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Election présidentielle de 2020 au Burkina : La société civile interpelle les candidats sur le droit à l’alimentation

Publié le vendredi 9 octobre 2020 à 17h53min

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Election présidentielle de 2020 au Burkina : La société civile interpelle les candidats sur le droit à l’alimentation

A un mois et demi de la présidentielle du 22 novembre 2020, la Coalition pour le droit à l’alimentation a procédé, ce vendredi 9 octobre à Ouagadougou, au lancement de sa campagne de plaidoyer intitulée « Moi Président... ». Cette campagne vise à interpeller les candidats à l’élection présidentielle afin qu’ils s’engagent fermement à faire en sorte que le droit à l’alimentation soit une réalité au Burkina.

Inscrit dans la nouvelle Constitution (non promulguée), aux articles 25, 26, 29 et 135, le droit à l’alimentation attend toujours d’être une réalité au Burkina Faso. Saisissant au vol l’opportunité qu’offre l’élection présidentielle du 22 novembre prochain, la Coalition pour le droit à l’alimentation a décidé d’interpeller les candidats à prendre des engagements fermes pour faire de ce droit une réalité. Pour ce faire, elle a lancé sa campagne dénommée « Moi Président… », à trois semaines de la campagne électorale. Face à la presse, les organisateurs ont expliqué la démarche de cette initiative.

La démarche

Selon Frédéric Ilboudo de l’ONG Hunger free world, des courriers seront envoyés aux différents candidats afin d’obtenir des audiences. « Nous allons leur faire un exposé de la situation alimentaire et nutritionnelle au Burkina et du droit à l’alimentation. Tout candidat qui va s’engager - ils ne sont pas obligés - doit mettre en œuvre ce droit à l’alimentation, une fois élu. Nous irons au-delà de l’engagement en fouillant dans le projet de société pour voir s’il est fait mention du droit à l’alimentation », a indiqué Frédéric Ilboudo.

Frédéric Ilboudo de l’ONG Hunger free world.

La Coalition, parallèlement à la campagne électorale, compte également sensibiliser les populations à voter les candidats qui vont réaliser leur droit à l’alimentation et qui pourront leur apporter une sécurité alimentaire et nutritionnelle. Et pour contrôler la mise en œuvre de ce droit, qui mieux que les parlementaires pour le faire. Le député Boureima Dissa a rassuré que les parlementaires ne failliront pas à leur engagement.

Boureima Dissa du Réseau des parlementaires pour la nutrition et la sécurité alimentaire.

Aller au-delà de la promesse

Selon Abel Kouakou du Club des journalistes et communicateurs pour la nutrition et la sécurité alimentaire, la faim est le premier agent létal dans le monde et tue plus que le SIDA, le paludisme, la tuberculose et le Covid-19 réunis. Et selon l’analyse faite sur la situation alimentaire au Burkina Faso, 2 151 970 habitants seront en insécurité alimentaire sévère. Aussi, 137 175 personnes dans les régions du Sahel, du Centre-Nord, de l’Est et de la Boucle du Mouhoun, pourraient se trouver en situation d’urgence alimentaire.

Abel Kouakou, membre du Club des journalistes et communicateurs pour la nutrition et la sécurité alimentaire.

Pour la Coalition pour le droit à l’alimentation, le gouvernement peut mieux faire en allant au-delà de son Plan de réponse et de soutien aux populations vulnérables à l’insécurité alimentaire et à la malnutrition (PRSPV). Comment ? A travers le droit. « La concrétisation du droit à l’alimentation va au-delà d’une promesse à réaliser sur la base d’actions de bienfaisance », diront les conférenciers qui souhaitent ardemment la promulgation de la nouvelle Constitution.

La Coalition pour le droit à l’alimentation est composée de quatre organisations de la société civile dont Hunger free world, le Club des journalistes et communicateurs pour la nutrition et la sécurité alimentaire, le Réseau des parlementaires pour la nutrition et la sécurité alimentaire et l’organisation Nouveaux droits de l’Homme (NDH-Burkina).

HFB
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