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Traité d’amitié et de coopération (TAC) 2019 : Le président Alassane Ouattara élevé à la dignité de Grand-Croix de l’Ordre de l’Etalon

Publié le mercredi 31 juillet 2019 à 23h10min

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Traité d’amitié et de coopération (TAC) 2019 : Le président Alassane Ouattara élevé à la dignité de Grand-Croix de l’Ordre de l’Etalon

Arrivé à Ouagadougou dans la soirée de mardi, 30 juillet 2019 pour la VIIIème édition du Traité d’amitié et de coopération (TAC) Burkina Faso-Côte d’Ivoire, le président ivoirien, Alassane Ouattara, a été, ce mercredi, 31 juillet 2019, élevé à la dignité de Grand-Croix de l’Ordre de l’Etalon.

Cette distinction honorifique, la plus élevée qui récompense le mérite personnel et les services éminents rendus à la nation, a été attribuée par le président du Faso, Roch Kaboré, à l’ouverture des travaux de la Conférence au sommet des Chefs d’Etat, ce mercredi, 31 juillet.

Cette distinction se veut la consécration de l’excellence des relations au sommet des deux Etats et magnifie les deux peuples ivoirien et burkinabè.

Entamés le 27 juillet 2019 par la rencontre des experts, suivie le 30 juillet du Conseil conjoint des ministres des deux pays, les travaux du huitième TAC s’achèvent ce mercredi (31 juillet) avec la rencontre au sommet des deux Chefs d’Etat, Roch Kaboré et Alassane Ouattara.

Elle devra aboutir à la signature de conventions entre les deux pays.

OHL
Lefaso.net


Cérémonie d’ouverture de la Conférence au Sommet du TAC :

-Discours de Son Excellence monsieur Roch Marc Christian Kaboré, Président du Faso,

Monsieur le Président de la République de Côte d’Ivoire et Cher Frère

Messieurs les Premiers Ministres

Monsieur le Président de l’Assemblée nationale

Mesdames et Messieurs les Présidents d’Institution

Mesdames et Messieurs les membres des Gouvernements ivoirien et burkinabè

Excellences, Mesdames et Messieurs les membres du corps diplomatique et consulaire
Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations internationales et interafricaines

Distinguées personnalités

Mesdames et Messieurs

Permettez-moi de vous adresser, Monsieur le Président, ainsi qu’à la délégation qui vous accompagne, la fraternelle bienvenue chez vous, au Burkina Faso.

La conférence au Sommet du Traité d’Amitié et de Coopération ivoiro-burkinabè tient désormais une place de choix dans l’agenda politique de nos deux pays.
La tenue des travaux de la 8ème conférence au Sommet qui s’ouvrent ce matin témoigne de cette réalité et traduit notre attachement au renforcement continu des excellents liens de solidarité et d’amitié qui existent entre la République de Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.

Monsieur le Président

Depuis la signature du Traité d’Amitié et de Coopération en 2008, je note avec beaucoup de satisfaction que de nombreux accords ont été signés entre nos deux pays dans plusieurs domaines.

Tout en nous réjouissant des progrès réalisés dans la mise en œuvre des projets et programmes communs, il convient de noter que des difficultés subsistent qu’il nous faut surmonter, en mutualisant nos efforts et nos moyens au plan bilatéral, et en renforçant nos efforts pour assurer l’appui de nos partenaires techniques et financiers dans la mobilisation de ressources et compétences nécessaires à la mise en œuvre de nos actions.

Monsieur le Président

Aujourd’hui, tous les pays sont confrontés au défi majeur et global qu’est la lutte contre le terrorisme.

Le Burkina Faso en particulier, et les pays du G5 Sahel en paient un lourd tribut.
Cette situation a un impact négatif sur nos économies et la cohésion sociale, entravant ainsi nos efforts de construction nationale.

C’est pourquoi, il me plait de saluer l’initiative d’Accra, qui engage le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Togo dans une coopération active avec le G5 Sahel dans la lutte contre le terrorisme. Je ne saurais passer sous silence la décision de nos pairs de la CEDEAO de tenir ici même à Ouagadougou, un sommet extraordinaire sur cette question majeure.

Vous comprenez pourquoi, je me dois de reconnaitre le leadership des Chefs d’Etat de la sous-région et le vôtre en l’occurrence, pour l’engagement déterminé à mener de concert la lutte contre ce phénomène.

La paix n’a pas de prix et chacun de nous le sait très bien, sans paix, ni sécurité, aucun développement n’est envisageable.

Monsieur le Président

Le Burkina Faso et la République de Côte d’Ivoire partagent ensemble un destin commun et le TAC est à la fois un outil de définition de nos ambitions et un instrument de leurs prises en charge.

Le TAC se pose et s’impose alors à nous comme une base d’amélioration continue des conditions de vie et de séjour de nos populations, à travers le renforcement des échanges et la coopération entre nos deux pays. Et les présents travaux nous donnent l’heureuse opportunité de continuer à nous investir dans cette quête permanente.

Aussi, devons-nous faire en sorte que chaque session du TAC soit une nouvelle avancée dans cette merveilleuse aventure des peuples ivoirien et burkinabè pour être les artisans de leur destin.

Sur ce, je déclare ouverte, la 8ème Conférence au Sommet du Traité d’Amitié et de Coopération entre la République de Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.
Vive l’amitié et la fraternité entre les peuples ivoirien et burkinabè.

Je vous remercie !


- Allocution de son excellence monsieur Alassane Ouattara, président de la République de Côte d’Ivoire

Excellence Monsieur le Président et cher frère,

Avant toute chose, je voudrais vous traduire toute ma gratitude pour la haute distinction que vous venez de me décerner. Je l’accepte avec fierté́ au nom du peuple ivoirien. Je voudrais donc vous exprimer, en mon nom personnel et au nom de l’ensemble des Ivoiriens, nos remerciements et le témoignage de notre fraternité́ à l’endroit du peuple burkinabè̀.

Excellence Monsieur le Président et cher frère, Messieurs les Premiers Ministres,
Mesdames et Messieurs les Présidents d’Institution, Mesdames et Messieurs les Ministres,

Monsieur le Gouverneur du District de Ouagadougou, Mesdames et Messieurs,
Chers amis de la Presse,

Monsieur le Président et cher frère,

Le 26 juillet 2018, j’ai eu le plaisir de vous accueillir, avec votre Gouvernement au grand complet, à Yamoussoukro, dans le cadre de la septième Conférence au Sommet du Traité d’Amitié́ et de Coopération qui lie nos deux pays.

A cette occasion, nous avions eu des échanges très fructueux, dans une atmosphère empreinte de cordialité́ et de confiance réciproque.

Je suis heureux de constater que notre rencontre de ce jour s’ouvre dans le même esprit de fraternité́ et de confiance.

Elle s’inscrit assurément dans la continuité́ et dans notre volonté́ de renforcer, chaque jour davantage, notre coopération, dans l’intérêt de nos populations.

Monsieur le Président,

Lors du septième Sommet de notre Traité, nous avons eu l’occasion d’examiner plusieurs dossiers et particulièrement les chantiers prioritaires suivants :

- le projet de l’autoroute Yamoussoukro- Ouagadougou ;

- le projet de réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Ouagadougou-Kaya et son prolongement jusqu’à Tambao ;

- l’approvisionnement du Burkina Faso en électricité à partir de la Côte d’Ivoire ;

- la fluidité du trafic et la libre circulation des personnes et des biens ;

- la matérialisation de la frontière ;

- la coopération dans le domaine de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme.
D’importantes décisions et recommandations ont été adoptées à l’issue de cette rencontre au Sommet.

Je suis heureux de constater que certains parmi ces projets connaissent des avancées notables.

Je pense en particulier à l’amélioration de la fluidité routière, aux travaux sur certains des tronçons de l’Autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou, à l’opérationnalisation du Fonds d’Amitié et de Coopération ivoiro-burkinabè, à la participation réciproque de délégations aux Foires et Salons organisés dans les deux pays.

Je me réjouis en outre, de la tenue, ici, à Ouagadougou, en marge des présents travaux du TAC, de la deuxième édition du Forum économique ivoiro-burkinabè, dont la première édition, organisée l’an dernier à Yamoussoukro, a été un véritable succès. Il s’agit là d’une initiative qui gagnerait à être encouragée, afin que le secteur privé, moteur de la croissance et du développement économique et social, puisse pleinement jouer sa partition dans le développement de nos pays.

Monsieur le Président,

S’il convient de saluer les progrès majeurs réalisés dans la mise en œuvre des différents projets que je viens de mentionner, nous devons toutefois déplorer la lenteur, voire le non-démarrage de certains chantiers. Il s’agit notamment :

- du projet de réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Ouagadougou-Kaya et son prolongement jusqu’à Tambao ;

- de la matérialisation de la frontière ;

- du projet relatif à la gestion des ex-occupants du Mont Péko.

Comme on a coutume de le dire, « Il n’est jamais trop tard pour bien faire ».

L’occasion nous est donnée aujourd’hui, de nous pencher sur les raisons qui n’ont pas permis à ces projets de connaitre une évolution.

Je suis convaincu que les échanges que nous aurons au cours de ces assises du TAC, nous permettront d’aller de l’avant dans la concrétisation de ces importants chantiers.

Outre ces dossiers majeurs, nous devrons également examiner d’autres sujets de préoccupation. Je pense en particulier à la lutte contre l’orpaillage clandestin, qui nécessite des efforts coordonnés, en vue de venir à bout de cette activité dévastatrice, aussi bien pour nos économies que pour l’environnement et la santé de nos populations. L’examen de cette question est d’une urgente nécessité.
Je note avec satisfaction que l’ordre du jour qui nous est proposé, privilégie toutes les questions liées à la sécurité de nos Etats et à la migration, conditions préalables à la bonne exécution de nos projets communs.

Monsieur le Président et cher frère,

A l’entame de nos travaux, je voudrais me joindre à vous, pour adresser nos félicitations à Messieurs les Premiers Ministres, à Mesdames et Messieurs les Ministres, ainsi qu’à nos Experts, pour la qualité des documents qui nous sont soumis et qui faciliteront nos délibérations.

Je voudrais aussi, Monsieur le Président, saisir cette opportunité pour saluer votre engagement en faveur du renforcement de la coopération entre nos deux pays.
Au moment où l’ensemble de l’Afrique se réjouit de l’entrée en vigueur, le 30 mai 2019, de l’Accord sur la Zone de Libre-Echange Continentale (ZLECAf), nous pouvons légitimement être fiers de l’avance prise par nos deux Etats, sur la voie de l’intégration.

Pour terminer, je voudrais réitérer ma foi en l’exemplarité de notre coopération, dont l’objectif est la satisfaction des grandes attentes de nos populations, dans un esprit de fraternité, de solidarité et de confiance mutuelle.

Vive l’amitié et la coopération ivoiro-burkinabé. Vive les peuples ivoirien et burkinabè.

Je vous remercie !

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