Elle remporte une enveloppe financière de 100 000 FCFA plus une attestation de participation, un tee-shirt et une casquette. Elle est suivie par Philippe Dabiré et Romaric Dalla, tous candidats de Ouagadougou, et respectivement deuxième (avec une enveloppe de 75 000 FCFA) et troisième (avec une enveloppe de 50 000 FCFA). Tous les participants au concours ont également eu des prix d’encouragement et des attestions de participation.

Les membres du jury sont à l’œuvre pour départager les candidats

La compétition était placée sous l’égide du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération, de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur. Elle est l’une des activités phares qui ont marqué cette célébration conjointe des 46 ans de la CEDEAO et de la Journée de l’Afrique dans la ville de Bobo-Dioulasso. Le principe du concours était de proposer un texte de slam qui porte sur le thème de l’intégration africaine et de la lutte contre le Covid-19.

Cette rencontre a été présidée par Seydou Sinka, le secrétaire général dudit ministère en charge des Affaires étrangères. Ce dernier est revenu sur le choix de la ville de Sya pour abriter ces activités. « Après Ouagadougou et dans le cadre du prolongement des activités entrant dans le cadre de la commémoration du 46e anniversaire de la CEDEAO et de la Journée de l’Afrique, le ministère a décidé d’associer Bobo-Dioulasso à cette commémoration en y délocalisant des activités. Parce que Bobo-Dioulasso est un carrefour, une ville d’intégration africaine », a-t-il indiqué.

Le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Seydou Sinka

Une compétition réussie

Cette finale a mis en compétition dix candidats au total. Et chaque candidat, à tour de rôle, avait au maximum cinq minutes pour convaincre les membres du jury sur le thème de l’intégration africaine. Ainsi, après leurs passages, fortement appréciés par le public et le jury, c’est la seule fille candidate, Sali Diabaté, qui remporte cette première édition.

La lauréate du concours de slam, Sali Diabaté

Toute chose qui la ravit. « Je suis très émue d’être la lauréate de cette finale. C’est le fruit de plusieurs jours de travail. Avec mon texte, j’invite les Africains à l’union, à la solidarité pour le développement de l’Afrique. En Afrique, nous avons beaucoup de difficultés liées à l’inégalité, la méchanceté, la haine, etc. Il faut que les Africains sachent que nous sommes tous les enfants de l’Afrique et que nous avons intérêt à nous unir », a-t-elle lancé.

Les candidats avant le début de la compétition du concours de slam

Le secrétaire général du ministère en charge des Affaires étrangères, Seydou Sinka, a félicité tous les candidats pour « leur participation remarquable ». Pour lui, c’est une belle compétition car tous les candidats ont eu la moyenne. Il estime donc que les perdants n’ont pas démérité. « Nous avons assisté à une belle compétition de la part des candidats. Nous sommes émerveillés par leurs prestations », s’est réjoui Seydou Sinka.

La directrice générale de l’Intégration africaine, Bernadette Nikiéma, a expliqué que cette finale est l’aboutissement d’un long processus. En effet, ce concours de slam a été lancé dans le cadre de la commémoration du 46e anniversaire de la CEDEAO, il y a quelques temps de cela. Les candidats ont été invités sur une plateforme à déposer leurs œuvres (textes). Au total, ce sont 50 œuvres qui ont été retenues et la présélection a permis de garder dix candidats qui sont issus de différentes localités du pays. « La présélection s’est faite sur la base de la pertinence des textes et les dix candidats retenus ont eu l’occasion de déclamer leurs textes aujourd’hui devant un jury », a-t-elle expliqué.

La remise du prix à la lauréate de cette première édition du concours de slam

Par ailleurs, Bernadette Nikiéma a exprimé sa satisfaction quant à l’organisation de ces activités commémoratives à Bobo-Dioulasso et particulièrement à l’organisation du concours. Aussi, elle a félicité tous les candidats pour leur participation. A l’en croire, le clou de ces activités sera marqué par la dégustation des mets des communautés vivant à Bobo-Dioulasso.

Romuald Dofini
Lefaso.net