Le problème identitaire est une préoccupation majeure au point que la communauté internationale a consacré la journée du 16 septembre, à la question, la Journée internationale de l’identité encore appelé « ID Day ». Le Burkina Faso, commémore l’événement pour la première fois ce jour 17 septembre, à travers un colloque qui se veut un cadre d’échanges des acteurs de l’identification autour des problématiques du domaine. Il s’agit de réfléchir les problèmes que pose l’absence d’identité, à l’effet de dégager des solutions, les meilleures pratiques et innovations afin de permettre à chaque citoyen, chaque individu dans la société, de jouir de ce droit fondamental.

Placée sous le patronage du Chef de l’Etat, c’est le Premier ministre Christophe Joseph Marie Dabiré qui a présidé la cérémonie d’ouverture. « Je suis Burkinabè, j’ai une identité et je suis fier de cela », a déclaré le Premier ministre. Pour le Chef du Gouvernement, c’est le sentiment qui doit animer tous les Burkinabè.

Christophe Joseph Marie Dabiré a relevé avec insistance la nécessité pour chaque Burkinabè depuis l’enfance, et tout au long de sa vie, d’avoir des documents d’identification, surtout dans le contexte sécuritaire qui est le nôtre. Pour le Chef du Gouvernement, les autorités burkinabè, avec en tête le Président du Faso Roch Marc Christian Kaboré, accordent une place de choix à l’identification des Burkinabè dans leur ensemble.

Il évoque les efforts consentis aussi bien pour l’établissement des documents d’identification des populations tels les actes de naissances et les cartes nationales d’identité. Mais reconnait-il, une identification à une échelle plus large passe par la réalisation d’infrastructures modernes à travers le territoire national.

Il a aussi salué le travail abattu par l’Office nationale d’identification (ONI) qui ne cesse de multiplier les initiatives pour satisfaire les citoyens en quête de documents d’identification pour les échéances électorales à venir. Christophe Joseph Marie Dabiré a traduit sa reconnaissance aux partenaires au développement, les organisations de la société civile et les autorités locales pour les actions menées dans ce sens.

Pour la poursuite des défis de la modernisation de l’état civil, poursuivra-t-il, des moyens seront mis à la disposition de l’ONI avec en point de mire, l’attente des Objectifs du Développement Durable. En effet, le Burkina Faso veut être au rendez-vous de 2030, année à laquelle la communauté internationale souhaite à travers l’initiative 16.9 voir appliquer dans tous les pays les monde une identité juridique pour tous, y compris l’enregistrement des naissances.

« Bâtir une infrastructure d’identification au service du bien public » c’est sous ce thème qu’est commémorée au plan national, cette Journée internationale de l’identité. A travers un colloque, les participants ont échangé autour de trois panels avec des sous-thèmes notamment l’état des lieux de l’identification au Burkina Faso, l’identification et déplacés et les enjeux du continuum entre identification et l’état civil.

Pour l’ensemble des intervenants à la cérémonie à savoir le Ministre de la Sécurité, Ousséni Compaoré, et le directeur général de l’ONI, Aristide Béré, l’importance de l’identification n’est plus à démontrée dans la sécurisation des personnes et des biens. De l’avis du directeur général, le Burkina Faso sous le leadership du Président Roch Marc Christian Kaboré, est « en train d’opérer une transformation radicale en matière d’identification et d’état civil. Cette transformation permettra à notre pays de faire un bond économique, d’une part, grâce à l’amélioration de la sécurisation des personnes et des biens à travers l’imputabilité qui est un préalable à l’essor de toute politique nationale de sécurité, et d’autre part, grâce au parachèvement de la sécurisation juridique des acteurs économiques et par ricochet de leurs investissements ».

Aristide Béré tout en se réjouissant des progrès enregistrés ces dernières années en matière d’identification des citoyens, a annoncé que le centre de production de cartes nationales d’identité de Fada sera opérationnel dès ce 18 septembre, ce qui portera à six le nombre de centres à savoir, l’Est, le Centre, le Centre-nord, le Nord, la Boucle du Mouhoun et le Sud-Ouest.

DCRP/Primature