Actualités :: Burkina Faso : Et si l’on explorait la piste de la présidence de notre pays (...)

Et si l’on explorait la piste de la présidence de notre du Burkina par une femme ? C’est la question que se pose Mahamoudou Soulama, consultant en communication politique, en esquissant le profil qu’une telle personnalité féminine doit avoir.

« Cette affirmation de simple bon sens, qui n’est qu’une lapalissade en temps normal, paraît moins évidente lorsque la vue est brouillée, les nerfs tendus au summum de leur capacité de dilatation par la vive émotion suscitée au fond de l’Homme du fait de l’expression de l’égo gonflé à bloc au-delà de sa dimension raisonnable.

La COLÈRE dès lors s’installe à son apogée, contraignant ainsi la RAISON RAISONNANTE à trouver refuge presqu’aux oubliettes.

Et pourtant, comme elle se doit d’être réhabilitée dans sa fonction salvatrice, vitale de régénération de l’équilibre interne de l’Homme pour lui éviter de s’autodétruire jusqu’à son anéantissement du sein des êtres animés du monde ici-bas.

Dans le cas pratique du Burkina Faso, la surchauffe des esprits à l’occasion du vivre ensemble a été poussée à une telle extrémité qui a provoqué un profond trouble à l’ordre originellement fragile des choses dans l’espace de vie commune en raison d’un certain nombre de dissemblances sur lesquelles subsistaient de sérieuses difficultés de convergences.

En poussant de part et d’autre l’expression des égos à son paroxysme, il en a résulté un chaos menaçant d’engloutissement la communauté dans son ensemble si d’aventure un éclair de lucidité ne s’invitait pas pour permettre à la RAISON RAISONNANTE d’être rétablie dans la plénitude de ses fonctions de préservation de l’espèce humaine. Car en effet, que d’entorses aux règles de nos traditions séculaires africaines en matière de respect de la vie humaine, respect de la propriété d’Autrui, respect et tolérance des différences,...bref, trop de manquements aux valeurs qui constituent l’essence de l’humanité africaine propres à cette contrée placée au milieu de l’Afrique de l’Ouest, au cœur de cette portion de Maman Africa, ont été gravement observés par nous les Burkinabè de tous bords et sensibilités politiques depuis 2014 à l’instant où vous parcourez ces quelques lignes.

Des domiciles incendiés parce que leurs propriétaires, on ne partage pas leurs convictions politiques politiciennes !

Des compatriotes Burkinabè froidement exécutés, parce que relevant d’une communauté que l’on a considérée, à tort ou à raison, terroriste, responsable de la mort d’autres compatriotes.

Des restes de corps exhumés, juste pour pouvoir satisfaire des exigences de vengeance ad personam.

...la liste des souillures faites aux règles de nos traditions Burkinabè, est d’une longueur s’étalant de façon non-exhaustive !

Chaque souillure à nos traditions perpétrée ainsi, a gravement troublé la paix de nos ancêtres ; parce que toutes ces entorses commises à nos traditions, commandent l’observation de rituels d’exorcisme pour apaiser nos anciens, nos devanciers ici-bas et dans l’au-delà.

Seulement de ces séances d’exorcisme, il n’en a point été question depuis.

Et pourtant, comme les rituels d’exorcisme à faire à cause de tous ces manquements aux règles régissant l’ordre normal ancien, séculaire des choses dans notre espace de vie commune Burkina Faso, se doivent, par nécessité de notre commune survie, d’être effectués impérativement !

Ployant dès lors ainsi sous le poids du fort ressentiment, les hommes, dont le rôle social de protecteur de la cité en tant que son gouvernant, sont incapables de percevoir qu’ailleurs dans d’autres contrées africaines où le vivre ensemble avait été autant, sinon plus, troublé, il avait été fait appel à la femme, mère de l’Humanité, pour se poser en arbitre entre les protagonistes en administrant au premier chef les affaires de la cité commune afin de jeter les bases de sa refondation.

Dans l’histoire contemporaine, le Libéria constitue en Afrique un exemple de réussite d’exorcisme, en ayant été dirigé par une femme, Ellen Johnson Sirleaf de janvier 2006 à janvier 2018, au sortir de deux guerres civiles (1989 à 1996 et 1999 à 2003) qui ont défiguré terriblement le pays.

Prix Nobel de la Paix 2011, au cours de son second mandat, elle cède le fauteuil présidentiel en janvier 2018 à l’actuel Président, l’ex-footballeur international et unique africain "Ballon d’or" du magazine France Football Geoges Weah.

En République Centrafricaine (RCA), c’est une femme, Mme Catherine Samba-Panza, maire de la capitale Bangui, qui a dirigé la Transition de janvier 2014 à mars 2016, avec pour mission de ramener la paix dans le pays.

Même si en RCA la paix n’est pas totalement de retour, Catherine Samba-Panza a à son actif d’y avoir réussi l’organisation du scrutin présidentiel de sortie de Transition en février 2016 à l’issue duquel Faustin-Archange Touadéra, le Président actuel, a été élu.

En octobre 2018 en Ethiopie, Mme Sahle-Work Zewde, représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres auprès de l’Union Africaine (UA), est élue par le Parlement Ethiopien, Présidente de la République.

Dans l’Afrique ancienne, notamment au royaume du Dahomey, les femmes ont joué un rôle important dans la défense du royaume (en étant incorporées dans l’armée) et dans sa gestion (en prenant une part active dans le gouvernement).

Que dire, à propos de la bravoure des femmes, de notre pays qui a deux grandes figures féminines qui ont marqué l’histoire collective nationale ?

En effet, Guimbi Ouattara et Yennenga nous rappellent à suffisance la place qui se doit d’être consacrée à la femme dans la gestion de la cité commune Burkina Faso.

C’est pourquoi face au triste sort qui est le nôtre aujourd’hui, imputable aux mâles Burkinabè gouvernant le pays, manifestement en manque de solutions conséquentes pour arrêter la saignée dans notre sein, le passage ci-dessous de l’HYMNE DU WASSOULOU (composé en l’honneur de l’Almamy Samory Touré, Empereur du Wassoulou), s’invite dans le débat politique national pour nous indiquer la voie à suivre, à quelques pas de la désignation du futur occupant du fauteuil présidentiel national qui déchaîne les vives passions :

"...Si tu ne peux protéger le Peuple et braver l’ennemi, donne ton sabre de guerre aux femmes qui t’indiqueront le chemin de l’honneur..."

Et si...on explorait la piste de la présidence de notre pays par une femme ?

Mais attention, pas la première venue ou n’importe quelle femme.

Mais une femme engagée ayant fait tout au long de l’histoire commune nationale les preuves :

=> De son attachement à la Patrie, en n’hésitant pas à prendre parti pour le Peuple en quittant le camp des gouvernants où elle était pour rejoindre les masses,

=> De sa combativité pour le mieux-être et mieux devenir de notre pays et de ses populations,

=> Du don de sa personne pour le triomphe des grandes causes nationales,

=> De sa préférence pour le mieux-être et le mieux devenir de notre pays et de ses populations, au détriment de son égoïste confort individuel.

Une femme d’un tel profil, ça ne court pas les rues au Burkina. Mais une telle femme, existe parmi nous et qui pourrait nous conduire à la destination PAIX ENTRE TOUS.

Elle existe, cette femme. Et on ne peut laisser l’expression de nos égoïsmes prendre le dessus sur notre RAISON RAISONNANTE !

L’histoire des autres Peuples est là, pour nous inspirer...CE qu’il faut faire.

Puisse le discernement enfin nous habiter, pour nous permettre d’AGIR définitivement pour la FIN de l’ENFER qui nous DECIME depuis 2016. Car la Paix entre Tous et pour Tous, y réside.

Réveillons-nous pour démentir la pensée ci-après :

"Nous n’avons plus de grand homme, mais des petits qui grenouillent et sautillent de droite à gauche avec une sérénité dans l’incompétence qui force le respect." ] »

Tribune de Mahamoudou SOULAMA
Consultant en Communication Politique
Aix-en-Provence
France.

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