Georges Zida, observateur de la scène politique nationale n’est pas du tout de l’avis de Charlemagne Ouédraogo du Parti africain de l’indépendance (PAI) qui avait qualifié dans un écrit paru dans nos colonnes le Président Blaise Compaoré de ploutocrate (qui exerce un pouvoir de riches). Il estime que l’écrit sus-mentionné visait "à détourner l’électorat du candidat du CDP, à ternir son image..."
Monsieur Charlemagne Ouédraogo, membre ou sympathisant actif du PAI a, dans le contexte de la présidentielle du 13 novembre 2005, et dans les colonnes des éditions Le Pays N°3456 du vendredi 09 au 11 septembre courant, écrit : « Nous devons nous débarrasser de Blaise Compaoré. C’est un ploutocrate » .
Le président élu du Faso, ploutocrate ? Ça y est. " Il ne manquait plus que cela dans l’éventail des qualificatifs de l’un des chefs d’Etat pourtant les plus pauvres de la planète.
Le Burkina Faso ; quand il n’est pas pénultième, il est avant-dernier dans le classement mondial au critère du PIB par habitant ; y compris le président de la République, Blaise Compaoré.
La logique veut qu’à pays pauvres, habitants pauvres. De même qu’à terres pauvres, exploitants pauvres. Toute autre image inverse est utopique.
Dans ces conditions, si le président Compaoré est riche, il l’est par rapport à vous monsieur Ouédraogo, à tous les autres, et à moi. C’est un peu comme le rapport des doigts de la main qui sont, les uns plus grands que les autres.
Cela s’appelle, à dire vrai, de l’aisance et non de la richesse. Une aisance exclusivement subordonnée à ses fonctions de président.
Il va alors de soi que le palais de Ziniaré, seul et unique toit familial pour tout un président de la République, vous chagrine au plus haut degré, monsieur Ouédraogo.
De même, la nouvelle présidence à Ouaga 2000, l’avion présidentiel et les limousines rutilantes présidentielles, patrimoine national, accroissent vos appétits politiques. C’est vraiment tentant.
Pour y accéder, il vous faudra emprunter les voies de la vérité, de la sagesse et de la modération dans votre langage électoraliste .
A tort, vous placez le Président sortant et candidat à sa propre succession, à la tête d’un peloton imaginaire de riches, gouvernant le Burkina par la force et l’influence de l’argent. Un régime ploutocratique selon vous.
J’imagine qu’il ne pourrait s’agir que d’une manoeuvre politicienne visant à détourner l’électorat du candidat du CDP, à ternir son image, et plus grave, à inciter les bailleurs de fonds à reconsidérer leurs engagements vis-à-vis de l’Etat burkinabè.
Revenez sur terre s’il vous plaît monsieur Ouédraogo ; car le président Compaoré, considéré de tout temps, en tout lieu, par la majorité des Burkinabè et de la communauté internationale, comme une légende vivante d’intégrisme et de patriotisme après Thom Sank et Sangoulé Lamizana, ne vous cédera aucune chance de réussite dans vos tentatives viles de sape électorale.
Vous vous insurgez enfin contre le chef de l’Etat dans votre écrit, en lui reprochant d’apporter de multiples aides aux riches au mépris des pauvres. Je déplore là, une allégation non étayée d’une preuve tangible et péremptoire.
Dans l’attente de preuves persuasives de votre part à toutes vos allégations, du reste outrecuidantes ; et en humble citoyen burkinabè, je me réserve le droit et le devoir ultimes de conclure que Blaise Compaoré, homme de la tolérance, de la transparence, de la paix, de la démocratie et son équipe gouvernementale ne sont ni riches ni ploutocrates. Ils sont des démocrates convaincus et convaincants.
Georges ZIDA
Le Pays
