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Rentrée académique 2019-2020 au Burkina : 2 000 étudiants seront orientés dans le privé

Publié le jeudi 3 octobre 2019 à 23h40min

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Rentrée académique 2019-2020 au Burkina : 2 000 étudiants seront orientés dans le privé

Pour la rentrée académique 2019-2020, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation a, ce jeudi, 3 octobre 2019 au cours de la conférence de presse du gouvernement, annoncé que 2000 nouveaux bacheliers seront orientés dans les instituts et universités privés.

Deux ministres étaient cette semaine devant les médias pour la bimensuelle conférence de presse du gouvernement. Il s’agit de Rémi Fulgance Dandjinou du département de la Communication, porte-parole du gouvernement, sur l’actualité nationale et du professeur Alkassoum Maïga qui a fait le point sur les offres de formation universitaire et sur l’érection des nouvelles universités.

Pour l’occasion, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Alkassoum Maïga, est revenu sur les résultats du baccalauréat 2019. Ainsi, rappelle-t-il , sur 110 513 candidats enregistrés au départ, 107 170 ont effectivement pris part à la composition avec à l’arrivée, 39 319 admis (toutes séries confondues). Soit un taux de succès de 36, 69%. La cartographie du taux de succès présentée par le ministre de tutelle indique que la région du Sud-ouest vient en tête avec un taux de 41, 96% d’admis. Elle est suivie du Sahel avec 40, 96% tandis que la région du Centre-nord est en queue de peloton avec 28, 71% de taux de succès au baccalauréat 2019.

La session de rattrapage, elle, a enregistré huit candidats avec, malheureusement, aucun admis.

Aujourd’hui, les regards sont tournés vers la rentrée académique et c’est ce à quoi s’attèlent les responsables du département en charge de la question. A ce sujet, le ministre Alkassoum Maïga explique que pour désengorger les universités publiques, le gouvernement va orienter 2000 bacheliers dans les instituts et universités privés.

‘’Nous avons fait le suivi de 114 instituts et universités privés, et neuf instituts peuvent être qualifiés comme étant de mauvaise qualité et un, comme de ‘’très mauvais institut’’ pour lequel, une lettre d’injonction de fermeture a été adressée’’, rassure, en substance, le ministre Alkassoum Maïga.

Toutes les régions dotées de centres universitaires ou d’universités dès cette rentrée

Il ressort également de son point qu’à ce jour, les trois centres universitaires régionaux ont été érigés en universités pleines. Il s’agit de Ouahigouya (région du Nord), Dédougou (Boucle du Mouhoun) et Fada N’Gourma (région de l’Est). 2017-2018 a vu l’opérationnalisation des Centres universitaires de Kaya (Centre-nord), Gaoua (Sud-ouest), Tenkodogo (Centre-est), Banfora (région des Cascades) et Dori (région du Sahel).

Pour cette année, 2019-2020, les deux dernières régions qui restent seront couvertes : Ziniaré (région du Plateau-central) et Manga (Centre-sud). Toutes les régions seront donc couvertes de centres universitaires et universités.
A en croire Pr Maïga, le gouvernement a fait dans l’anticipation, notamment par le recrutement d’enseignants pour assurer les cours dans ces Centres universitaires et universités déconcentrés.

Le sujet de l’Université virtuelle du Burkina Faso (UV-BF) est également revenu dans les préoccupations des journalistes, et sur ce point, Alkassoum Maïga a confié que la construction du siège n’est certes pas achevée, mais les activités démarreront cette rentrée à partir de l’IFOAD (Institut de formation ouverte à distance) avec un Master en cyber-sécurité, en collaboration avec l’Université Nazi Boni et l’Université virtuelle du Tchad.

« L’Université virtuelle est une université pleine. A ce jour, il y a sept universités, de type présentiel. Cette université (virtuelle) a deux fonctions : la première est de travailler comme étant une université pleine, la deuxième est d’être une université qui accompagne celles qui enseignent en présentiel », explique le ministre Maïga.

Autrement dit, poursuit-il, les cours de tous les enseignants pourraient être numérisés sur la plateforme de l’Université virtuelle. Ce qui veut dire qu’au stade de la vitesse de croisière, des étudiants qui doivent faire du droit à l’Université Ouaga II peuvent faire le choix de s’inscrire en présentiel à Ouaga II ou au virtuel en suivant le même cours que ceux des universités physiques de Ouaga II. En clair, l’étudiant peut donc rester dans sa localité pour prendre les cours (pour peu qu’il ait la connexion internet).

Affaire chef de corps du 23e RIC de Dédougou

Le ministre de la Communication, Rémi Fulgance Dandjinou, a, quant à lui, réagi à des sujets d’actualité. Ainsi s’est-il prononcé sur la situation qui prévaut dans la province du Bam (région du Centre-nord), en affirmant que le nombre de personnes déplacées qui ont élu domicile à Kongoussi (chef-lieu de province) est d’environ 19 mille. Il salue l’élan de solidarité des populations envers ces personnes en détresse et les efforts du gouvernement à travers le département en charge de l’action sociale et de l’action humanitaire.

Par le truchement d’une question, le ministre porte-parole du gouvernement s’est aussi prononcé sur l’affaire dite chef de corps du 23e RIC de Dédougou, née de l’attaque de Toéni (le 19 septembre) qui a coûté la vie à cinq soldats et pour laquelle, ce responsable militaire est soupçonné d’avoir été de connivence avec les terroristes. Le ministre s’est voulu prudent, demandant également de ne pas mettre la charrue avant les bœufs.

« Il a été relevé de ses fonctions, parce qu’on estime qu’il y a un certain nombre de dysfonctionnements qui sont de son ressort. Mais attention à ne pas jeter l’anathème sur quelqu’un, tant que les rapports n’ont pas été faits. C’est important de le dire. A ce que je sache, à ce jour, en dehors de ce qui a pu être dit sur les réseaux sociaux, les rapports des Forces armées ne l’incriminent pas sur quoi que ce soit pour l’instant. Les enquêtes vont se poursuivre », argue Rémi Fulgance Dandjinou, insistant sur la nécessité de rester zen face à de telles situations.

« Ça peut casser un homme et briser une carrière. Beaucoup de personnes connaissent la valeur de cet officier dans ce que nous avons connu ces trois dernières années », apprend le porte-parole du gouvernement, Rémi Fulgance Dandjinou.

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OL
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 3 octobre 2019 à 22:25, par Kouda En réponse à : Rentrée académique 2019-2020 au Burkina : 2 000 étudiants seront orientés dans le privé

    Envoyer 2000 étudiants dans les universités et instituts privés ? La boite de pandore est grandement ouverte et bonjour les abus et gabégie de tous genres. Certains pays africains nous ont dévancé sur cette voie et la pilule fut très amère pour leur population. La cause : techniques de détournement de fonds publics et corruption à grande échelle dans ce business d’envoie d’étudiants dans le privé par l’Etat.
    Wait and see.

  • Le 4 octobre 2019 à 08:59, par levieuxbaobab En réponse à : Rentrée académique 2019-2020 au Burkina : 2 000 étudiants seront orientés dans le privé

    Pour la rentrée académique 2019-2020, 2000 nouveaux bacheliers seront orientés dans les instituts et universités privés.
    1/ Comment se fera l’orientation dans les universités privées ?
    quelles sont les conditions à remplir ?
    2/ Vu le manque de place et le parcours du combattant pour assister aux cours dans les amphithéâtres de nos enfants, je dit bravo aux initiateurs de cette trouvaille. bravo au Gouvernement. Mais, seulement que cette initiative de se pérennise pas et que la constructions des universités dans nos régions ne tombe dans les oubliettes.

  • Le 4 octobre 2019 à 09:50, par le patriarche En réponse à : Rentrée académique 2019-2020 au Burkina : 2 000 étudiants seront orientés dans le privé

    Parfaitement d’avis avec le confrère KOUDA. Depuis très longtemps, les étudiants demandent la construction de d’amphithéâtres, mais cela n’attire guerre l’assentiment des autorités. De même, l’administration a besoin de bâtiments supplémentaires, aucune autorité n’en fait une priorité. Du coup, on assiste à une administration SDF : on loue par ci, demain on loue par là ; pour ce on dépense des milliards au profit des individus. Ainsi l’administration persiste dans le manque de bâtiment pendant que les individus-sangsues continent de s’enrichir sur son dos. Maintenant nait la phase nouvelle de la mafia : envoyer nos étudiants dans les instituts et écoles supérieurs privée dont vous êtes fondateurs ou actionnaires ; leur appliquer des scolarités colossales que vous virerez dans vos comptes. Ensuite, vous délaisserez l’Université publique pour pouvoir proliférer vos établissements dans toutes les régions du Burkina grâce aux capitaux que vous aurez détournés ou blanchis malicieusement . Conséquence, nous les goama, noraogo, kouka, zezouma et madou, on ne pourra plus scolariser. Oui, le système des hommes forts prime sur l’administration. Plus rien ne sera effectivement plus comme avant car, avant, c’était grave ; mais maintenant ça s’empire. Eh oui, nous n’avions pu su que ce slogan "PLUS RIEN NE SERA COMME AVANT" A DEUX significations. Bonne suite à vous les nouveaux anges !

    • Le 4 octobre 2019 à 19:06, par Sidnoma En réponse à : Rentrée académique 2019-2020 au Burkina : 2 000 étudiants seront orientés dans le privé

      Il y a des gens dans ce pays qui voient le diable même dans leur propre silhouette ! Ce gouvernement que vous voyez n’est pas aussi irresponsable :
      - Aujourd’hui, toutes nos 13 régions sont dotées d’universités ou de centres universitaires,
      - Le nombre étant toujours insuffisant, on y remédie en affectant certains étudiants dans les universités privées que l’état a pris soin de contrôler,
      - Ces affectations dans des établissements privés ont existé depuis belle lurette (au niveau du 1er et 2cd cycle), et c’est avec ce gouvernement que des boursiers fantômes ont été débusqués.
      De grâce, même si l’on n’aime pas le lièvre, reconnaissons quand même qu’il court très vite !
      Dieu bénisse le Burkina !

  • Le 4 octobre 2019 à 10:03, par le patriarche En réponse à : Rentrée académique 2019-2020 au Burkina : 2 000 étudiants seront orientés dans le privé

    Parfaitement d’avis avec le confrère KOUDA. Depuis très longtemps, les étudiants demandent la construction de d’amphithéâtres, mais cela n’attire guerre l’assentiment des autorités. De même, l’administration a besoin de bâtiments supplémentaires, aucune autorité n’en fait une priorité. Du coup, on assiste à une administration SDF : on loue par ci, demain on loue par là ; pour ce on dépense des milliards au profit des individus. Ainsi l’administration persiste dans le manque de bâtiment pendant que les individus-sangsues continent de s’enrichir sur son dos. Maintenant nait la phase nouvelle de la mafia : envoyer nos étudiants dans les instituts et écoles supérieurs privée dont vous êtes fondateurs ou actionnaires ; leur appliquer des scolarités colossales que vous virerez dans vos comptes. Ensuite, vous délaisserez l’Université publique pour pouvoir proliférer vos établissements dans toutes les régions du Burkina grâce aux capitaux que vous aurez détournés ou blanchis malicieusement . Conséquence, nous les goama, noraogo, kouka, zezouma et madou, on ne pourra plus scolariser. Oui, le système des hommes forts prime sur l’administration. Plus rien ne sera effectivement plus comme avant car, avant, c’était grave ; mais maintenant ça s’empire. Eh oui, nous n’avions pu su que ce slogan "PLUS RIEN NE SERA COMME AVANT" A DEUX significations. Bonne suite à vous les nouveaux anges !

  • Le 4 octobre 2019 à 10:24, par Kpièrou En réponse à : Rentrée académique 2019-2020 au Burkina : 2 000 étudiants seront orientés dans le privé

    Dans votre article "Toutes les régions seront donc couvertes de centres universitaires et universités". Mais quand on lit attentivement, la région des Cascades (Banfora) ne dispose pas de centre universitaire. Est-ce une erreur, ou une affirmation hâtive ?

  • Le 4 octobre 2019 à 12:26, par caillou En réponse à : Rentrée académique 2019-2020 au Burkina : 2 000 étudiants seront orientés dans le privé

    La région des Cascades a son centre universitaire et c’est le Prof Longin Somé qui est le chargé de mission. Donc rassurez-vous.

  • Le 4 octobre 2019 à 12:27, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Rentrée académique 2019-2020 au Burkina : 2 000 étudiants seront orientés dans le privé

    - Kouda, vieuxbaobab et patriarche, vous aussi ! Si on dit universités privés, c’est que c’est du bon !! Le ministre sait ce qu’il fait et il ne va pas envoyer des Étudiants dans les universités de Kokoï, Doumakélé, Babirka-Ndemoa, Boussoukoula ou Bartiébougou !!! Vous aussi !!!

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 4 octobre 2019 à 15:02, par Nviinou En réponse à : Rentrée académique 2019-2020 au Burkina : 2 000 étudiants seront orientés dans le privé

    Koro mais je suis surpris ! Et les universités que tu as construites dans ces villages ? Tu ne veux pas d’étudiants ? Koro mon village c’est Doumakélé entre Pompoï et Datomo, et mes parents m’ont dit que tu y est venu avec tes paysans pour cnstruire une univesité scientique là-bas. Vrai ou faux mon Koro ?

  • Le 5 octobre 2019 à 17:41, par Jean Lefebvre Travaye En réponse à : Rentrée académique 2019-2020 au Burkina : 2 000 étudiants seront orientés dans le privé

    Bravo. Jean Lefebvre travaille pour vous. Non ! Le gouvernement travaille pour vous, instituts prives. 2000 etudiants envoyes dans les universites privees. Si meme par convention, on doit payer 300.000 F pour chaque etudiant et sur 4 ans, ca fait combien ? D’ abord sur un an, ca fait 600 millions en un an. Il faut combien pour construire des batiments supplementaires ? Arretez de subventionner les universites privees, vos etablissements construits par vous. Vous allez precipiter une autre insurrection a ce rhythme, la. Ayez pitie de ce pays, la. Ne tuez pas la poule aux oeufs d’ or

  • Le 13 octobre 2019 à 14:37, par Lionne blessée En réponse à : Rentrée académique 2019-2020 au Burkina : 2 000 étudiants seront orientés dans le privé

    On aura beau misé sur l’éducation la formation des jeunes mais à quoi ça sert si on formes les jeunes pour les mettre ensuite au garage ?le gouvernement forme des jeunes pour la forme et non pour consommer or soyons tous d’accord qu’on produits pour consommer !les jeunes finissent leur formation et ne sont pas fichu d’avoir un bon travail pour subvenir à leur besoin c’est désolant. Pensez y bien
    Cet argent pourrait servir à financier plusieurs jeunes pour l’auto emploi.

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