Le renchérissement du prix du pétrole a provoqué un réflexe d’auto-conservation d’une nouvelle organisation de la vie chez les citoyens burkinabé. Depuis quelques temps, on remarque que les déplacements sont faits à la carte, avec un plan de circulation détaillé de la journée.
Les crochets inutiles, les tronçons avec de multiples feux tricolores, les heures de bouchon, tout est pris en compte afin de pouvoir économiser quelques gouttes d’essence.
Mieux, on ne rentre plus systématiquement à la maison pour les repas de midi. Un thé au citron ou une tasse de café pour marquer la pause et on continue la journée.
Quelques travailleurs se sont vite accommodés de ce nouveau rythme de travail, tout en tirant l’avantage du temps supplémentaire passé sur le lieu de travail. Pour de nombreux travailleurs, ce n’est malheureusement pas le cas pour le moment. Prétextant le coût du carburant, ils se sont imposés des horaires de travail à leur convenance. L’argument habituellement développé dans le cas d’espèce, est le manque de possibilité de se procurer des services de qualité dignes de ce nom dans les kiosques adjacents à leur lieu de travail.
Au moment où le gouvernement envisage, à la demande de certaines régions, l’instauration d’une journée continue, il y a lieu d’étudier tous les paramètres pouvant concourir au succès de ce mode alternatif de travail dans l’intérêt à la fois du travailleur, de l’employeur et des bénéficiaires des services publics.
Sidwaya
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