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Diabète au Burkina Faso : Plus d’un million de personnes touchées

Publié le samedi 16 novembre 2019 à 13h06min

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Diabète au Burkina Faso : Plus d’un million de personnes touchées

En prélude à la commémoration officielle de la Journée mondiale du diabète 2019, la Direction de la prévention et du contrôle des maladies non transmissibles en collaboration avec des ONG de lutte contre le diabète a tenu une rencontre d’information sur le diabète au profit des journalistes. C’était ce vendredi 15 novembre 2019 à Ouagadougou.

Maladie chronique non transmissible qui se caractérise par une élévation permanente du taux de sucre dans le sang, le diabète touche de plus en plus de personnes dans le monde. De 285 millions de personnes en 2010, ce sont 425 millions de personnes qui sont atteintes du diabète en 2017.

Au Burkina Faso, le nombre de diabétiques est en croissante augmentation et concerne toutes les couches sociales. C’est aujourd’hui plus d’un million de personnes qui sont touchées par cette maladie. Un chiffre qui serait en réalité beaucoup plus élevé, estime Dr Paulin K. Somda de la coordination des programmes maladies non transmissibles à la Direction de la prévention et du contrôle des maladies non transmissibles du ministère de la Santé.

Le diabète constitue d’ailleurs de plus en plus un motif fréquent de consultation dans les formations sanitaires et les patients arrivent malheureusement le plus souvent au stade déjà des complications. Pourtant, à en croire Dr Somda, si la maladie est diagnostiquée tôt, un traitement efficace peut être mis en place et le risque de complications sévères et coûteuses se réduit.

En effet, selon Inoussa Sawadogo de l’ONG Santé Diabète, le coût moyen de la prise en charge du diabète au Burkina Faso est de 60 000 F CFA en l’absence de toute complication. Un vrai souci donc pour les familles, quand on connait le niveau de vie des Burkinabè, d’où le thème « La famille et le diabète » retenu pour la commémoration officielle de la Journée mondiale du diabète ce samedi 16 novembre 2019.

A travers ce thème, il s’agit d’attirer l’attention sur l’impact du diabète sur la famille, ainsi que son rôle dans la gestion, les soins, la prévention des complications et l’éducation du malade. Et c’est aussi l’occasion pour les familles de s’informer sur les signaux d’alerte du diabète et déterminer leur propre risque de diabète de type 2 qui est le plus fréquent de tous les diabètes. Le diabète de type 2 représente 80% de tous les cas de diabète dans le monde et est évitable à 60%.

Les facteurs de risques du diabète

A en croire Dr Somda, il n’existe pas de cause précise pour le diabète, mais un ensemble de facteurs de risques non modifiables et modifiables. Il s’agit pour les facteurs de risque non modifiables de l’hérédité, de l’âge (à partir de 40 ans, il y a plus de risque de faire un diabète) et du sexe (les hommes sont plus touchés par le diabète que les femmes).

Les facteurs de risques modifiables sont ceux sur lesquels il est possible d’agir pour la prévention de la maladie. Ces facteurs sont la mauvaise alimentation, le surpoids, l’obésité, l’hypertension artérielle, le manque d’activité physique et la sédentarité.
« Pour éviter la progression du diabète de type 2, les populations doivent opérer des changements de comportements individuels et collectifs dans les habitudes et modes de vie au quotidien, notamment adopter une alimentation saine, pratiquer une activité physique régulière, maintenir un poids santé et arrêter le tabac », conseille Dr Somda.

Place de la famille dans la lutte contre le diabète

La place de la famille dans la lutte contre le diabète peut se situer à trois niveaux. Le premier niveau, c’est la prévention. 80% des cas de diabète peuvent en effet être évités en adoptant un mode de vie sain. Et cela commence à la maison pour tous les membres de la famille. « Il faut manger moins gras, moins sucré, moins salé, manger beaucoup de fruits, ne pas être sédentaire et se faire dépister régulièrement », indique Dr Somda.

Le second niveau, c’est la détection précoce du diabète. Il est important pour la famille de connaitre les signes précurseurs et les symptômes du diabète, afin d’agir rapidement. Le diagnostic rapide et le traitement précoce sont essentiels pour retarder et prévenir les complications liées au diabète.

La gestion du diabète constitue le troisième niveau d’intervention de la famille. La prise en charge du diabète nécessite un traitement quotidien, un suivi régulier, une alimentation et un mode de vie sain, ainsi qu’une éducation continue. Cette éducation aide la famille à comprendre la manière dont elle peut soutenir les personnes diabétiques dans la gestion quotidienne de leur maladie. Et c’est en cela que les efforts des organisations de la société civile appuyées par le ministère de la Santé sont à saluer.

Ces organisations permettent en effet aux personnes diabétiques et aux professionnels de la santé de mieux connaitre les effets bénéfiques de l’éducation thérapeutique sur la gestion du diabète à travers les sensibilisations et d’autres activités qu’elles mènent sur le terrain.

Dans le cadre de la commémoration de la Journée mondiale contre le diabète 2019, le ministère de la Santé, en collaboration avec l’ONG Santé diabète, le LION’S Club international et d’autres organisations de la société civile organise des séances de dépistages gratuits du diabète dans les régions de la Boucle du Mouhoun, des Cascades, du Centre-est, du Centre-ouest, de l’Est et du Nord du 14 novembre au 1er décembre 2019.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 17 novembre 2019 à 09:23, par kouka En réponse à : Diabète au Burkina Faso : Plus d’un million de personnes touchées

    Bonjour ! Je souhaite prompte rétablissement aux malades. Mais on doit mettre l’accent sur la lutte préventive en utilisant des aliments provenant de la transformation du souchet qui sont sans gluten. Cette plante peut contribuer à lutter activement contre cette maladie et il existe d’autres plantes également.
    Merci.

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