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Gouvernance judiciaire au Burkina : « Un signe manifeste de maturité de la jeune démocratie », selon une OSC

Publié le jeudi 25 juin 2020 à 21h36min

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Gouvernance judiciaire au Burkina : « Un signe manifeste de maturité de la jeune démocratie », selon une OSC

Le Conseil d’information et de suivi des actions du gouvernement (CISAG) a donné sa lecture de la gouvernance judiciaire au Burkina et les prochaines élections, ce jeudi 25 juin 2020 à Ouagadougou, au cours d’une conférence de presse. Selon les conférenciers, la justice burkinabè montre qu’elle est à l’écoute des citoyens.

Depuis quelques semaines, le Burkina Faso vit au rythme des dossiers judiciaires qui suscitent l’attention de l’opinion. Il s’agit de l’affaire qui a conduit au mandat de dépôt de l’ancien ministre de la Défense nationale, Jean Claude Bouda ; la mise en cause du directeur général adjoint des douanes ; l’achat de 77 véhicules par le maire de la ville de Ouagadougou en passant par le dossier de la tentative d’extorsion de l’argent au maire par un magistrat et son présumé complice. « C’est une bonne guerre », estime le Conseil d’information et de suivi des actions du gouvernement (CISAG).

Selon cette Organisation de la société civile (OSC), l’évolution actuelle des dossiers judiciaires est « un signe manifeste de maturité de la jeune démocratie » du Burkina Faso. Si la justice burkinabè est arrivée à un tel stade, c’est grâce à certaines interpellations des institutions et des citoyens. C’est l’occasion pour le CISAG d’affirmer que « le jeu démocratique au Burkina Faso fonctionne bel et bien, en dépit des difficultés qui se dressent sur le chemin de son efficacité ».

Le président du Centre d’information et de suivi des actions du gouvernement (CISAG), Issiaka Ouédraogo

Toutefois, les conférenciers se veulent vigilants. « C’est une maturité qui doit sans cesse se forger sur le terrain de la pratique et ne jamais rien considérer comme totalement ou définitivement acquis », prévient le président du CISAG, Issiaka Ouédraogo.

Vote des déplacés internes

Les responsables du CISAG se sont également prononcés sur la tenue des élections de novembre 2020 (présidentielle et législatives). Ils ont appelé à un respect du calendrier afin d’éviter tout basculement « dans un trou noir politique et juridique ».

Une vue des journalistes à la conférence de presse

En tant qu’OSC, le CISAG invite tous les citoyens en âge de voter à se faire enrôler sur la liste électorale. Les conférenciers disent être préoccupés par la question du vote des déplacés internes. Ainsi, ils ont approché le ministère de l’Administration territoriale pour avoir d’amples informations. « Si d’ici novembre la situation s’améliore, les déplacés pourront repartir dans leurs localités pour les élections », telle a été la réponse qu’ils ont reçue.

Ces dernières semaines, le CISAG constate une recrudescence des cas de violences, d’agressions physiques et de meurtres dans plusieurs villes dont Ouagadougou. Issaka Ouédraogo et ses camarades ont profité de l’occasion pour interpeller les autorités compétentes. « Le CISAG demande un renforcement du dispositif de sécurisation en zone urbaine et péri-urbaine pour enrayer cette dangereuse spirale », a formulé le président du CISAG.

Cryspin Masneang Laoundiki
Lefaso.net

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