Construit progressivement depuis 1993, initialement pour les besoins du ministère chargé des Finances, le réseau informatique national de l’administration (RESINA) s’est par la suite développé après 2006. Selon le secrétaire général du ministère du Développement de l’économie numérique et des postes (MDENP), Kisito Traoré, près de 2 000 sites administratifs raccordés à ce jour et plus de 30 000 utilisateurs exploitent les services qu’offre le RESINA.

Malheureusement, note le directeur général de l’ANPTIC, depuis 25 ans, le réseau s’est construit sans aucun plan défini. « Il était temps que nous nous arrêtions pour voir ce qui sera fait dans les dix prochaines années ». Dans le cadre de la composante 1 du projet e-Burkina qui est de « contribuer à la création d’un environnement favorable au développement et de l’exploitation des services du e-Gouvernement », il est prévu une étude sur l’élaboration d’un plan stratégique du RESINA.

Une vue des participants

Un Benchmarking et un audit

Selon le DG de l’ANPTIC, Dié Sanou, cette étude prévoit plusieurs volets. Le premier concerne un Benchmarking qui va faire le point au niveau de la sous-région des meilleures pratiques en matière de mise en œuvre d’une infrastructure commune du genre pour l’administration.
Le deuxième volet concerne l’audit du RESINA avec les services qu’il offre et le troisième volet fera une évaluation des besoins de l’ensemble des utilisateurs des composantes du réseau.

Dié Sanou, DG de l’ANPTIC

Eviter que les acteurs ne se marchent sur les pieds

Sur la deuxième étude, celle qui porte sur la gouvernance des systèmes d’information au niveau de l’administration, il ressort que plusieurs acteurs interviennent sur la question. « Il est donc nécessaire que cette étude soit menée de sorte à identifier les différentes difficultés que nous avons dans nos actions quotidiennes et de faire en sorte que l’ensemble des activités qui sont menées soient coordonnées pour que les uns ne marchent pas sur les plates-bandes des autres et vice versa », a indiqué Dié Sanou.

La dernière étude concerne l’informatisation du dossier patient qui vise à mutualiser les informations des praticiens pour une meilleure prise en charge du patient. Il s’agit d’un ensemble de documents informatisés qui retrace des épisodes ayant affecté la santé de cette personne : lettres, notes, compte rendu, résultats de laboratoire, film radiologique, etc.

Kisito Traoré, secrétaire général du ministère du développement de l’économie numérique et des postes

Toutes ces trois études sont au cœur d’un atelier de recadrage qui réunit plusieurs techniciens du ministère en charge de l’Économie numérique, du ministère de l’Économie, des Finances et du Développement, et autres structures étatiques. Selon le secrétaire général du ministère en charge de l’Economie numérique, Kisito Traoré, les travaux de l’atelier permettront la délimitation du périmètre de la mission, la revue des objectifs à atteindre, la présentation de la méthodologie de réalisation de la mission par le groupement de cabinet chargé des études, la présentation du plan d’assurance qualité de la mission et la présentation des comités de validation et la démarche de suivi de la mission.

HFB
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