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VIIIème Traité d’Amitié et de Coopération (TAC) : « L’exploitation clandestine » des mines préoccupe les deux pays

Publié le mercredi 31 juillet 2019 à 23h24min

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VIIIème Traité d’Amitié et de Coopération (TAC) : « L’exploitation clandestine » des mines préoccupe les deux pays

Au terme de cinq jours de travaux, les rideaux sont retombés, ce mercredi, 31 juillet 2019 à Ouagadougou, sur le huitième Traité d’Amitié et de Coopération (TAC) Burkina Faso-Côte d’Ivoire. Nous vous proposons le communiqué qui a sanctionné ce rendez-vous.

Le 31 juillet 2019, s’est tenue à Ouagadougou, sous la co-présidence de Leurs Excellences Messieurs Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire et Roch Marc Christian KABORE, Président du Burkina Faso, la huitième Conférence au Sommet des Chefs d’Etat du Traité d’Amitié et de Coopération entre la République de Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.

La délégation ivoirienne était conduite par Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, accompagné de Monsieur Amadou GON COULIBALY, Premier Ministre, et des membres du Gouvernement ivoirien.

La délégation burkinabè était conduite par Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, accompagné de Monsieur Christophe Joseph Marie DABIRE, Premier Ministre, et des membres du Gouvernement burkinabè.

La liste des deux délégations est annexée au présent communiqué.

En prélude à cette Conférence au Sommet, les experts des deux pays se sont réunis, du 27 au 29 juillet 2019. La Conférence a également été précédée par le Conseil Conjoint de Gouvernements, le 30 juillet 2019.

Au cours de ce Sommet, les deux Chefs d’Etat ont procédé à l’évaluation de la mise en œuvre des décisions et recommandations, issues de la septième Conférence au Sommet, tenue à Yamoussoukro le 27 juillet 2018.

Les Chefs d’Etat se sont penchés en particulier sur des thématiques stratégiques et prioritaires axées sur des questions de sécurité et de lutte contre le terrorisme, de migration, de coopération transfrontalière, de coopération dans le domaine des mines, de coopération en matière d’énergie et de coopération dans le domaine des transports.

Concernant la question de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme, la Conférence s’est félicitée de la mise en œuvre satisfaisante du Mémorandum d’Entente sur la Coopération des services de sécurité de la République de Côte d’Ivoire et du Burkina Faso, signé à Ouagadougou le 18 juillet 2017. Elle a appelé au renforcement et à la mutualisation des efforts en matière de prévention et de lutte contre le terrorisme.

En ce qui concerne la lutte contre la traite des enfants, les Parties se sont félicitées des mesures législatives et règlementaires prises et des actions menées de part et d’autre pour réduire ce fléau.
Elles ont également pris l’engagement de renforcer les dispositifs nationaux de surveillance et de vigilance sur la traite et les pires formes de travail des enfants et de coopérer pour démanteler les réseaux de trafiquants, poursuivre et punir les auteurs et les complices.

Elles ont également convenu de renforcer les textes législatifs et règlementaires pour les adapter au nouveau contexte.

La Partie burkinabé a été informée par la Partie ivoirienne de l’élaboration par la Côte d’Ivoire d’un nouveau plan d’actions pour la période 2019- 2021.
Dans ce cadre, les parties s’engagent à :
1- Elaborer et mettre en œuvre une procédure plus systématique de recherche parentale et de réinsertion des enfants victimes dans leurs familles d’origine ;
2- Poursuivre et condamner les auteurs de cas de traite.
3- Identifier les zones à risque de la traite des enfants dans chaque Etat pour élaborer une cartographie des interventions en vue de démanteler les réseaux de traite d’enfant.

Concernant la situation des ex-occupants du Mont Péko, la Conférence a réitéré l’impérieuse nécessité de régler définitivement cette question. A cet égard les Chefs d’Etat ont instruit les Ministres concernés à l’effet de prendre des mesures diligentes pour parvenir aux objectifs fixés.

Pour ce faire, les Parties se sont engagées à rechercher ensemble les ressources nécessaires avant fin 2019, pour procéder au recensement des ex-occupants du Parc National du Mont Péko.

Dans le domaine des mines, les Chefs d’Etat ont inscrit la lutte contre l’exploitation clandestine des mines à petite échelle comme une priorité en raison de ses impacts négatifs croissants, notamment sur la santé, l’environnement et l’économie agricole. Ils ont convenu de circonscrire ce fléau à travers l’adoption de cadres juridique et institutionnel appropriés et la mise en œuvre d’actions vigoureuses.

Dans le domaine de la coopération énergétique, les Chefs d’Etat ont noté une baisse de la fourniture d’énergie électrique de la Côte d’Ivoire au Burkina Faso, avec une puissance moyenne de 63 MW entre janvier et juin 2019. Ils ont réaffirmé leur engagement d’augmenter cette puissance au-delà de l’objectif de 90 MW, afin de satisfaire également la demande du secteur minier.

Les Parties se sont félicitées de l’excellence de la collaboration entre la Société Nationale Burkinabè d’Hydrocarbures (SONABHY) et la Société Ivoirienne de Raffinage (SIR). Elles ont cependant noté que, du fait de contraintes d’ordre technique et financier, la SIR n’a pas pu satisfaire l’entièreté des commandes de la SONABHY sur la période allant du 1er août 2018 au 19 juillet 2019. Avec la normalisation de la situation de la SIR, la Conférence invite les deux partenaires à œuvrer à la satisfaction des besoins de la SONABHY.

Concernant la Réhabilitation du Chemin de fer Abidjan-Ouagadougou-Kaya et son prolongement à Tambao, les Chefs d’Etat ont réaffirmé leur volonté de permettre le démarrage immédiat des travaux. Ils ont, par conséquent instruit les Ministres en charge des Transports à adresser une lettre, dans les meilleurs délais, à SITARAIL pour répondre aux préoccupations soulevées par ladite société.

Dans le cadre de la poursuite des efforts de fluidité du transport routier sur le corridor Abidjan-Ouagadougou, les Chefs d’Etat ont convenu de poursuivre la mise en œuvre des actions déjà engagées en vue de lever les entraves à la libre circulation des personnes et des biens.

Ils se sont également félicités de l’opérationnalisation de l’interconnexion des systèmes informatiques douaniers en vue de la gestion électronique du transit entre les deux pays.

S’agissant des questions relatives au transport maritime, les Parties se sont accordées sur la mise en place d’un cadre de concertation au niveau ministériel pour examiner les questions liées à la tendance baissière du trafic burkinabè au Port Autonome d’Abidjan (PAA).

Les Chefs d’Etat ont invité les acteurs du secteur portuaire à travailler à satisfaire la requête pour l’obtention d’un quai dédié au passage des marchandises en transit pour le Burkina Faso et à faciliter son admission en son sein.

La requête d’un quai dédié au passage des marchandises en transit pour le Burkina Faso el sa participation au Conseil d’Administration du PAA seront discutées au cours des travaux dudit cadre de concertation.

La Conférence a salué l’application, par l’Aéroport d’Abidjan d’une réduction de 30% des coûts de l’assistance en escale au profit des compagnies africaines qui desservent Abidjan, dont Air Burkina depuis le mois de juin 2019.

Les Parties se sont engagées à œuvrer pour accroitre la compétitivité des compagnies aériennes nationales respectives et à renforcer leur coopération en matière de transport aérien afin d’augmenter le trafic passagers et marchandises entre les deux pays.

Aux termes des travaux, trois (03) accords ont été signés dans les domaines des frontières, des mines et géologie et dans le domaine de la protection des enfants. Par ailleurs, les Chefs d’Etat se sont réjouis de la signature de huit autres accords en marge des travaux du Conseil Conjoint de Gouvernements.

Ils ont également adopté des dispositions visant l’optimisation du cadre de mise en œuvre et de suivi du TAC de même que la périodicité des rencontres des organes statutaires. Ainsi, la Conférence au Sommet des Chefs d’Etat se tiendra chaque deux (2) ans et la réunion du Comité de supervision annuellement, précédée de la réunion du Comité conjoint de suivi et d’Evaluation. Toutes ces mesures devraient entrer en vigueur après la tenue de la Conférence au Sommet du TAC à Yamoussoukro en juillet 2020.

Les Chefs d’Etat ont salué la tenue effective, en marge de la Conférence au Sommet, de la deuxième édition du Forum des Hommes d’affaires ivoiriens et burkinabè et de la première édition des Journées Culturelles et Artistiques ivoiro-burkinabè.

En outre, ils se sont réjouis de la tenue de la 6ème édition du Forum AFRICALLIA du 12 au 14 juin 2019, à Abidjan en République de Côte d’Ivoire.

Enfin, les Chefs d’Etat ont décidé de l’organisation en juillet 2020 à Yamoussoukro de la 9ème Conférence au Sommet du Traité d’Amitié et de Coopération entre la République de Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.

Fait à Ouagadougou, le 31 juillet 2019

Pour le Burkina Faso

Roch Marc Christian KABORE
Président du Faso

Pour la République de Côte d’Ivoire

Alassane OUATTARA
Président de la République

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Vos commentaires

  • Le 31 juillet 2019 à 19:38, par Ka En réponse à : VIIIème Traité d’Amitié et de Coopération (TAC) : « L’exploitation clandestine » des mines préoccupe les deux pays

    Bravo aux deux nations. Souvent je me pose la question si l’Afrique peut-elle sauter des étapes pour accélérer son développement et s’imposer comme le royaume de l’innovation ? Aujourd’hui je réponds que ‘’OUI,’’ car ce TAC est une bonne création qui reste un tronc solide pour les attentes des avancés des deux pays. Beaucoup me diront qu’est-ce que j’en sais de ce TAC ? Mais lorsqu’on veut faire un commentaire, il faut s’assurer de maîtriser le sujet et non réagir de façon épidermique. Conseiller technique au développement de mon pays, avec d’autres, et ceux de la CI, nous avons œuvré pour la création de ce TAC. Je pouvais me permettre de vous faire l’historique de sa création, mais tout a été ou presque dit à ce sujet. Que la jeune génération des deux pays prenne soin du TAC pour la soudure des deux pays.

    • Le 1er août 2019 à 11:01, par Enfant Yode de Reo En réponse à : VIIIème Traité d’Amitié et de Coopération (TAC) : « L’exploitation clandestine » des mines préoccupe les deux pays

      Feu Thomas Sankara et son equipe d’abtant ont rendu possible l’acuell TAC,. Reconnue comme un visionnaire et panafricaniste,nos dirigeants sous la revolution bataille pour le rendre effectif. Laurent Koudou Gbagbo l’avaus si bien compris en en rezctivant le TAC lors de la crise. Que Fasonet nous fasse l’historique du TAC zfin que notre population puissr comprendre les realites sociopolitiques de leurs pays.

      • Le 1er août 2019 à 12:51, par Ka En réponse à : VIIIème Traité d’Amitié et de Coopération (TAC) : « L’exploitation clandestine » des mines préoccupe les deux pays

        Enfant Yode de Réo : Merci de rappeler le peuple Burkinabé que les objectifs de la révolution inachevée de l’idéologue Thomas Sankara restés dans ses tiroirs, ont étés révisés et améliorés pour l’avancer de notre pays par le CDP, comme le MPP dont son programme présidentiel était un copier-coller des objectifs de la révolution. Parlant l’historique du TAC, tu as complètement raison que le farouche combattant du multipartisme du continent Africain qui est Laurent Koudou GBAGBO, l’ennemi numéro un du feu Houphouët Boigny, est vraiment le grand acteur de du TAC. On me disait, ’’toi Ka qui était membre de soutient a GBAGBO pour le multipartisme, et qui l’a accueilli à la frontière pour son exile, va le convaincre pour qu’il active rapidement pour le TAC.’’ Raconter l’historique du TAC né au Burkina sans parler de Laurent Koudou GBAGBO, sera une historique vide. Oui Thomas Sankara était un visionnaire, et dans son objectif du TAC ne s’arrêta pas seulement entre le Burkina et la Cote d’Ivoire, mais aussi du GHANA de son ami Rawlings, le Togo Excet.. C’est pourquoi un internaute m’a demandé de raconter l’historique du TAC et je me suis abstenu, car je refuserai la paternité du TAC a un seul individu en ayant participé a sa création. Merci de remuer cette plaie avec un couteau qui fera rougir a ceux qui donnent la paternité du TAC a une seule personne.

  • Le 31 juillet 2019 à 23:44, par caca En réponse à : VIIIème Traité d’Amitié et de Coopération (TAC) : « L’exploitation clandestine » des mines préoccupe les deux pays

    Ka, raconte nous l’histoire de la création de ce TAC. Je suis à l’écoute et sans rancune.

    • Le 1er août 2019 à 11:10, par Ka En réponse à : VIIIème Traité d’Amitié et de Coopération (TAC) : « L’exploitation clandestine » des mines préoccupe les deux pays

      Non caca tu n’auras pas cette occasion : Car, il fallait me lire à ce sujet lors de la rencontre du TAC à Yamoussoukro en 20218. Je ne peux te raconter la naissance du TAC qui, un projet qui a commencer en 2006 et concrétiser en 2008 par les deux chefs d’états de l’époque : Des hommes de bonne foi, allant des personnes nommées en ordre de mission dans nos ministères des affaires étrangères au Burkina et en Cote d’Ivoire qui ont œuvré pour sa naissance, dont je ne peux pas citer des noms sans être sanctionner par Lefaso.net qui suit à la lettre la déontologie journalistique, et qui nous oblige de ne pas citer des noms de certaines personnes concernées. La vérité de Ka passe par les faits réels comme ces rencontres à plusieurs reprises des personnes dont je pouvais citer les noms avec fierté qui ont abouti à la naissance du TAC en 2008. Tu vas te contenter simplement des informations avec des raccourcis sur le web. Merci de lire.

  • Le 1er août 2019 à 07:15, par Koumbem Tipousga En réponse à : VIIIème Traité d’Amitié et de Coopération (TAC) : « L’exploitation clandestine » des mines préoccupe les deux pays

    Bonjour.

    Le cas de l’autoroute a été oublié. Pourquoi ? Projet mort né ?

  • Le 1er août 2019 à 08:23, par Omer En réponse à : VIIIème Traité d’Amitié et de Coopération (TAC) : « L’exploitation clandestine » des mines préoccupe les deux pays

    C’est quoi les retombés du TAC pour les deux pays ? A t-on besoin de ce cirque pour dire à la fin que la rencontre a permis à Sidwaya et à fraternité-matin de renforcer des liens ? L’amour des burkinabés est tellement illimité pour la Côte-d’Ivoire que toutes les occasions sont bonnes pour s’y rende et tellement heureux de les recevoir. Malheureusement personne ne peut dire combien cela nous coûte après et donner les résultats tangible qu’on peut obtenir. Et quand ils n’ont pas de réponse et te diront que tu n’est pas dans le secret de la chose donc incapable de comprendre.

  • Le 1er août 2019 à 10:23, par NOMAR En réponse à : VIIIème Traité d’Amitié et de Coopération (TAC) : « L’exploitation clandestine » des mines préoccupe les deux pays

    On veut de vrais chiffres concret qui montrent les réalisations des projects et le taux des réussites.

    On est fatigue des trop parler avec des promesses de meilleur délai, bla bla bla, vraiment une lapidation de l’argent public avec ces voyages inutiles.

    CONCRETISER CHEFS D’ETATS !!!!!

  • Le 1er août 2019 à 11:28, par Sacksida En réponse à : VIIIème Traité d’Amitié et de Coopération (TAC) : « L’exploitation clandestine » des mines préoccupe les deux pays

    Dabord, l’exploitation clandestine se fait par ce que le secteur est tres mal organiser, on entend des discours et des "affaires mauseabonds" comme celle du "charbons fins" ; et de surcroit des cadres et travailleurs du Ministere des Mines manques de materiels et d’outils necessaires et utiles pour travailler. Que Dieu aide ma patrie. Salut.

  • Le 1er août 2019 à 12:21, par Pathe Diallo En réponse à : VIIIème Traité d’Amitié et de Coopération (TAC) : « L’exploitation clandestine » des mines préoccupe les deux pays

    Nous demandons des éclaircissements sur le projet d’auto route qui me semble plus faisable et rentatble pour les deux pays. Le communiqué n’en parle pas ! est-ce un abandon ? quelqu’un peut il nous éclairer.

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