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Education : Le MENAPLN lance un concours des meilleures cantines scolaires

Publié le mardi 26 février 2019 à 18h00min

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Education :  Le MENAPLN lance un concours des meilleures cantines scolaires

Le ministère de l’Education nationale, de l’alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales a abrité le 26 février 2019, à Ouagadougou, la cérémonie de lancement officiel du concours dénommé « prix de la commune ayant la meilleure restauration en cantines des écoles primaires publiques du Burkina Faso ». Ce concours est le résultat de la mise en œuvre de la recommandation issue de la rencontre 2018 entre le MENA et les collectivités territoriales. Il est ouvert aux 316 communes des 41 provinces du pays et vise à stimuler les collectivités locales à mieux s’investir pour un meilleur rendement scolaire à travers la promotion des denrées alimentaires locales.

Les 316 communes seront évaluées en tenant compte de la qualité des vivres et le respect du dossier d’appel d’offres en terme de quantité et de respect des critères d’achats des vivres locaux, la régularité et la disponibilité dans un délai raisonnable des vivres au profit des écoles primaires. Par la suite, le staff technique de la direction générale des Etudes et des statistiques sectorielles procédera à la présélection des vingt meilleures communes. Et pour terminer, les cinq communes modèles se verront remettre des prix en nature constitués de matériel de cuisine, d’équipements de conservation des denrées en nature mais aussi de prix en espèces.

Quant aux quinze autres non retenues, elles repartiront avec des attestations de participation. L’évènement sera immortalisé le 5 mars prochain, au pavillon de la salle climatisée du SIAO sur le coup de 20 h. La Première dame, Sika Kaboré, présidera la cérémonie. L’autre temps fort de la soirée de récompense, ce sera la collecte de fonds au profit des cantines, a souligné le ministre Stanislas Ouaro qui avait à ses côtés ses proches collaborateurs et l’ambassadeur du Japon, Tamotsu Ikezaki, co-organisateur du concours.

En instaurant le programme de cantines scolaires, le gouvernement, à travers le ministère en charge de l’Education, veut améliorer les performances scolaires des apprenants. Il s’agit d’une part d’améliorer les indicateurs d’accès, de maintien et d’achèvement et d’autre part, d’assurer une bonne santé nutritionnelle des apprenants, selon le ministre Pr Stanislas Ouaro.

Depuis 2017, le transfert de la gestion des vivres est opérationnel. Ainsi, pour l’année scolaire 2017-2018, un montant de 18 882 888 192 F CFA a été transféré à 316 communes des 41 provinces pour l’acquisition de 40 093,92 tonnes de vivres (riz, haricot, huile) au profit des cantines scolaires du primaire, foi du ministre.

Paradoxalement, dans ces 41 provinces couvertes par l’Etat, les élèves ne bénéficient pas toujours d’un apport en micronutriments. Une situation qui a amené le MENA à commanditer un audit auprès de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption sur les communes de Gourcy et de Saaba et sur tout le processus des cantines scolaires qui vont du transfert de fonds au niveau du MENA, du ministère des Finances jusqu’aux écoles.

« Il y a des résultats déjà pour ce qui concerne la commune de Gourcy. Mais, je ne peux pas les divulguer ici », a signifié Pr Ouaro. De son avis, l’absence de cantines scolaires dans certains établissements constitue un important facteur d’échecs scolaires et de refus de scolarisation. Pourtant l’ambition première du gouvernement, c’est d’améliorer les performances scolaires. Profitant de l’occasion, il a, en sus, fait part d’un projet avec une entreprise japonaise.

« Lors de la visite du Président du Faso au Japon, on a eu des échanges avec une entreprise japonaise qui est intéressée à installer une unité de transformation du soja en direction des cantines scolaires. Des discussions que nous avons eues avec eux, on pense que d’ici 2040-2050, on n’aura plus assez de viande pour nourrir la population mondiale. Le soja qui a l’avantage d’avoir les mêmes caractéristiques en termes de protéine que la viande fait partie des mets au Japon. Maintenant, il y a des discussions qui ont commencé pour qu’on ne transfère pas directement les habitudes alimentaires d’un pays à un autre. C’est pour cela que cette structure viendra à un moment donné ici avec l’accompagnement de la Coopération japonaise pour étudier les habitudes alimentaires des Burkinabè. Il faut transformer de telle sorte que le goût soit accepté par les populations pour que le produit a puisse être commercialisé (…) ».

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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