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Epidémie de choléra : Déjà 95 cas et un cas suspect à Koudougou

Publié le vendredi 19 août 2005 à 13h28min

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L’épidémie de choléra, présente actuellement dans la ville de Ouagadougou, a été l’objet d’un point de presse animé, mercredi 17 avril 2005, par le docteur Jean Gabriel Ouango, secrétaire général du ministère de la Santé. Situation actuellement et mesures à prendre pour éviter la maladie ont été les maîtres-mots de cet échange avec les journalistes.

Le choléra a déjà fait 4 victimes sur 95 cas enregistrés dans la ville de Ouagadougou à la date du 16 août 2005. Les districts sanitaires les plus touchés sont ceux de Pissy et du secteur 30, soit 95% des cas.

La maladie semble aller au delà des frontières de Ouagadougou avec l’apparition d’un cas suspect à Koudougou. Cette maladie, liée à la mauvaise hygiène, n’a pas été signalée dans nos murs depuis 2002.

Mais elle persistait dans les pays voisins comme le Mali et le Niger.

Avec les mouvements des populations, le choléra a réussi à déjouer le système de surveillance du Comité national de gestion des épidémies pour s’installer à Ouagadougou. "Il est difficile de prévoir l’arrivée du choléra car il survient comme un tonnerre dans un ciel serein", a déclaré le docteur Jean Gabriel Ouango.

La lutte contre ce mal n’est pas seulement une affaire du ministère en charge de la Santé. Elle doit provenir de l’effort de toute la population. Voilà pourquoi le docteur Ouango a donné des orientations et indications pour une réaction adaptée face à ce mal.

Les mesures préventives

Le choléra est une maladie liée à la mauvaise hygiène individuelle et collective. Il se transmet par le contact, les eaux et les aliments contaminés. Il est donc important de respecter les mesures d’hygiène élémentaires en ces temps de saisons pluvieuses.

Pour ce faire, il faut consommer de l’eau saine, protéger les aliments contre les mouches, désinfecter les fruits et légumes avant consommations, se laver les mains au savon avant chaque repas et après être allé aux selles, se tailler les ongles. Il est impératif que tout malade présentant des manifestations cliniques évocateurs de choléra (diarrhée et vomissement) soit immédiatement conduit dans un centre de santé.

Il ne sied pas en pareil cas d’essayer une automédication surtout que des bruits font état de l’existence de comprimé qui guérit le mal. Il n’en n’est rien et seuls les agents de santé peuvent combattre de manière efficace ce mal. Le traitement du choléra dans les formations sanitaires est gratuit.

Romaric Doulkom (romarikom@yahoo.fr)
Alassane NEYA (stagiaire)
Sidwaya


Le cas du choléra a été évoqué à Bobo

L’occasion faisant le larron, la direction régionale de la santé des Hauts-Bassins a profité de la réunion de bilan du premier passage des JLV pour attirer l’attention des agents de santé sur le choléra dont des cas ont été décelés à Ouagadougou et maintenant à Koudougou.

Même si aucun cas n’a encore été signalé à Bobo, on a appelé à la vigilance, au renforcement des mesures d’urgence de surveillance épidémiologique. On a surtout conseillé de manger « chaud et propre » pour minimiser les risques de transmission du choléra et de se laver les mains au savon avant chaque repas et après être allé aux toilettes.

U.K.

Sidwaya

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