Le débat aurait d’ailleurs été clos s’il ne s’agissait que de cela. Seulement voilà ; le mot revient constamment en une, et on ne finit plus de compter les « journalistes boosters ». Et ce, depuis que Bouréima DIALLO l’un des rédacteurs en chef du journal « L’observateur paalga », avait couvert une visite officielle de Blaise COMPAORE en terre sud africaine.

Selon le reporter, les deux capitales (Ouagadougou et Pretoria) auraient convenu alors du principe d’un échange de bons procédés, à travers l’ouverture de représentations diplomatiques. L’objectif était simple : « booster la coopération », dixit Bouréima DIALLO. Et depuis lors, la mode est au « boosting », à hue et à dia.

Cette expression elle-même n’est pas sans rappeler une certaine « feuille de route » qui il y a peu de temps encore, avait conquis jusqu’aux médias audio visuels. En l’état actuel des choses, et face à une actualité de plus en plus globalisante, on ne peut trop en vouloir à nos journalistes. Si Renaudot était bien Français en effet, les frasques du watergate elles, se sont écrites au pays de l’oncle SAM. Raison sans doute pour rendre les reportages encore plus boostants.

Le premier concerné lui n’a pas songé à réclamer des droits d’auteur, confraternité oblige sans doute. Mais à l’allure où vont les choses, une prochaine sortie présidentielle risque de lui donner quelques idées. Pour l’heure, il peut savourer son succès en toute tranquillité. Son « produit » fait tout simplement des émules.

Juvenal Somé
Lefaso.net