Actualités :: Mairie de Tenkodogo : "Je suis engagé pour un changement politique"

En attendant les élections municipales pour lesquelles il s’est déjà porté candidat pour la conquête de l’hôtel de ville de Tenkodogo, Eric Zabsonré de l’Union des patriotes pour le développement (UPD) nous dresse ci-après le bilan des mandats écoulés et ainsi que sa feuille de route si jamais...

Tenkodogolais et Tenkodogolaise, l’heure de mon engagement politique pour l’amélioration de vos conditions de vie et de travail a sonné. Je m’engage, suite à mon investiture par le bureau communal de l’Union des patriotes pour le développement (UPD) comme son candidat à la tête de la mairie de Tenkodogo.

En effet, depuis le 21 août 1999, je me suis engagé dans une lutte avec vous au sein du Mouvement de revendication pour une attribution équitable des parcelles (MORAP), dont j’étais le président fondateur. J’ai organisé des meetings, des marches de protestation et des déclarations contre tous les deux maires de Tenkodogo.

Le but de ce combat était de restituer aux résidents leur droit d’habiter dans une maison décente en obtenant une parcelle dans leur secteur, où ils vivent depuis plus de 10, 20, 30 ans. Vous vous rappelez que le lotissement effectué par l’ancien maire, Laousséni Ouédraogo, avait connu des attributions injustes et illégales des parcelles, créant ainsi beaucoup de litiges non réglées.

C’est alors que j’ai créé une commission litiges qui a recensé les demandeurs de parcelles non satisfaits, au nombre de 1215, avec toutes les preuves, que j’avais publiées dans la presse à l’époque.

Nous avons noté à l’époque au titre des litiges : les cas de doubles attributions ; des cas où des résidents non attributaires devaient céder leurs concessions à des demandeurs simples ; des cas de parcelles appartenant à des gens retirées par Minoungou Krissiamba dit Gomisnaba. Certaines personnes ont obtenu le règlement de leurs litiges grâce à notre lutte, mais pour d’autres, jusqu’à présent, les problèmes n’ont pas connu de solution.

Pendant ce temps, d’autres personnes avaient reçu cinq à dix parcelles. Et tous les conseillers municipaux CDP et PDP/PS avaient reçu chacun plusieurs parcelles des mains de Laousséni. De plus, la population a été exploitée et maltraitée sans qu’un parti politique d’opposition l’ait défendue. Je cite une partie de ma déclaration adressée à Laousséni, l’ancien-maire, le 8 septembre 1999 :

Jamais de bilan du mandat de Laousséni

« Monsieur le Maire, vous avez arrêté pour chaque demande 6000 (six mille) francs "pour frais de dossiers de parcelles" et 600 (six cents) francs pour l’achat de l’imprimé de demande et près de 600 (six cents) francs de timbres communaux. Tout calcul établi, les recettes de la commune pour une demande s’élèverait à 6000F + (600Fx2) = 7200F par demande.

Si nous admettons qu’il y a au moins 7629 parcelles donc 7629 demandeurs multipliés par 7200 F , 7 200F x 7629 = 54 828 800 F.

En plus, vous avez arrêté 2500 F (deux mille cinq cents) « pour attribution de parcelle" par attributaire. Comme votre droit de réponse l’a si bien dit, il y a eu 4060 attributaires que nous allons multiplier par les 2 500F : 2 500F x 4060= 10 150 000F.

La commune aurait encaissé auprès des demandeurs satisfaits : 54 828 800F + 10 150 000F = 64 978 800F. Les 7 200F des 3685 concessions sans parcelles mais demandeurs non satisfaits s’élèveraient à : 7 200F x 3685 = 25 696 800F

Question : Monsieur le Maire, que ferez-vous des 25 696 800 F des concessions sans parcelles ? ».

Toutes ces questions sont restées sans réponses et il n’y a jamais eu de bilan de gestion des cinq (5) ans de mandat de Laousséni.

Les mesures impopulaires de Zakané Alassane

Ensuite, lorsque Zakané Alassane fut élu maire de Tenkodogo, il commença sa dictature par l’imposition de mesures impopulaires. Citions une seule décision, relative à la gestion de la gare routière : les camions et les cars qui chargeaient des marchandises et des passagers dont le point de départ était Tenkodogo devaient obligatoirement charger et démarrer à partir de la gare centrale et ne pouvaient marquer un arrêt pour prendre un passager ou des bagages qu’étant hors de la commune.

De même, les cars et camions à destination de Tenkodogo devraient obligatoirement stationner à la gare centrale, située à 2 km du centre-ville et y effectuer le déchargement des personnes et des marchandises.

Egalement, les camions et cars qui traversaient la ville de Tenkodogo pour d’autres destinations ne pouvaient plus marquer un arrêt au marché ou à un autre point de la ville pour soit prendre un voyageur ou permettre à des voyageurs de descendre ou de s’acheter de quoi manger ou boire.

Les chauffeurs et les "chargeurs" qui ne respectaient pas cette décision payaient des amendes et avaient affaire à l’époque à la gendarmerie.

La preuve : Le 27 août 2001 à 10h 25 mn je suis allé moi-même accompagné d’un membre de mon mouvement, l’ADT, payer une amende de six mille (6 000) francs à la BPR (à côté du nouveau marché) pour libérer un "chargeur" ou "rabatteur" nommé Zoungrana Lucien Oumarou, résidant au secteur 2.

Il été arrêté par les gendarmes et gardé pendant trois (3) jours dans les locaux de la BPR, faute d’argent pour payer l’amende pour avoir chargé deux voyageurs en partance pour Cinkansé dans un mini car de Pouytenga, qui traversait la ville et qui avait marqué un arrêt à côté de l’école Mission.

Le procès-verbal n°001823 de la "contravention de simple police, amendes forfaitaires" mentionne l’infraction suivante : "entrave à la bonne marche du service". C’est signé "Nous, Adjudant Boni et MDL/C Millogo". L’agent verbalisateur ce jour nous a montré l’Arrêté signé du maire Zakané Alassane, déterminant les infractions et les amendes.

Tous les jours, les transporteurs, chauffeurs et chargeurs avaient des problèmes avec la gendarmerie à cause de cet arrêté rétrograde du maire Zakané.

Une autre histoire que le maire Zakané Alassane, professeur d’histoire, avait inventée : c’était la délocalisation de l’actuel marché de Tenkodogo au profit d’un nouveau marché inachevé construit au secteur 6. Des délais avaient été donnés aux commerçants pour quitter l’actuel marché.

C’est alors que j’ai fait des déclarations invitant les commerçants en mars et avril 2004 à ne pas partir et à s’organiser pour mener la lutte avec moi et avec toute la population de Tenkodogo. Nous avons dit au professeur d’histoire, que le marché avait été construit par la population elle-même il y a des centaines d’années, et qu’il n’appartenait pas à un maire de décider unilatéralement de le fermer et de l’amener à un (1) km du centre-ville.

Nous lui avons dit que le marché ne bouge pas et il n’a pas bougé. Nous savons que pour moderniser un marché, comme cela s’est fait ailleurs (Ouaga, et ses yaars, Fada, Ouahigouya, etc.), on a fait déguerpir provisoirement les commerçants et reconstruit le marché à l’ancienne place. Nous avons dit que le nouveau marché étant inachevé, il fallait le terminer et Tenkodogo aurait deux marchés.

La mauvaise gestion de Zakané concerne également les parcelles issues du lotissement des réserves administratives baptisées "zone commerciale" et de celui de l’aérodrome ou aviation de Tenkodogo.

Tenkodogolais et Tenkodogolaises, faites beaucoup attention au diable, au démon de « la division pour mieux régner".

Vous avez suivi deux événements à Tenkodogo concernant la marche organisée par les commerçants pour exiger le départ de Zakané Alassane de la mairie de Tenkodogo, suivie de la contre- marche organisée par le Maire Zakané, invitant les Bissa à le soutenir.

Car, aurait-il dit, sa Majesté le Naba Saga de Tenkodogo aurait déclaré qu’il faudrait un Mossi et même un Sorgho à la tête de la mairie de Tenkodogo. Voilà comment lorsqu’un homme politique est en train de perdre le pouvoir, il se réfugie derrière l’ethnicisme pour reconquérir le pouvoir. La désinformation a été créée par Zakané lui-même pour mobiliser les Bissa à sa cause à la veille des élections municipales.

Condamnés et mis au banc de touche L’ancien maire Laousséni Ouédraogo (Mossi) et son 1er adjoint, Kéré Gustave (Bissa), président de la commission d’attribution des parcelles à l’époque, ont été condamnés et mis au banc de touche par la population pour leur mauvaise gestion des parcelles.

Zakané a mal géré les affaires de la commune, il doit quitter la mairie, non pas parce qu’il est Bissa, (un Mossi, Laousséni, en est déjà parti), mais pour sa mauvaise gestion, son autoritarisme, son bilan négatif. Si un Gourounsi mérite d’être maire de Tenkodogo, parce qu’il est aimé par la population de Tenkodogo, un patriote, la population l’accueillera bien.

Il n’y a pas de division ethnique, à Tenkodogo, car il y a une forte interpénétration ethnique, et attaquer une ethnie tierce c’est se coucher sur le dos et cracher en l’air : la salive retombera sur votre poitrine. Monsieur le professeur d’histoire, c’est ainsi que naissent les guerres civiles, et comme Gbagbo, vous voulez diviser et vous appuyez sur votre ethnie, mais ça ne passera pas.

Fils et filles de Tenkodogo, nous devons travailler à l’unité des fils de Tenkodogo autour de notre frère, le Naba Saga, afin de l’aider dans ses entreprises, et que vice-versa, lui également étant une personne-ressource, aide le conseil municipal et le nouveau Maire dans la gestion des affaires de la commune de la même manière que le Président Blaise Compaoré gère le Burkina avec l’appui des chefs traditionnels et religieux.

Tenkodogolais et Tenkodogolaises, c’est pour la résolution de toutes ces questions citées plus haut que j’ai accepté votre appel, matérialisé par l’investiture de ma personne par l’UPD pour être candidat au poste de maire de Tenkodogo.

Ensemble, nous devons nous battre pour un changement politique à Tenkodogo et c’est pourquoi j’invite les Tenkodogolais et Tenkodogolaises à voter massivement UPD, parti de la mouvance présidentielle, le 12 mars 2006 afin que je sois élu maire de Tenkodogo pour la résolution de tous ces problèmes et pour le bonheur du peuple et le développement de Tenkodogo. Pour la victoire de l’UPD, en avant ! Je vous remercie.

Eric Zabsonré

L’Observateur

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