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Région de l’Est : Les acteurs de la Maîtrise d’ouvrage publique évaluent les actions

Publié le jeudi 8 août 2019 à 23h44min

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Région de l’Est : Les acteurs de la Maîtrise d’ouvrage publique évaluent les actions

La session 2019 de la Maîtrise d’ouvrage publique (CLUSTER MOP) de la région de l’Est s’est tenue à Fada N’Gourma (chef-lieu de la région), le lundi, 29 juillet 2019 et le mardi, 6 août 2019. Cette session, conjointement organisée par trois intervenants dans la MOP au niveau de la région, à savoir la Cellule d’appui à la décentralisation et à la participation citoyenne (CADEPAC), le Programme décentralisation et développement communal (PDDC) et le Projet de sécurité alimentaire dans l’Est du Burkina Faso (PSAE), avait pour principal objectif de contribuer à améliorer les performances des collectivités territoriales en matière de maîtrise d’ouvrage publique (MOP) dans la région de l’Est et favoriser la synergie entre les intervenants au niveau de la MOP dans ladite région.

Tribune de production et d’échanges entre acteurs, la session s’est déroulée par des communications, des travaux de groupes et séance plénière suivis d’une présentation du bilan du cluster et des perspectives. L’objectif général, c’est de contribuer à améliorer les performances des collectivités territoriales en matière de maîtrise d’ouvrage publique (MOP) au niveau de la région de l’Est et favoriser la synergie entre les intervenants au niveau de la MOP dans la région de l’Est.

Selon le président, le gouverneur de la région de l’Est, représenté à la cérémonie par le secrétaire général du gouvernorat, débuté en 2017 par le PDDC et le PSA, le Programme décentralisation et participation citoyenne (DEPAC), à travers la CADEPAC, s’est joint à cette session de 2019. Cela est la preuve du dynamisme de la synergie entre partenaires intervenant au niveau de la région notamment dans le secteur de la Maîtrise d’ouvrage publique (MOP). L’autorité a exhorté les collectivités territoriales bénéficiaires de cette approche, à saisir l’opportunité pour discuter de leurs préoccupations et d’en tirer le maximum de profit aux fins d’améliorer leurs performances dans ce domaine.

Le secrétaire général du gouvernorat a également, à l’ouverture des travaux, expliqué que l’exercice de la MOP est désormais dévolu aux collectivités territoriales, conformément au Code général des collectivités territoriales qui dispose que celles-ci ont en charge l’identification, la planification, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation des actions de développement local.

« De manière pratique, l’exercice efficace de cette compétence exige des efforts conjugués de tous les acteurs notamment, les collectivités territoriales, l’Etat et les partenaires techniques et financiers intervenant dans le domaine dans une chaîne de complémentarité et de synergie. Dans ce processus, on note déjà depuis quelques années que d’importants progrès sont observés dans la conduite du processus grâce aux diverses contributions des acteurs. Mais comme on peut le constater, le plein exercice de la maîtrise d’ouvrage publique locale exige de la part des acteurs, non seulement des efforts inlassables en matière de concertation, mais également de mise à jour des connaissances afin de s’adapter à la réglementation sans cesse évolutive dans ce domaine », estime le représentant du gouverneur.

Il a aussi déclaré qu’en matière d’élaboration des dossiers de base de la MOP, les acteurs font preuve de résultats fort encourageants. Cependant, il relève que l’exécution et le suivi des ouvrages demeurent problématiques dans bien des cas, ce qui affecte la qualité des ouvrages réalisés.

« C’est dans le but de répondre à cette préoccupation que la présente session se penche sur le suivi de l’exécution des marchés publics des Collectivités Territoriales notamment les marchés de travaux. Il s’agit pour vous, acteurs impliqués dans la chaîne de la MOP, d’identifier les difficultés liées aux sous-étapes du processus, de proposer des éléments de solutions et de prendre des résolutions ou recommandations dont la mise en œuvre contribuera à améliorer les performances des Collectivités Territoriales dans ce domaine », situe le mandataire du président de l’activité.

Même dynamique pour la représentante des partenaires techniques et financiers, Adeline Compaoré, pour qui, le développement se fait avec les acteurs à la base. Le code général des collectivités territoriales au Burkina Faso préconise que ces dernières sont les maîtres des actions de développement, précise-t-elle.
« Malgré les avancées significatives enregistrées dans la conduite de la MOP au niveau de la région, l’un des défis majeurs que vous devriez relever, demeure le suivi des chantiers afin d’assurer la qualité des ouvrages, d’où la thématique abordée à cette session », recommande Mme Compaoré, rassurant que les partenaires techniques et financiers sont prêts à accompagner les collectivités pour relever le défi.

« Dans un contexte marqué par la rareté des ressources et où tout est urgent et prioritaire à la fois, il importe que l’ensemble des intervenants unissent leurs efforts pour une synergie d’action et une optimisation du peu de ressources dont on dispose. C’est dans ce sens que nous avions mutualisé nos efforts pour permettre à l’ensemble des collectivités territoriales de la région de participer à ce cadre de concertation pour discuter des préoccupations auxquelles elles font face dans le suivi de l’exécution des marchés publics en général et celui des marchés de travaux en particulier », expose-t-elle.

Elle invite les autres projets et programmes qui interviennent dans la MOP, à rejoindre le groupe pour fédérer les efforts en vue d’élargir les discussions à d’autres thématiques pour les prochaines années. « La mutualisation des efforts permettra la mise à niveau régulière des acteurs des collectivités territoriales dans la MOP », plaide la représentante des partenaires techniques et financiers, Adeline Compaoré.

La MOP est réalisée grâce à l’effort conjugué de plusieurs acteurs, notamment les élus locaux, les agents de l’administration des collectivités territoriales, les agents des services techniques déconcentrés de l’Etat, les partenaires techniques et financiers et les prestataires/entrepreneurs. L’expérience du Cluster MOP de la région de l’Est a montré, depuis sa mise en place en 2016, des acquis tant sur le plan de la communication entre acteurs que sur le plan des partages de documents et d’expériences de gestion du processus de la MOP.

Cette session 2019 élargie à l’ensemble des collectivités est conjointement financée par le Projet d’appui à la sécurité alimentaire dans l’Est du Burkina Faso (PSAE), le Programme décentralisation et développement communal (PDDC) et le Programme décentralisation et participation citoyenne (DEPAC).

Le Programme décentralisation et développement communal (PDDC) relève de la coopération coopération germano-burkinabé et a pour objectif principal de faire en sorte que les collectivités territoriales fournissent à la population des services axés sur leurs besoins. Le PDDC a structuré ses actions autour de quatre champs d’action : le renforcement de capacités des acteurs centraux et déconcentrés, la démocratie locale, le renforcement de capacités des acteurs locaux, les finances locales.
Le Projet d’appui à la sécurité alimentaire dans l’Est du Burkina Faso (PSAE), lui, a pour objectif principal, l’amélioration de la sécurité alimentaire des populations de l’Est du Burkina, en développant leurs capacités de résilience face aux changements climatiques et aux aléas économiques.

Le PSAE intervient sur une durée de cinq ans dans l’ensemble de la région administrative de l’Est du Burkina Faso, soit dans les 27 communes des cinq provinces. Il repose sur une approche territoriale intégrant les collectivités territoriales et les acteurs locaux du développement agricole (organisations professionnelles, associations, etc.) à travers plusieurs niveaux d’action dont le financement et l’appui à la maitrise d’ouvrage d’infrastructures d’appui à la sécurité alimentaire.

Quant au Programme décentralisation et participation citoyenne (DEPAC), phase II, il est un prolongement des acquis de la Coopération suisse au Burkina. Il s’inscrit dans les priorités nationales en matière de développement et de la décentralisation et accompagne 26 communes et quatre régions (Est, Centre-Ouest, Sahel et Nord) dans la conduite de leur développement et a pour finalité de rendre les communes et les régions capables de fournir des meilleurs services publics, améliorant la qualité de vie des hommes et des femmes et facilitant les activités économiques.

Trois mandataires sont en charge de la mise en œuvre de la phase dont le Consortium GAC (GEDES-Acade-CAGECT BC) à travers la Cellule d’appui à la décentralisation et à la participation citoyenne (CADEPAC). Une des missions de la CADEPAC dans la région de l’Est est d’accompagner seize collectivités territoriales (quinze communes plus le Conseil Régional) à la mise en œuvre de leurs Plans locaux de développement et à la maîtrise d’ouvrage.

Soumaila Sana

Lefaso.net

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