Pour ne pas verser dans le délit d’apparence ou le procès d’intention , partons du postulat admis de tous, que chacun est libre en démocratie de se constituer en association. Qu’on soit dolotière ou vendeur de cycles en activité qu’on soit ancien ministre ou ancien je ne sais quoi, cette liberté là est incontestable.
Mais par ces temps qui courent où tout le monde se plait à seriner que "la vie est dure", lorsqu’il est question d’autorité ou d’occupant de poste politique ancien ou actuel, le citoyen intellectuel devient frileux. Que d’a priori ont accompagné le port sur les fonts baptismaux de l’association des anciens ministres !
Les questionnements ont fleuri de partout et la plupart du temps pas en bien. On soupçonnerait en gros et en détail cette association d’être en fait un syndicat revendicatif et, à plutôt brève échéance, d’avantages pécuniaires. En outre, ils n’auraient pas encore fini de "sucer la république".
Sans aller dans le sens commun, il semble qu’en toute chose, il est mieux de ne jamais devancer l’iguane dans l’eau.
Accorder aux gens, le bénéfice du doute et de la bonne foi, n’est-ce pas ce qui fonde une nation !
Si en chaque acte posé par un citoyen ou un autre, en dehors donc de considération sur son statut social, il faut y voir des desseins malveillants, ne court-on pas le risque de rendre la prise de toute initiative, le bouillonnement des esprits, la créativité et la fertilité des idées, la dernière préoccupation d’un pays ayant pour ambition de compter parmi les émergents.
Attendons de voir à l’œuvre ces anciens "dignitaires" comme les ont appelés certains et donnons-nous alors le droit de juger sur pièces. Et puis, qui a dit que s’ils devraient se mettre à revendiquer, ils obtiendraient gain de cause ? Car, eux aussi ont ce droit à la revendication mais ils n’ignorent pas pour avoir été aux affaires, qu’avoir satisfaction est une toute autre paire de manches. S’ils pensent le contraire, ils peuvent toujours essayer.
S. KONE
L’Hebdo
