LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “La prudence et l’amour ne sont pas faits l’un pour l’autre : à mesure que l’amour croit, la prudence diminue. ” François de La Rochefoucauld

Employabilité des jeunes dans la région du Liptako-Gourma : Trois études pour appréhender l’ampleur du problème au Burkina

Publié le jeudi 24 juin 2021 à 16h00min

PARTAGER :                          
Employabilité des jeunes dans la région du Liptako-Gourma : Trois études pour appréhender l’ampleur du problème au Burkina

Ouagadougou abrite du 24 au 25 juin 2021, un atelier de validation de trois études relatives à l’emploi des jeunes dans les régions du Nord, du Centre-Nord et de l’Est du Burkina. Ces études ont été réalisées dans le cadre du Programme conjoint de coopération transfrontalière dans la région du Liptako-Gourma, financé par l’Agence suédoise pour le développement international (ASDI).

Située entre le Burkina, le Mali et le Niger, la région du Liptako-Gourma se caractérise par la vulnérabilité de ses communautés notamment les femmes, les enfants et les jeunes. Cette catégorie de personnes est confrontée à l’analphabétisme, à un difficile accès aux services sociaux de base mais aussi à des attaques terroristes de groupes armés qui impactent négativement les infrastructures communautaires et menacent les moyens de subsistance des communautés notamment dans les zones transfrontalières.

Photo de famille

C’est dans ce contexte que le Programme conjoint de coopération transfrontalière dans la région du Liptako-Gourma a été mis en place par l’Autorité de développement intégré des Etats du Liptako-Gourma (ALG) et des agences du système des Nations-Unies. Dans le cadre de la mise en œuvre de ce programme conjoint, le Bureau international du travail (BIT) s’est vu confier la responsabilité de promouvoir l’emploi et la formation professionnelle des jeunes, hommes et femmes confrontés à la faiblesse du développement de compétences et d’employabilité dans la région du Liptako-Gourma.

Pour mieux comprendre l’ampleur du problème de l’emploi afin d’apporter les réponses appropriées, le BIT a commandité les trois études suivantes dans les localités de Ouahigouya, Kaya et Fada N’Gourma au Burkina : Analyse d’une chaîne de valeur en faveur des populations vulnérables dans les régions du Nord, Centre-Nord et de l’Est ; étude diagnostique des opportunités pour la mise en œuvre des formations professionnelles de courte durée dans les régions citées plus haut ; mission d’identification de travaux verts basés sur les technologies locales à haute intensité de main-d’œuvre dans les régions du Nord, Centre-Nord et de l’Est.

Les participants prêtent une oreille attentive au discours d’ouverture

Ces études ont été menées par les bureaux d’études burkinabè que sont ICI partenaires entreprises, CGS consulting et Afrique impacts. Un atelier de 48 heures se tient du 24 au 25 juin 2021 à Ouagadougou, pour présenter les résultats, recueillir les observations et les recommandations des participants et les faire prendre en compte afin d’avoir une version finale de ces trois études. Des délégations malienne et nigérienne apporteront leur expertise durant les travaux de cet atelier.

Des « proies » faciles

Diadié Cissé, après avoir remercié l’OIT, les agences onusiennes, l’ASDI, a rappelé l’ambition du programme conjoint, à savoir soutenir l’ALG et ses États membres à travers des programmes de renforcement des capacités, l’élaboration d’un mécanisme de coordination des efforts nationaux et régionaux visant, entre autres, à améliorer la gouvernance locale et les opportunités d’emploi décent pour les jeunes, particulièrement dans les zones transfrontalières.

M. Cissé a félicité le BIT pour avoir accepté d’assumer la responsabilité à travers la réalisation des trois études

Toute chose qui permettra de lutter contre la violence extrémiste et de réduire/freiner les flux migratoires.
Se référant aux conclusions de foras tenus sur la crise sécuritaire au Sahel en général et dans la région du Liptako-Gourma en particulier, le représentant du secrétaire par intérim de l’ALG dira que les jeunes sont une « proie » facile pour l’enrôlement dans les groupes armés terroristes et mouvements extrémistes violents, adossant cette situation aux problèmes du chômage, d’éducation et d’absence de perspectives.

Ces études seront réeditées au Mali et au Niger, informe Fréderic Laperyre

Son souhait à l’issue de cette rencontre, c’est de voir les résultats des études s’étendre au Mali et au Niger afin de disposer d’un rapport diagnostic sous-régional assorti de projets et programmes dédiés aux jeunes et aux femmes.
Son cri de cœur a été entendu. « Le BIT en collaboration avec l’ALG envisage la réalisation des études similaires au Mali et au Niger notamment dans les localités frontalières des deux pays », a annoncé le directeur pays de l’OIT, pour la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Burkina, le Mali, le Niger et le Togo, Fréderic Lapeyre. Dans son discours, il a tenu à remercier le gouvernement de la Suède pour la collaboration avec son organisation.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique