Santé : La CAMEG et les formations hospitalières en quête de thérapie
LEFASO.NET | Par LEFASO.NET
Afin d’aplanir les difficultés et poser les bases d’une nouvelle ère de collaboration avec ses partenaires que sont les formations hospitalières, la Centrale d’achat des médicaments essentiels génériques et consommables médicaux (CAMEG) organise les 22 et 23 mars 2019, à Ouagadougou, un atelier sous le thème "Partenariat CAMEG-Hôpitaux : état des lieux et perspectives". Au cours de ces échanges, les regards seront tournés vers la situation des créances, qui s’élèvent à 17 milliards de francs CFA et les difficultés liées aux recouvrements.
« Se réunir est un début, rester ensemble est un progrès, travailler ensemble est une réussite », disait l’industriel américain Henry Ford. La CAMEG, qui s’est fixé de nouvelles orientations sous la direction du Dr K’haboré Anne-Maryse, s’est fait sienne cette pensée en réunissant pendant deux jours ses partenaires hospitaliers, au cours d’un atelier, pour trouver des thérapies consensuelles en vue de pérenniser le partenariat. Ce dialogue direct entre les deux parties sur leurs préoccupations communes a connu la présence du directeur général de l’accès aux produits de santé, Dr Brice Zoungrana, représentant le secrétaire général du ministère de la Santé.
Au cours de cet atelier, les participants échangeront sur les types de produits et les conditionnements hospitaliers souhaités. La rencontre permettra également d’aborder les problématiques du recouvrement des créances. A ce propos, le président du Conseil d’administration de la CAMEG, Dr Samba Diallo, a salué la tenue de cet atelier qui vient à point nommé, car « assurer le bon paiement, c’est assurer la disponibilité des médicaments ».
Et la directrice générale de la CAMEG, Dr K’haboré Anne-Maryse, de lancer un appel aux formations hospitalières pour un allègement du poids de la dette, qui est de 17 milliards de F CFA, afin de permettre à la Nationale des médicaments de servir les populations « avec plus d’efficacité et plus de sérénité ». « Tout acteur de la santé n’a pas envie que la machine se grippe », a-t-elle soutenu, avant de clarifier que la politique de gratuité n’est pas responsable des 17 milliards, puisqu’elle ne concerne que 25% de la population.
A qui la faute ? L’Etat ? « C’est notre responsabilité, car l’Etat, c’est nous. Dans nos hôpitaux, si l’on doit décrier tout ce qui se passe, nous sommes tous responsables. Les responsables des hôpitaux ont accepté de venir. Il fallait se parler », s’est réjoui Dr Zoungrana avant de rassurer qu’il n’est nullement besoin de se faire des procès.
Herman Frédéric Bassolé
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