Porté par l’ONG Woord en Daad et l’université Driestar Educatief, le réseau international d’éducation chrétienne s’implante au Burkina Faso à travers ses partenaires de terrain que sont l’Association évangélique d’appui au développement (AEAD), l’Alliance des établissements scolaires et universitaires des évangéliques du Burkina Faso (AESEB), CREDO et Vision Africa. Ce consortium d’ONG ambitionne améliorer la qualité de l’éducation, former les enseignants, offrir des services de conseil en éducation et soutenir les politiques dans le secteur de l’éducation.

Selon Wim Boogaard, responsable de projet Education à Woord en Daad, le consortium compte travailler dans la durée afin d’opérer une transformation dans la vie des enfants afin d’en faire des citoyens productifs. Il a annoncé que sur la période 2018-2028, le projet va améliorer la qualité de l’éducation dans 8 000 écoles et toucher 800 000 élèves. Le consortium veut permettre à 300 000 d’entre eux d’avoir accès à des opportunités d’emploi décent.

Pour la mise au point, Jacob Jan Vreugdenhil a indiqué que le terme « chrétien » dans la dénomination du consortium ne signifie pas que celui-ci joue le rôle de missionnaire. Selon lui, il s’agit plutôt de servir aussi bien les écoles chrétiennes que laïques en partageant les valeurs chrétiennes. Dans la même logique, Ouédraogo Christophe, président du conseil d’administration de l’AESEB dira : « Nous ne faisons pas de discrimination dans nos écoles puisque nous voulons transformer les citoyens de ce pays de manière qualitative. Nous avons dans nos écoles, des élèves de toutes confessions religieuses ».

Selon Jacob Jan Vreugdenhil, représentant de la directrice de Woord en Daad, l’INCE est présent au Guatemala, au Népal, en Haïti, au Burkina Faso. Le projet prévoit s’installer dans dix pays dans les dix prochaines années. Déjà, le Bénin et la Sierra Leone sont dans le viseur. A l’instar du Burkina Faso, l’INCE veut s’attaquer aux causes profondes qui minent la qualité du système éducatif que de s’appesantir sur les symptômes.

« Le taux d’accès au primaire est de 92%, le taux d’achèvement, lui, tourne autour de 63%. Il y a donc 30% de déperdition entre la classe de CP1 et le CM2, ce qui pose des problèmes liés à la qualité de l’éducation », a déclaré le ministre en charge de l’Education, Stanislas Ouaro, qui a rassuré de la disponibilité de son département à collaborer avec le consortium pour relever les défis dans le secteur de l’éducation Le ministre se dit heureux d’accueillir ce consortium qui va travailler en tandem avec le gouvernement et contribuer à l’atteinte des objectifs en matière d’éducation.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net