Les Nouvelles technologies de l’information et de la communication ne cessent de nous émerveiller. Que ce soit dans notre vie professionnelle, familiale ou sociale, la prégnance de ces appareils se fait de plus en plus grande. Aujourd’hui, il est de plus en plus question d’"e-service", d’"e-administration..." pour ainsi signifier l’application des technologies nouvelles dans l’administration et les divers services. De nos jours, il est certain que les pays ont eu le recul nécessaire qui les autorise à utiliser ces technologies à bon escient. Le ministère des Finances et du Budget ne veut pas rester en marge de cette évolution qualitative.

D’ailleurs, pouvait-il faire autrement quand on sait qu’il est le ministère de contrôle et de gestion par excellence ? C’est pour améliorer l’utilisation de ces technologies dans les affaires financières, que ce ministère organise du jeudi 22 au samedi 24 septembre 2005 un séminaire sur les NTIC. Ce séminaire, qui regroupe les cadres dudit ministère, en charge des questions informatiques que sont les membres du Comité directeur informatique (CDI) et du groupe du projet de Schéma directeur informatique (SDI), entre dans le cadre du processus d’élaboration du troisième schéma directeur.

En effet, c’est depuis le 22 mars 2005, que le ministère des Finances et du Budget a officiellement lancé sa mise en œuvre. Et c’est presqu’au même moment que le Comité directeur et le groupe du projet de schéma directeur ont été créés, par arrêté ministériel le 12 avril 2005. Depuis lors, le comité s’est mis au travail, et cela a permis la réalisation d’un certain nombre d’objectifs.

Le schéma directeur, selon le directeur des services informatiques du ministère des Finances et du Budget, Kisito Traoré, est un outil de gestion des données, qui permet le recensement, l’évaluation et la planification des finances. A terme, tous les services dudit ministère doivent être reliés en réseau pour faciliter la gestion des finances. Déjà, le secrétaire général, Noël Kaboré, s’est réjoui de l’expérience de son ministère en la matière, de la mise en œuvre des deux premiers schéma directeurs ayant permis d’atteindre des résultats encourageants.

"Les acquis de ce processus d’informatisation entamé depuis 1989 ont grandement contribué à améliorer la gestion des finances publiques en fiabilité, rapidité, et transparence", a-t-il précisé. Et Kisito Kaboré de citer en exemple le Système douanier automatisé (SYDONIA), qui permet, selon lui, aux transitaires et autres intervenants dans le domaine, d’accéder librement à un certain nombre de services et d’informations. Ce séminaire a pour objectif principal de bien outiller les membres du comité directeur et du groupe du projet de schéma directeur afin qu’ils puissent contribuer efficacement à la conception du système.

Aussi, ce sera l’occasion pour ces acteurs de se familiariser avec les concepts l’"e-gouvernance" et l’"e-administration", qui sont des possibilités offertes par les NTIC. Pour ce faire, des exposés-débats sur la question auront lieu les journées du jeudi et du vendredi, et les experts se réuniront en conclave à Kaya pour une réflexion approfondie.

Mais d’ores et déjà, Noël Kaboré se pose un certain nombre de questions quant à l’emploi des NTIC dans les activités de son ministère. Ces questions sont liées à la sécurité de la confidentialité des données, à la capacité de son ministère à faire évoluer de manière cohérente le système d’information, et surtout aux scénarios à envisager. En attendant, il espère que ce séminaire permettra de donner des réponses à ces questions.

Abdou Karim Sawadogo

Pascal Kané (stagiaire)

Observateur Paalga