Actualités :: Burkina Faso : Le couvre-feu met à mal les activités de la soirée

Par mesure de sécurité, un couvre-feu a été décrété sur toute l’étendue du territoire national le 24 janvier 2022 de 21 heures à 5 heures du matin, par le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration qui a pris le pouvoir. Cette restriction impacte négativement certaines activités nocturnes. Nous avons fait le constat ce mercredi 26 janvier 2022, à Ouagadougou.

Les activités de loisirs comme les débits de boissons, les restaurants, ou encore le transport ont plus à perdre avec ce couvre-feu. Désiré Kaboré, gérant d’un bar sis au quartier Tampouy dans l’arrondissement n°3 de la ville de Ouagadougou, constate avec inquiétude un ralentissement de son activité.

Lorsque nous le rencontrions, il était au four et au moulin avec son personnel. « Le couvre-feu qui est en vigueur dans notre pays n’est pas le bienvenu. Généralement, on réalise une part non négligeable de nos activités de 18 heures à 5 heures du matin. Maintenant, avec cette restriction, nous sommes obligés de fermer plutôt notamment à 20 heures », a-t-il indiqué.

Le couvre-feu ne fait pas l’affaire de Alexandre Sapeogo, gérant d’un restaurant

Le gérant se plaint aussi de la baisse de son chiffre d’affaires sans pour autant entrer dans les détails. « Aujourd’hui, on vend un tiers de ce qu’on vendait auparavant », confie impuissamment M. Kaboré. Confronté à cette difficulté, il fait une suggestion aux nouvelles autorités du pays. A défaut de lever le couvre-feu, il préconise qu’on décale un peu l’heure afin qu’ils puissent mener sereinement leurs activités.

Si cette situation perdure, Mohamadi Sanfo, un autre gérant de maquis, craint ne pas pouvoir respecter ses engagements vis-à-vis de son personnel à la fin du mois. « On doit limiter le couvre-feu dans le temps parce qu’ils sont nombreux, les personnes qui comptent sur le travail de nuit pour subvenir à leurs besoins et aux besoins de leurs familles », poursuit M. Sanfo, visiblement très soucieux. Comme ses prédécesseurs, Souleymane Zaki, spécialiste dans la vente de viande de mouton dont raffolent les ouagalais, subit également les désagréments du couvre-feu. « L’heure du couvre-feu ne nous arrange pas parce que c’est en ce moment que mon activité commerciale marche bien. On ne sait pas si cette situation va durer ou pas mais pour l’instant je souhaite qu’on repousse l’heure jusqu’à minuit », plaide-t-il.

Mohamadi Sanfo plaide pour le levé du couvre-feu

Les restaurateurs payent un lourd tribut à cette situation. Alexandre Sapeogo a perdu l’ensemble de sa clientèle de nuit. Mais, il y a pire encore. Lorsque la nourriture reste, elle finit souvent à la poubelle. Qu’en est-il des répercutions du couvre-feu sur les transports en commun ? Afin d’être mieux situé, une équipe de lefaso.net s’est rendue à la compagnie de transport STAF/Larlé.

l’impact du couvre-feu en terme chiffré est important à la compagnie de transport STAF, informe le chef de gare

En cette matinée du mercredi 26 janvier 2022, l’affluence n’était pas grande. La situation politique a poussé les responsables à réorganiser leur créneau horaire avant l’heure fatidique de 21 heures. « Nous avons réduit nos heures de départs. Par exemple, le dernier départ sur Ouahigouya est fixé à 16h ; Kongoussi à partir de 18h et Dori à 15h », informe le chef de gare, Iliasa Ouédraogo. En plus de l’effondrement du trafic dans la période du couvre-feu, l’impact sur les finances est énorme, selon M. Ouédraogo.

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Lire aussi Burkina Faso : Le couvre-feu ralentit les activités économiques

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Bela Ouédraogo (stagiaire)
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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