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Friperies : Les femmes meilleures clientes

Publié le mercredi 26 août 2020 à 21h30min

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Friperies : Les femmes meilleures clientes

Au Burkina Faso, le commerce des articles importés fleurit depuis quelques années. On y trouve du tout, pour toutes les bourses. Des habits, des sacs et des chaussures. On rencontre les acteurs de cette activité sur les grandes artères de la ville de Ouagadougou où la clientèle est à portée de main. La ruée vers la friperie impacte le marché du prêt-à-porter. Des vendeurs se confient sur leur « business ».

Hermann Kafando, vendeur de vêtements de seconde main communément appelés « yougou-yougou » au quartier Tampouy

Je me suis lancé dans ce métier, il y a maintenant 5 ans. Au début c’était dur, mais aujourd’hui, je rends grâce à Dieu car mon activité m’apporte d’énormes satisfactions même si la pandémie du Covid-19 a un peu impacté mon chiffre d’affaires. Mes recettes s’élèvent à 100 000 F CFA par mois. Nous proposons à la clientèle une gamme d’articles dont des pantalons jeans, des jupes, des hauts légers encore en bon état et à des prix abordables allant de 1 500 à 2 000 F CFA. Les gens viennent de divers quartiers pour s’en procurer.

Notre particularité, c’est que nos articles sont plus résistants que le prêt-à-porter. Toutefois, notre présence en ces lieux n’est pas autorisée par la municipalité. « Tond na mana wana » (on n’a pas le choix). Au-delà de cela, je crains pour la sécurité des clients à cause de la proximité avec la voie. C’est pourquoi, j’accorde une attention particulière lorsqu’ils veulent garer leurs engins. Je veille personnellement à ce que les motos n’obstruent pas le passage des autres usagers. Cependant, nous sommes en train d’ériger une boutique pour nous installer convenablement.

Alassane Tassembédo, vendeur de sacs à la place de l’hôpital Paul-VI

C’est à défaut d’un travail stable que j’ai embrassé ce métier qui, du reste, est jalonné de difficultés. Nous sommes souvent interpellés par la police municipale pour la vente au bord de la voie. Souvent, elle confisque nos marchandises et même en présence des clients. Si on occupe ces lieux, c’est parce qu’on n’a pas les fonds nécessaires pour louer des magasins. Les prix s’élèvent à 52 000 F CFA. Outre le coût élevé de la location, on ne trouve pas facilement de boutique.

Mais pour l’instant, avec ce que je gagne comme recette, j’arrive à subvenir à mes besoins et à ceux de ma famille. Pourtant, avant mon revenu quotidien était meilleur. Il y a plusieurs raisons à cela. La plus importante concerne la forte concurrence que connait notre activité. Mes articles viennent de Lomé. Je vends plus les sacs à mains de femmes parce que c’est ce qui s’achète le mieux. Aussi, on y trouve des sacs de voyage ainsi que des sacs d’ordinateurs.

Ami Nikiéma, une passionnée de sacs importés

J’ai délaissé le prêt-à-porter parce que dans la friperie, tu peux t’offrir un sac et être la seule à l’avoir. A la différence des prêt-à-porter, ces sacs sont plus résistants et moins chers. Leurs prix varient entre 1 500 et 2 500 F CFA.

Propos recueillis par Aïssata Laure G. Sidibé
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