Actualités :: Burkina Faso : Appel d’une citoyenne à toutes les femmes d’ici et (...)

« Aujourd’hui, en tant que femme, en tant que mère, je vous lance cet appel à toutes les femmes et mères du Burkina Faso. Levons-nous ensemble, unissons nos voix, nos forces, nos rêves. Ne laissons pas la peur et la violence dicter notre destin. Ne laissons pas la haine et la division nous diviser… ». C’est l’appel que lance cette lectrice à toutes les femmes su Burkina.

À toutes mes compatriotes du Burkina Faso, femmes des campagnes et des villes,

En ce moment crucial de notre histoire, je m’adresse à vous avec le cœur lourd. Mon cri de cœur résonne avec la force de mille voix, empreint de douleur, de préoccupation et de détermination. En tant que femme, en tant que mère qui partage les peines et les espoirs de notre nation, je ne peux rester silencieuse face à la situation que vit notre pays bien-aimé, le Burkina Faso, notre seule patrie.

Chaque jour, je regarde mes enfants grandir dans un monde marqué par l’incertitude, la peur et le deuil. Chaque jour, je ressens la douleur des familles déchirées par les conflits, les attaques terroristes et les crises humanitaires qui ravagent notre pays. Chaque jour, je vois nos communautés lutter pour survivre dans des conditions de plus en plus difficiles, privées de paix, de justice et de dignité.
Chaque jour, je vois nos fils et filles partir au combat, bravant les dangers pour défendre notre terre, notre honneur, notre liberté.
Chaque nuit, je tremble d’angoisse, priant pour leur sécurité, pour leur survie.

Je suis fatiguée de voir notre pays déchiré par la violence, par le terrorisme, par l’instabilité politique. Je suis épuisée de voir nos communautés ravagées, nos familles déplacées, nos enfants privés d’éducation, de santé, d’avenir.

Mais malgré les larmes, les peines et les épreuves, je refuse de perdre espoir. Je refuse de céder à la peur, à la résignation, au désespoir. Car je sais au fond de mon cœur qu’à l’image de la princesse Yennega, de Djimbi Ouattara, des femmes des marchés et Yaars, des carrières de granites, des balayeuses des rues, et tant d’autres héroïnes et dignes filles du Burkina Faso, que nous, femmes et mères du Burkina Faso, sommes des guerrières, des résilientes, des gardiennes de la flamme de l’espoir. Nous avons traversé des siècles d’adversité, nous avons surmonté des défis incommensurables, et nous sommes toujours là, debout, prêtes à défendre notre terre, notre peuple, notre héritage.

Oui, je crois en la force de notre unité, en la résilience de notre peuple, en la volonté inébranlable de nos héros et héroïnes qui se battent au quotidien pour notre patrie.
Aujourd’hui, en tant que femme, en tant que mère, je vous lance cet appel à toutes les femmes et mères du Burkina Faso. Levons-nous ensemble, unissons nos voix, nos forces, nos rêves. Ne laissons pas la peur et la violence dicter notre destin. Ne laissons pas la haine et la division nous diviser.

Je vous appelle à l’action, à la détermination et à l’unité face aux défis qui se dressent devant nous.

Nous, femmes et mères du Burkina Faso, avons le devoir sacré de protéger nos enfants, de les guider sur le chemin de la résilience et de l’espoir. Nous devons nous lever contre la haine, la division et l’intolérance. Nous devons défendre les valeurs qui nous unissent en tant que nation : la tolérance, la fraternité, le respect mutuel.

Je vous demande de faire entendre votre voix, de défendre vos droits, de vous engager pour un Burkina Faso meilleur pour tous. Car comme l’a dit Norbert ZONGO « La pire des choses ce n’est pas la méchanceté des gens mauvais, c’est le silence des gens bien. » Que notre détermination soit notre force, que notre unité soit notre bouclier, que notre amour de la patrie illumine les ténèbres de l’adversité et soit notre guide dans cette lutte pour la justice, la liberté et la dignité pour tous. Ensemble, les femmes burkinabè peuvent jouer un rôle essentiel dans la construction d’un Burkina Faso plus pacifique, plus stable et plus prospère pour les générations futures. Chaque action, aussi modeste soit-elle, peut faire une différence significative dans la transformation de notre pays.

Nous, femmes burkinabè, devons jouer notre partition en :
• contribuant à sensibiliser nos familles, communautés et enfants aux enjeux de la paix et de la stabilité. Nous pouvons organiser des séances d’éducation civique, des discussions communautaires et des programmes de sensibilisation pour promouvoir la tolérance, le respect des droits de l’homme et le rejet de la violence ;
• encourageant le dialogue, la réconciliation et la résolution pacifique des conflits. Nous pouvons servir de ponts entre les parties en conflit et aider à trouver des solutions mutuellement acceptables. Nous devons absolument nous départir de toute associations aux malfaiteurs.

• nous engageant activement dans la vie communautaire pour faire entendre nos voix et influencer les décisions. Nous pouvons rejoindre des organisations de la société civile dignes de ce nom avec de vraies valeurs, et participer aux processus de prise de décision à tous les niveaux.
• œuvrant pour l’autonomisation des femmes surtout pour les femmes déplacées internes et soutenir pour celles qui en ont les moyens, des initiatives locales de développement communautaire.

• apportant un soutien aux victimes de la violence en offrant un soutien psychosocial, en fournissant une assistance humanitaire et en plaidant pour les droits des personnes déplacées et des réfugiés.
• remplissant davantage notre rôle (crucial) dans l’éducation de nos enfants en leur inculquant des valeurs de tolérance, de respect et de solidarité. Nous devons les encourager à s’engager dans des activités positives et constructives pour contribuer à la réconciliation et la reconstruction de notre pays.

Je vous appelle donc à ne point vous laisser gagner ni par la peur, la haine, la division, le désespoir, mais à vous tenir debout, avec courage, détermination, espoir !

Ensemble, tissons un Burkina Faso meilleur, où chaque enfant peut grandir en sécurité, où chaque famille peut vivre dans la dignité, où chaque citoyen peut vivre en sécurité, en liberté, en paix et peut réaliser son plein potentiel.

Que notre cri de cœur soit entendu à travers les collines et les vallées du Burkina Faso, de l’Afrique et du monde entier, qu’il réveille les consciences, qu’il mobilise les énergies, qu’il inspire le changement. Car ensemble, nous sommes plus forts. Ensemble, nous sommes le Burkina Faso !

Que Dieu bénisse notre pays bien-aimé, que les mânes de nos ancêtres nous protègent afin que nous trouvions la force et la sagesse pour surmonter ces épreuves ensemble et que la paix et la prospérité règnent à jamais sur notre patrie !

Avec tout mon amour et ma solidarité,
Votre sœur, votre mère, votre compatriote.

KTO

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