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Téléphonie : L’ONATEL entre en Bourse

Publié le vendredi 29 juillet 2005 à 09h10min

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L’Office national des télécommunications du Burkina (ONATEL), en partenariat avec la Société burkinabé d’intermédiation (SBIF) a organisé et réussi la collecte d’un emprunt obligataire de 6,65% 2005-2011 d’un montant de 16 milliards.

Ce montant permettra à la nationale des télécommunications d’accroître ses offres de services et de se voir coter à la Bourse régionale des valeurs mobilières d’Abidjan. La cérémonie de la première cotation a eu lieu le jeudi 28 juillet 2005 à la Chambre de commerce de Ouaga.

L’ONATEL vient de franchir une autre étape de son évolution. Après avoir engrangé 16 milliards de francs à la suite d’un emprunt obligataire de 6,65% 2005-2011 sur le marché financier régional de l’UEMOA, qui lui serviront à financer l’extension de ses réseaux de téléphonie fixe et mobile, la nationale des télécommunications au Burkina a été admise au compartiment obligataire de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM).

Et c’est la SBIF, en sa qualité de conseil financier, qui a assuré l’opération d’introduction en bourse de l’emprunt ONATEL. D’ailleurs, cette société, dirigée par Alexis Lourgo, est la seule au Burkina par laquelle une entreprise peut intégrer le marché de la bourse régionale des valeurs mobilières.

Première société burkinabé à solliciter avec succès le marché financier de l’UEMOA en 2001 en mobilisant 9,1 milliards pour l’extension de réseau cellulaire et à construire la fibre optique, là voilà qui revient avec d’autres ambitions, plus grandes.

Le présent emprunt obligataire a été émis à un taux d’intérêt minimal de 6,65% pour une période de 6 ans. Et les obligations seront amorties au quart à partir de la fin de la 3e année. L’opération de collecte des souscriptions a été un véritable succès si bien que, prévues pour durer deux semaines, les souscriptions ont été clôturées seulement 4 jours après son lancement, car on avait déjà atteint 22 milliards de FCFA. Et les gens continuaient d’envoyer leurs demandes à la Société burkinabé d’intermédiation financière.

Renforcer davantage les réseaux du fixe et du mobile

Ce qui fera dire au DG de la SBIF que l’introduction de titres de l’ONATEL (3e société nationale cotée à la BRVM, après l’introduction de l’emprunt du Trésor public et de celui de Celtel Burkina) en bourse montre le début du dynamisme de la place financière du Burkina. Le représentant de la BRVM, Abdel Kader Ndiaye, se réjouit de l’entrée des sociétés de notre pays à la bourse. Pour lui, l’ONATEL franchit un pas de plus dans la gestion du financement des entreprises régionales.

Il a ajouté que le recours à ce marché permettra sans aucun doute à l’ONATEL de maintenir sa position de leader dans le secteur nouvellement concurrentiel des télécommunications. Quant au directeur général de l’ONATEL, Moussa Sanfo, il a affirmé que cette opportunité se présente comme l’alternative la plus simple pour réaliser des avancées significatives en matière de développement.

Selon M. Sanfo, la réussite spectaculaire de l’emprunt obligataire est un témoignage fort de la confiance placée en sa société, et montre combien ses performances sont suivies aussi bien par le public national qu’international.

Avec cette enveloppe, a souligné le DG, la filiale mobile de l’ONATEL, à savoir Telmob, verra la poursuite de la couverture du territoire national avec la multiplication des nouveaux produits, tandis que pour le téléphone fixe, il s’agira de renforcer les raccordements massifs et promotionnels tout en vulgarisant les nouvelles technologies. Et tout cela s’appuiera sur une politique tarifaire à la hauteur des ambitions de la société.

Comme on peut s’en rendre compte, l’ONATEL est en train de mettre les bouchées doubles pour non seulement offrir à sa clientèle des produits d’une qualité irréprochable, mais aussi pour lutter contre la pauvreté en faisant des télécommunications un outil qui brise les mailles de l’ignorance.

Kader Traoré
Observateur Paalga

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