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Foire internationale du livre de Ouagadougou (FILO) : Quatre jours pour promouvoir le livre et la lecture

Publié le vendredi 22 novembre 2019 à 13h32min

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Foire internationale du livre de Ouagadougou (FILO) : Quatre jours pour promouvoir le livre et la lecture

Du 21 au 24 novembre 2019, Ouagadougou vibrera au rythme de la 15e édition de la Foire internationale du livre de Ouagadougou (FILO). La cérémonie d’ouverture a eu lieu ce jeudi 21 novembre 2019 en présence du Premier ministre Christophe Dabiré et de nombreuses autres personnalités.

Me Titinga Frédéric Pacéré, Monique Ilboudo, Adama Rosalie Tall, William N. Combary, ce sont là quelques-uns des écrivains les plus connus du Burkina Faso à avoir fait le déplacement au pavillon Soleil levant du SIAO pour l’ouverture officielle de la 15e édition de la Foire internationale du livre de Ouagadougou (FILO).
Et pour cette 15e édition, le thème retenu est « Littérature et promotion de la paix et de la sécurité ». Un thème qui fait écho à la situation sécuritaire que traverse le pays. « Cette 15e édition se veut une réponse des hommes de lettres et de culture au renforcement de la cohésion sociale et à la lutte contre l’extrémisme violent », a laissé entendre le ministre de la Culture, des arts et du tourisme, Abdoul Karim Sango.

Pour Monique Ilboudo, écrivaine invitée d’honneur de cette 15e FILO, il ne fait aucun doute en effet que la littérature est un excellent moyen de lutte contre l’extrémisme violent et un moyen de promouvoir la paix et ce à long terme. « Les mots, lorsqu’ils suscitent l’émotion, peuvent aider à changer les sociétés et à changer les hommes, les femmes. On n’écrit pas seulement pour aujourd’hui. On écrit aussi pour dans que dans 20, 30 ans, les écrits restent et servent à instruire les gens pour qu’on ne revive pas ce qu’on vit actuellement (…) Les écrivains peuvent apporter beaucoup aujourd’hui, mais surtout demain », a-t-elle soutenu.

Monique Ilboudo, écrivaine invité d’honneur de la 15e FILO

Le Premier ministre, Christophe Dabiré, patron de la cérémonie, tout en saluant la tenue de cette manifestation, reconnait que le livre contient toutes les connaissances que l’on peut acquérir à travers le monde et peut surtout inspirer dans la recherche de solutions pour la paix. « Dans le contexte actuel et en prenant le thème de cette 15e édition, nous constatons que nous avons besoin d’apprendre des autres. Il y a des pays qui nous ont devancé dans le domaine de la paix, de la sécurité, de la lutte contre le terrorisme et si nous lisons ces histoires, nous pouvons apprendre beaucoup de choses et voir comment affronter ces différentes questions avec la volonté de renforcer la résilience du peuple burkinabè. »

Cadre par excellence pour la promotion du livre et de la lecture, mais aussi cadre de concertations entre acteurs et professionnels du livre, la FILO est donc un rendez-vous incontournable pour les acteurs du domaine. La FILO a à son menu des panels animés par des écrivains, des universitaires et autres professionnels du livre sur des thèmes variés, des cafés littéraires, un atelier d’écriture, mais aussi des olympiades littéraires nationales, des dédicaces d’ouvrages, etc. La FILO, c’est aussi et surtout des expositions-ventes de livres de toutes sortes au pavillon Soleil levant du SIAO où les exposants espèrent faire de bonnes affaires durant ces quatre jours.

La cérémonie officielle d’ouverture de la FILO a aussi été l’occasion pour le ministre de la Culture, des arts et du tourisme de distinguer des personnalités qui se sont illustrées dans la promotion du livre à travers leurs œuvres.

Les femmes à l’honneur

Pour cette 15e édition, la FILO innove en mettant sur le devant de la scène deux écrivaines de renom burkinabè : Monique Ilboudo, première romancière du Burkina Faso, auteure de plusieurs essais, poèmes et romans dont l’un des plus connus est « Le mal de peau » et Adama Rosalie Tall, poétesse la plus connue des écoliers à travers ses poèmes dont le célèbre « Travaille donc petit écolier ». Une journée sera d’ailleurs dédiée à cette pionnière de la littérature pour enfants de notre pays. Outre ces femmes, d’autres écrivaines du Sénégal, de la France, du Canada ont fait le déplacement de Ouagadougou. A travers ce choix de mettre la femme à l’honneur, le ministère de la Culture espère amener les jeunes filles burkinabè à s’intéresser davantage à la littérature et à s’inspirer de leurs expériences.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 23 novembre 2019 à 15:16, par jeunedame seret En réponse à : Foire internationale du livre de Ouagadougou (FILO) : Quatre jours pour promouvoir le livre et la lecture

    Foire du livre de Ouaga ou Foire à Ouaga ? Foire du livre ou foire des costumes et colorations ? Aucun livre pour le décor. « Me Titinga Frédéric Pacéré, Monique Ilboudo, Adama Rosalie Tall, William N. Combary, ce sont là quelques-uns des écrivains les plus connus du Burkina Faso à avoir fait le déplacement au pavillon Soleil levant du SIAO pour l’ouverture officielle de la 15e édition de la Foire internationale du livre de Ouagadougou (FILO). »
    De grâce, prenez souvent plaisir à inviter et citer les nouveaux écrivains burkinabè même s’ils ne sont pas excellents. Ils ne sont pas connus parce que vous les négliger. Toutes vos éminentes personnes ont démarré quelque part. Pensez aux autres. Me Pacéré pourrait même faire preuve de sagesse en refusant certaines invitations maintenant. Monique Ilboudo ambassadrice vient-elle pour publicité, nostalgie ou financement de la FILO ? Pensez toujours aux écrivains émergents ; stimulez la créativité ; donnez la chance et la place aux nouveaux écrivains de briller. Il y a des premiers romans publiés même en anglais par des Burkinabè que vous refusez de mentionner. Il y a chaque année de nouveaux auteurs à applaudir. Mettez fin aux égoïsmes Faites un peu de partage. Pour la survie des livres et la durabilité des foires. Faites désormais une foire des écrivains toutes catégories du Faso ; FÉCAF.

  • Le 24 novembre 2019 à 11:50, par Abob En réponse à : Foire internationale du livre de Ouagadougou (FILO) : Quatre jours pour promouvoir le livre et la lecture

    Jeune dame seret, cette fois-ci, je suis d’accord, d’accord et d’accord avec toi. Tu as raison. On finit par croire que dans ce pays, il y a des gens indispensables ad vitam aeterman. Ce qui n’est d’ailleurs vrai nulle part ici bas ! Mais au Burkina, certains semblent convaincus d’être incontournables ou sont toujours présentés comme tels naïvement et/ou par calculs égoïstes.
    Nous devons accepter de dépasser nos égos parfois démesurés pour accepter que d’autres puissent exister et s’exprimer même s’ils ne font pas partie de notre nébuleuse.
    Dans le monde burkinabè de la culture et de la littérature principalement, on a l’impression que ce sont toujours les mêmes qui sont en lumière, tellement talentueux, tellement brillants, tellement sages, tellement patriotes... Jamais en retraite. C’est très bien. Pour autant, et tous les autres ? Qu’on leur donne aussi la possibilité d’exister et de s’exprimer. Sinon, qu’ils se donnent les moyens de s’exprimer pour ne pas disparaître dans l’oubli car en effet, il y a pas mal de jeunes pousses en littérature et/ou en expression artistique qui cherchent à émerger autant que faire se peut. A encourager aussi !

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