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Mutilations génitales féminines (MGF) : « Que la Covid-19 ne soit une excuse pour justifier l’absence, la lenteur ou la réduction des efforts humains »

Publié le samedi 6 février 2021 à 11h18min

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Mutilations génitales féminines (MGF) : « Que la Covid-19 ne soit une excuse pour justifier l’absence, la lenteur ou la réduction des efforts humains »

Déclaration de l’Ambassadrice de Bonne Volonté du CI-AF à l’occasion de la Journée internationale Tolérance Zéro aux mutilations génitales féminines

Mesdames et Messieurs,

Les 4, 5 et 6 février 2003 à Addis Abéba, en Éthiopie, le Comité Inter-Africain sur les pratiques traditionnelles affectant la santé des femmes et des enfants (CI-AF) a organisé la conférence internationale Tolérance Zéro aux Mutilations Génitales Féminines (MGF). C’est au cours de cette conférence que fut proposée à l’adoption par les Nations Unies la date du 6 février, le 6 février étant la date de création du CI-AF, comme date consacrant la Journée internationale Tolérance Zéro aux mutilations génitales féminines.

Cette année, nous en célébrons la 18ème journée sous le thème : « Aucune excuse pour l’inaction mondiale : unissons-nous, finançons et agissons pour mettre fin aux mutilations génitales féminines. »

Il se trouve cependant que le monde entier est confronté à la COVID-19, une pandémie ravageuse sur les plans humain, matériel et financier qui compromet politiques, programmes et projets de développement.

Cette situation intervient sur un terrain déjà défavorable puisque, malgré l’importance que revêt la lutte contre les MGF pour la santé, les droits et la dignité de la femme, des gouvernements et des organisations internationales ne lui accordent toujours pas une place importante dans leurs programmes de développement.

En outre, depuis une décennie, on constate la raréfaction des ressources allouées aux programmes de lutte pour l’élimination des mutilations génitales féminines.

C’est pourquoi le thème de ce 6 février tire la sonnette d’alarme pour que rien, ni même la COVID-19 ne soit une excuse pour justifier l’absence, la lenteur ou la réduction des efforts humain, matériel et financier nécessaires pour l’atteinte de notre objectif commun de Tolérance Zéro aux MGF d’ici 2030.

Aussi, en ma qualité d’Ambassadrice de Bonne Volonté du Comité Inter-Africain, je lance un appel pressant à nos comités nationaux, nos affiliés, nos partenaires techniques et financiers et surtout à l’Union Africaine et au système des Nations Unies, afin qu’ensemble nous fassions de la Journée internationale Tolérance Zéro aux mutilations génitales féminines du 6 février 2021, une journée de plaidoyer et de sensibilisation à large spectre en dépit de la pandémie qui ne devrait en aucun cas, servir d’alibi pour brider notre élan commun.

Il est important de rappeler qu’en notre nom à tous, les Nations Unies ont pris rendez-vous avec un monde sans MGF en 2030. La lutte continue et il est plus que temps de mettre fin à toutes ces pratiques dont les femmes et les filles sont encore victimes.

Madame Sika KABORE
Première Dame du Burkina Faso
Officier de l’Ordre National
Ambassadrice de bonne volonté du CI-AF

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