Les routes du Burkina Faso souffrent souvent de manque d’entretien. Selon Éric Bougouma, ministre des Infrastructures et du Désenclavement, cela s’explique par des insuffisances dans la stratégie d’entretien des routes élaborée et mise en œuvre par le Burkina Faso.

Pour résoudre cela, le président du Faso, Roch Kaboré, lors de son séjour au Japon en 2018, a obtenu l’engagement du pays nippon de faire profiter au Burkina Faso de son expertise en la matière. Ainsi est né le projet de développement des capacités d’entretien des routes au Burkina Faso.

La partie burkinabè lors du lancement du projet de développement des capacités d’entretien routier au Burkina Faso

Selon le ministre Bougouma, le projet est entièrement financé par la Coopération japonaise et comporte globalement quatre points importants. « Le premier point est l’écriture d’une stratégie de l’entretien routier dans notre pays. Il s’agit d’une révision en profondeur de notre stratégie d’entretien routier. Le deuxième point consiste à la mise à disposition, à travers les experts japonais, de guide technique d’entretien routier au profit des cadres et des techniciens de ministère. Nous aurons ensuite des actions de renforcement des capacités des agents du ministère des Infrastructures. Le quatrième élément consiste à la création d’une brigade d’entretien routier », a expliqué le ministre des Infrastructures et du Désenclavement.

Eric Bougouma, Ministre des infrastructures et du désenclavement

Pour la création de l’unité d’entretien routier, le Japon offre au Pays des hommes intègres des engins dont deux ont déjà été réceptionnés à Ouagadougou. « Cela va permettre au ministère d’avoir ses propres capacités d’intervention en particulier dans les situations d’urgence ou de dégradations qui doivent être réparées rapidement », s’est réjoui Eric Bougouma.

Pour l’ambassadeur du Japon au Burkina Faso, Kato Masaaki, c’est en toute amitié que son pays partage son expertise avec le Burkina Faso. L’appui technique va consister à la gestion périodique ou des traitements d’urgence des routes.
En rappel, le Japon a aussi financé la construction de la Rocade Sud-Est du Boulevard des Tensoaba (Circulaire menant au SIAO) et du tronçon Gounghin-Fada N’Gourma à travers la Banque africaine de développement (BAD).

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net