Il est 9h à notre arrivée au marché de bétail de Dori, ce 9 août. Le marché est bondé de monde et il est très difficile de se frayer un chemin. Dans cette cacophonie de bêlements et de cris des vendeurs mélangés aux vrombissements des motos des camions, nous croisons un revendeur du nom d’Ousmane Dicko. « Je suis venu depuis 6h du matin. J’avais 20 moutons ; il m’en reste deux. Mes moutons ont été vendus entre 75 000 et 175 000 F ». Sur chaque animal vendu, il gagne entre 2 500 et 20 000 F CFA.

Un peu plus loin, nous voilà en compagnie de Hamidou Diallo, un habitant de Gorgadji. Lui qui avait prévu 50 000 F CFA pour se procurer le mouton à immoler le jour de la fête, se dit très déçu. « Les prix sont très élevés », a-t-il constaté. Il a finalement obtenu un animal, qu’il estime « de moyenne corpulence », à 70 000 francs.

Alfred Kiendrébéogo, lui, est venu se procurer des bœufs et des moutons. Il a payé ses moutons entre 150 000 et 175 000 francs, et un bœuf à 500 000 francs. Selon Sékou Dicko, le président du marché de bétail, les animaux coûtent plus cher que l’année dernière. Il nous confie que le plus gros mouton a été acheté à 300 000 F CFA il y a une semaine, et il a été convoyé vers la Côte d’Ivoire.

Il précise qu’il y a certains villages qui n’ont pas pu amener leurs animaux au marché à cause de la situation sécuritaire.
A 12h30, de gros camions embarquaient des moutons et des bœufs pour Kaya, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso.

Daoula Bagnon
Correspondant de Dori