Actualités :: Laurent Bado écrit au PNGT2

Pour avoir été traité de "menteur" au cours d’un meeting à Zoula par la Coordination du PNGT2, à propos d’une affaire de vol au sein du PNGT à Zoula, Laurent Bado, dans la présente au coordonnateur du PNGT2, s’explique.

Monsieur le coordonnateur,

Le dimanche 2 octobre 2005, à l’occasion du 21 de Zoula, vous avez réuni la population pour dénoncer, la TNB à l’appui, les mensonges que j’ai proférés lors de l’émission "Actu7" à propos de vols au PNGT. Vous avez voulu faire le bien en rassurant les populations, mais je me permets de dire que vous n’avez pas su bien le faire.

Les faits suivants vous convaincront sans doute de votre méprise : j’étais rentré un jour à Zoula avec un des miens, Dominique Baziomo ; lors de notre séjour, nous avions appris que le préfet-maire de Réo était venu dire aux populations que l’administration voulait exclure Zoula du bénéfice du PNGT à cause des détournements systématiques qu’on y opère et qu’il s’était personnellement battu pour que les populations ne soient pas sanctionnées à travers quelques délinquants.

A notre descente suivante au village, Dominique et moi sommes allés rencontrer le préfet-maire, qui nous a confirmé les dires des populations et qui nous a rassurés de l’éligibilité de notre village au PNGT. Quelque temps après, Dominique et moi apprenions qu’il y a eu détournement au PNGT, à Zoula. Immédiatement, et devant Dominique, j’ai téléphoné au ministre de l’Agriculture pour lui transmettre la mauvaise nouvelle.

Le ministre a demandé au député que je suis, chargé, entre autres, de contrôler le fonctionnement des services publics, de vérifier l’information et, dans l’affirmative, de le contacter pour qu’il fasse enfermer les délinquants, car les bailleurs de fonds font des contrôles inopinés, d’où il ne permettra à personne de remettre en cause le programme. Malheureusement, je n’ai pas pu, Dominique non plus, me rendre au village.

Entre temps, Dominique et moi apprenions que les délinquants se repentaient et étaient prêts à restituer ce qu’ils avaient pris. J’ai salué cela et j’ai préféré que le problème se règle de cette façon, en famille. Je ne m’y suis plus intéressé. C’était ça les faits, jusqu’à l’émission "Actu7" où j’ai évoqué les détournements au PNGT pour montrer comment des militants du CDP peuvent pousser les populations à se détourner de ce sain(t) parti.

"Je ne connais pas le mensonge dans ma vie"

La première fois que je suis retourné au village après l’émission, un militant CDP, qui sait le rôle et l’importance de l’opposition dans une démocratie, est venu me dire qu’il a suivi mon émission, qui était bien, mais que je me suis trompé en parlant du PNGT, car, chose plus grave, c’est l’argent accordé par une ONG à une association, dont les membres ont fait des cotisations préalables, que trois militants du CDP se sont partagé depuis Réo (une somme de 2 800 000 F).

Ayant appris cela, j’aie demandé à ce militant CDP honnête de me faire un écrit que j’allais joindre à un mot d’excuse pour mon erreur, qui n’a rien de volontaire. Entre-temps, vous m’avez adressé la lettre n°2005-0875/MAHRH/SA/PNGT-CN/SAT/YY du 7 septembre 2005, m’invitant à vous situer précisément sur le détournement du PNGT à Zoula. Malheureusement encore je suis tombé malade en cette période (je suis en convalescence présentement !) quoique j’ai essayé en vain de vous joindre au 50-32-47-53/54 porté sur votre lettre !

J’ai donc été étonné qu’au lieu de me contacter par téléphone ou qu’on m’informe de votre meeting du 2 octobre à Zoula autour de ce problème, on ait organisé un meeting de dénonciation où je suis traité de menteur. Non, je ne connais pas le mensonge dans ma vie. C’est une question de nature. Je ne vous impute pas ce qui est arrivé. C’est le fait de Jean Marie Baziomo, ingénieur agronome de son état formé en URSS, et qui, pour obtenir un emploi sans concours, a réuni tous les Baziomo pour les supplier de voter pour le CDP afin qu’il ait un travail et rien que le travail.

Ce qui fut fait et notre homme, qui me prend pour son ennemi, occupe indûment le poste de proviseur du lycée, dans l’incapacité où il se trouve de tenir la craie. Voilà toute la vérité. En terminant, je me permets de vous inviter à assister à l’Assemblée générale des habitants de Zoula, la TNB en appui, prévue pour le 23 octobre à la place du marché, pour répondre au bêtisier de ce Jean Marie Baziomo.

Laurent Bado

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