doivent les partager parce que c’est notre patrie commune qui est en danger. S’ils les gardent dans l’espoir de leur prise du pouvoir, le pays se portera plus mal d’ici-là. Il faut annoncer des solutions et non chercher à ouvrir une énième crise de destitution qui ne sera pas sans conséquences sur la sécurité du pays.

Le pouvoir MPP a des difficultés énormes et a fait beaucoup de tâtonnements comme la valse des chefs d’États-majors et des ministres de la défense. Ceux de l’opposition qui ont de meilleures idées devraient les mettre sur la table du dialogue politique pour sauver la patrie en danger et non rechercher le pouvoir.

Nous disputer sur ce constat d’échec est du temps perdu qui n’est pas consacré à combattre les terroristes. Le nœud gordien de cette guerre est notre armée qui semble avoir beaucoup de problèmes et qui nécessite une véritable réorganisation. Espérons que la nouvelle équipe de commandement parviendra à la faire changer pour qu’elle soit en ordre de bataille.

Faisons un sort à cette proposition qui réclame la fermeture des bars et buvettes à Ouagadougou parce que nous sommes en guerre. Elle est bien belle, mais on ne voit pas comment elle lutte contre le terrorisme sinon à créer une panique générale et la désolation en mettant au chômage certains de nos compatriotes.

Ces endroits sont aussi utiles aux combattants en permission pour se détendre et pouvoir recharger les batteries pour aller au combat. Ils peuvent être aussi des points de collecte de renseignements. Si l’arrière front est aussi triste que le front, sans possibilité de détente, même les non combattants vont devenir hargneux contre le pouvoir. Recherchons les solutions et les bonnes en ne paniquant pas.

Sana Guy
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 16 novembre 2021 à 00:15, par chasseur d’insurrescrocs En réponse à : Lutte contre le terrorisme : N’ajoutons pas la panique à l’incompétence

    Si ce n’est pas dans un pays tombé comme le Burkina, par quel miracle le sieur Sakandé allait passé pour s’installer au perchoir d’une auguste institution comme l’AN. Mais comme on le dit, chaque peuple mérite ses dirigeants. Les habitants du Burkina ont décidé de faire bêêêêê........êêêêêê, bêêêêêê.........êêêêêê, bêêêêêê.......êêêêêê, alors, ils sont entrain d’être dirigés vers l’abattoir.
    Honte à tous les insurrescrocs en faso dan fani !!!

  • Le 16 novembre 2021 à 06:21, par Sacksida En réponse à : Lutte contre le terrorisme : N’ajoutons pas la panique à l’incompétence

    Merci Sana Guy, belle analyse, mais la guerre est une continuation de la politique par d’autres moyens ; et un militaire sans formation politique et patriotique est un criminel en puissance. Tu as souligne le probleme central qui est la Gouvernance Vertueuse qui a manque depuis un quart de siecle et dont la consequence est la proliferation du Terrorisme. Que faire, se reorganiser dans la capacite en hommes combattants, VDP et FDS pour mobiliser au moins 40 a 50 milles combattants equipes et operationnels dans toutes les parties frontalieres du territoire Burkinabe. Sonner la mobilisation generale comme du temps de la Revolution Democratique et Populaire. Salut

  • Le 16 novembre 2021 à 09:16, par HORUDIAOM En réponse à : Lutte contre le terrorisme : N’ajoutons pas la panique à l’incompétence

    L’accointance entre le régime de Blaise Compaoré et les terroristes ne relève pas de l’accusation mais des faits et constats. Pour votre gouverne, nous sommes attaqués par deux groupes terroristes : le JNIM et l’EIGS. Le JNIM commandé par Iyad Ag Ghali occupe les 2/3 de notre territoire et est bel et bien l’ami de Blaise Compaoré, de Diendéré et de Bassolé.
    C’est le même groupe qui dormait à Ouaga 2000 dans un passé récent. Maintenant, est ce qu’ils sont toujours en contact avec l’ancien régime ? C’est bien possible et vous le saurez plus loin. Dans ce groupe, il y a plusieurs sous groupes : il y a ceux qui veulent instaurer la loi islamique dans tout le Sahel dont le Burkina tout en prélevant la zakat, vendant leur drogue et cigarette et faisant le trafic d’armes ; et il y a ceux qui veulent le pouvoir au Burkina(ceux-là peuvent être de connivence avec l’ancien régime). L’objectif de ces derniers est de renverser Roch Kaboré et de placer quelqu’un qui va les accompagner dans leur basse besogne. Ils gagneraient Roch Kaboré qu’ils le réduiraient en bouillie.
    Enfin, il y a l’EIGS qui n’a d’ambition que d’instaurer la charia et d’organiser aussi les différents trafics. Pour eux, soit tu suis leur religion ou tu es un homme mort. Ils occupent à ce jour l’extrême nord du Sahel allant de Ménaka au Mali jusqu’à Banibangou, Ayérou, Abala(région de Tillabéri) au Niger. Ils appliquent la technique de la terre brulée. Ils n’ont pas de velléité politique comme le JNIM. C’est ce dernier groupe que la France combat et qualifie de mauvais groupes armés, le JNIM étant considéré comme le bon et dont certains membres sont entrainés par la France. En pareille circonstance, il est clair que notre armée en plus de leur mauvaise stratégie, sera débordée. j’appelle mauvaise stratégie, celle de restée dans les bases militaires pour subir les attaques terroristes. Un peu comme un suicide voulu et apprécié par les chefs militaires. La responsabilité revient au président du Faso de tisser des alliances avec d’autres puissances comme l’a fait le Mali. Si les terroristes/rebelles sont aidés par certaines puissances, il appartient au Burkina de faire appel à d’autres puissances pour appuyer nos FDS. Sinon, ce régime sera défait par ces rebelles car il s’agit bel et bien d’une rébellion engluée dans le terrorisme mené par le JNIM. Ouvrons les yeux.

    • Le 16 novembre 2021 à 11:12, par kwiliga En réponse à : Lutte contre le terrorisme : N’ajoutons pas la panique à l’incompétence

      @HORUDIAOM
      Tenter de résumer ici en quelques lignes, l’inextricable bourbier islamo-sahélien, relève de la gageure.
      Alors, on peut bien, comme vous le faites, tenter de simplifier les choses, essayer de les vulgariser, pour permettre leur compréhension aux pauvres lecteurs du fasonet que nous sommes.
      Il n’en demeure pas moins que certains points vont inévitablement relever de votre propre interprétation.
      Quand vous écrivez pour exemple : "le JNIM étant considéré comme le bon et dont certains membres sont entrainés par la France", je ne sais sur quoi repose cette assertion.
      Il semble qu’à l’inverse, les négociations avec le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans, soit un point de discorde rédhibitoire entre l’état malien et les français, ces derniers ayant tenté de faire assassiner Iyad Ag Ghali à l’hôpital de Tamanrasset en 2016.
      Mais bon, on a tous nos sources et nos interprétations.

  • Le 16 novembre 2021 à 09:55, par warzat En réponse à : Lutte contre le terrorisme : N’ajoutons pas la panique à l’incompétence

    Il est vrai que les 2000 francs pris par un ripou n’a pas de commune mesure avec les millions encaissés par des gens de l’administration dans le cadre des marchés publics.
    Il est aussi vrai qu’il semble y avoir un problème de compétence. C’est dire que ceux qui occupent des postes de responsabilités ne sont pas ceux qui doivent y être, car plus préoccupés par les avantages et incapables de résoudre les problèmes de chef.
    Autrement, un ministre a dit que 90% de ceux qui nous attaquent sont des Burkinabè. On peut ajouter sans risque de se tromper que la plupart sont des gens qui ont déjà eu affaire à la justice, à la gendarmerie ou encore à la police. Ils se réunissent, ils attaquent et ils retournent donc dans leur village. On devrait pouvoir les détecter dans nos 3000 villages , hameaux et les supprimer. On verra déjà que le nombre d’assaillants baissera. Du reste, sur les réseaux sociaux, on a pu voir un des assassins comparer le djihadisme à un filon d’or qu’ils ont découvert et appellent leurs amis et relations à venir profiter.
    Autrement compter sur Barkhane est illusoire, Inata, Solhan sont en pleine zone de triple frontière et donc de Barkhane.

  • Le 16 novembre 2021 à 10:10, par Savadogo Adaman En réponse à : Lutte contre le terrorisme : N’ajoutons pas la panique à l’incompétence

    Bonjour compatriote,
    Très bonne réflexion, que dis- je ? Très bonne analyse de la situation !
    La patrie est en danger, quittons nos retranchements et posons les bonnes questions pour espérer recevoir en retour les bonnes réponses. Dès lors, les bonnes mesures et actions efficientes seront planifiées en entreprises.
    Les mauvaises querelles ne devront pas avoir droit de
    cité.
    Merci patriote.
    La Patrie ou la mort, nous vaincrons !
    Adam’s

  • Le 16 novembre 2021 à 11:15, par One punch burkinbilaman En réponse à : Lutte contre le terrorisme : N’ajoutons pas la panique à l’incompétence

    Il faut tout simplement que les gens comprennent que la corruption au niveau où elle est pratiquée détruira le pays. Il faut que les gens comprennent le concept d’intérêt supérieur de la nation et le fait que la politique c’est pour réfléchir à développer le pays mais pas juste piller dans les caisses pour s’enrichir et mettre de côté pour payer les gens 1000 francs 1000 francs pour remporter les prochaines élections. Si on ne change pas profondément et sérieusement cet état esprit le scénario de l’afghanistan nous guette sérieusement. Ceux aussi qui acceptent les 1000 francs pour voter là, j’espère qu’ils ne vont pas finir réfugiés. Il faut que tout un chacun fasse une profonde introspection et réfléchisse à quel pays il veut bâtir. Mais moi je crois que plus que les terroristes, ce sont les africains eux même qui font la politique de la terre brûlée. Piller toutes les richesses aller investir ailleurs pour pouvoir filer au calme le jour où ça Chauffera. Tampis pour ceux qui pourront pas déguerpir

  • Le 16 novembre 2021 à 12:11, par Pleure Oh pays bien aimé En réponse à : Lutte contre le terrorisme : N’ajoutons pas la panique à l’incompétence

    SANA GUY, Le titre est correcte mais pour l’analyse à mon avis tu es passé à coté totalement !

    1- il faut appeler un chat un chat ! qui sont les responsables ? qui sont les dirigeants ? qui doit insuffler la dynamique positive ?
    Tu as utilisé "nous" à plusieurs reprises pour dénoncer les tares de notre société mais il faut exclure tout ceux qui ont eu le courage depuis lors de dénoncer la corruption, le laxisme, le népotisme et l’incompétence, ils ne peuvent être comptables de la situation !
    2- Tu demande à l’opposition de faire des propositions : Sois objectif mon frère ! Combien de propositions ont été faite mais sans suite !
    Le président Michel KAFANDO, ZIDA, et bien d’autres personnes ressources ont parlé, la personne la mieux placée pour le renseignement au Burkina c’est Auguste Denise BARRY, la suite tout le monde la connait, nous avons été édifiés !
    Pour la fermeture des bars, le problème c’est insouciance, aurais tu le courage d’aller boire et danser quand tes frères sont entrain d’être massacré au front ? c’est simplement une question de bon sens ! on ne demande pas d’arrêter de boire pour noyer sons stress, tu peux payer ton vin ou ta bière et boire dans ton salon.J’espère que tu comprendras ce que je veux dire, je ne veux pas disserter la dessus !
    Un dirigeant doit avoir le courage (politique, militaire, mental psychologique). Regarde un peu ce que fait DOUBOUYA en Guinée...
    Ici on ne voit pas la ligne directrice, que veut nos dirigeants ? des militaires courageux ? des armes ? des VDP ? sommes nous en manque d’argent ?
    Que nos dirigeant nous disent ce qu’ils veulent qu’on fassent et tu verras !

  • Le 16 novembre 2021 à 12:35, par Dazougou En réponse à : Lutte contre le terrorisme : N’ajoutons pas la panique à l’incompétence

    "Horudiaom" fait justement partie des analystes bidon, dont l´article pointe la responsabilité dans les graves erreurs d´appréciation qui nous coûtent cher aujourd´hui. Plutôt que ce verbiage creux, touffu, constitué d´affirmations gratuites, qu´il réponde à de simples questions. Les prétendues "accointances" du régime Compaoré avec des terroristes ont-elles conduit à :
    - céder, même, un millimètre carré du tertitoire national, à ce groupes ?
    - permettre à leurs troupes d´avoir une base sur notre territoire ?
    - soutenir ces groupes à coups de milliards ?
    En l´absence de réponses affirmatives à ces questions concrètes, on ne peut se baser sur le fait que des touaregs aient été quelques fois vus à Ouaga, pour conclure automatiquement à l´existence d´une "accointance".
    Pour finir, retenez que c´est des résultats concrets qui intéressent les Burkinabè. Au temps dit de l´"accointance", il y avait pratiquement 0 mort et 0 déplacé interne pour cause de terrorisme. Le compteur s´est emballé ces 6 dernières années, pour afficher aujourd´hui près de 2000 morts et 2 millions de déplacés. Et rien n´indique que cette série macabre va s´arrêter dans le court terme.
    Par conséquent, plutôt que de continuer dans le déni permanent dû en grande partie à la médiocrité des "analystes" qui entourent le Président (dont peut-être "Horodiaom"), cherchons à rassembler sincèrement les Burkinabè dans cette lutte. Dans une telle perspective, l´écrit de Monsieur Sana Guy est une très belle contribution !

  • Le 16 novembre 2021 à 16:32, par le Vigilant du Sahel En réponse à : Lutte contre le terrorisme : N’ajoutons pas la panique à l’incompétence

    En réponse à HORUDIAOM qui évoque l’accointance entre Blaise COMPAORE et les terroristes, je dirais que celui que le peuple a chassé est donc très puissant. Il n’est plus au pouvoir mais il arrive à tenir tête à toute une armée d’un Pays. Il faut le faire. Je préfère alors qu’il revienne au pouvoir pour que les burkinabè retrouvent la paix. Une personnalité mondiale avait dit : il n’y a pas de chemins qui mènent vers la paix. La paix est le chemin". En effet, sans la paix, aucune activité n’est possible. Personnellement, je ne crois pas du tout qu’un individu ou un groupe d’individus puissent dominer un nation organisée. Si notre Pays est aujourd’hui moribond, c’est la preuve que nous sommes des incapables comme ceux qui sont au pouvoir. Il faut en tirer les conséquences. Avoir fait l’école ne signifie pas qu’on est intelligent. On sait lire et écrire c’est tout. Les producteurs dans nos villages qui n’ont jamais fait un seul jour d’école ne pourront-ils pas nous sortir de ce bourbier ? Il serait même sage de recueillir leur avis sur la situation sécuritaire de notre Pays.

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