Au Burkina Faso, il est constaté un grand nombre d’accidents de la circulation. D’ailleurs, dans les pays où il y a un nombre important de personnes se déplaçant à l’aide d’engins à deux roues, les accidents sont souvent mortels. Pour éviter cette situation, il est donc judicieux que les pouvoirs publics adoptent des mesures visant à mieux sécuriser les citoyens dont ils ont la charge.
La volonté de sanctionner les usagers des engins à deux roues qui n’utilisent pas le casque en circulation peut être salutaire. Le port du casque pour les motocyclistes est en effet aussi important que le respect du port de la ceinture de sécurité pour les automobilistes. Toutefois dans la perspective de l’application d’une telle mesure, il sied de commencer par des actions de sensibilisation afin que les populations comprennent son importance.
Des spots publicitaires mettant en scène des mésaventures de motocyclistes imprudents, roulant à toute allure et en toute méconnaissance du Code de la route, pourraient, à ce propos, être fort édifiants. En fait, la cause fondamentale des accidents est moins le non-respect du port du casque, que la méconnaissance du code de la route.
Au demeurant, le port du casque pourrait être exigé, dans un premier temps, pour les déplacements interurbains. L’accent doit être, par ailleurs, mis sur l’acquisition des permis A1 ou A pour toute personne désirant se déplacer à l’aide de motos et de mobylettes (y compris les mineurs).
La mise en application de ces mesures amènera les citoyens burkinabè à prendre conscience des risques qu’ils courent en circulant sans casque et sans une bonne connaissance du code de la route, ce qui permettra sans doute de réduire le taux d’accidents dans notre pays. Notre slogan en définitive pourrait se résumer à ceci : "les casques d’accord mais la maîtrise du code de la route d’abord, sinon, les deux en même temps" !
Sidnoma Kaboré
Observateur Paalga
